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A Volvic, la raréfaction de l'eau source d'inquiétudes

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moicmoi moicmoi
08/06/2021 00:35:30
1

Mon avis pour ce qu’il vaut, l’hydrogéologie pure et dure (graphes, composition, chimie, etc.) n’est pas ma tasse ….de thé.

Mais dans les grandes lignes, plusieurs choses sont à considérer dans ce dossier :
1 ) Les eaux souterraines (et donc les nappes) ont la fâcheuse tendance à toujours s’enfoncer , toujours , toujours plus. Ce qui nécessite (pour les exploitants ou exploiteurs) à forer plus profond, ou à aller capter les sources diffuses éparpillées dans les nouveaux horizons.
2 ) Les prélèvements croissants (action humaine) suivent une courbe exponentielle, impactant le « temps de recharge ». La nature, immuable, ne suit pas le même rythme que les besoins des humains. Un jour ou l'autre, il y a "rupture". Avec pour conséquence : pénurie d’eau.
3 ) La diminution croissante des surfaces d’infiltration des eaux de précipitations (urbanisme, béton, macadam, ..) favorise l’écoulement rapide des eaux météoriques vers les mers. (entraînant inondations catastrophiques, lessivage des sols (érosion) et autres douceurs du genre.)
4 ) L’actuelle , (mais ponctuelle à l’échelle géologique) modification climatique.

Tout ceci étant connu ,étudié et suivi par les hydrogéol. , y compris de chez Danone et Nestlé, qui n’hésitent pas à aller pomper chez les voisins (qqs cas et procès en région Alsace, entre autres, et Volvic n'est pas en région Alsace, que je sache) pour parer « à l’immédiat ».

Il n’est pas rare que l’avis des géologues ou hydro soit négligé pour faire place au profit .

Le dossier AREVA étant l’exemple type, mais aussi celui des eaux de source qui pointe le nez actuellement, et dont on reparlera dans les temps à venir.

  
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doudouvieux doudouvieux
07/06/2021 23:17:02
1

ZeuspanCrace13, sois rassuré, il y a sûrement des hydrogéologues très compétents au Ministère.... le problème n'est sûrement pas là.

Il va y avoir un vrai problème de l'eau, dans les années à venir ; la ressource est limitée et les besoins sont croissants.

Il faudra établir des règles, avec là aussi, des conflits potentiellement élevés en fonction de besoins à hiérarchiser ( on ne peut pas restreindre le besoin en eau de l'élevage et des cultures...et des humains, aussi , quand d'autres usages auront plus de mal à justifier leur priorité....golfs ou piscines privées , par exemple.)


  
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ZeuspanCrace13 ZeuspanCrace13
07/06/2021 18:28:07
0

Comprend-t-elle qu'il faut soulager sérieusement les prélèvements, ce peut être difficile de lui expliquer surtout si elle n'a aucun spécialiste de cette problématique dans son cabinet. Eh bien on fera sans et si les autorités locales (maire, conseil départemental, préfet) ne se prennent pas en charge ce sera une première qui éclairera différemment le Min écolo, cela sera subitement décrié, et plus, avec actions en justice...au lieu de rêveries sur le VL élec et la chaleur humaine dans le septentrion du pays.

  
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ZeuspanCrace13 ZeuspanCrace13
21/05/2021 12:29:33
1
La ministre a trouvé une échappatoire, la politique, en fait son vrai boulot. La géologie, comme le calcul de la hauteur des sources naturelles ou de leur profondeur dans le basalte, c'est le cadet de ses soucis. Gestion des priorités typiquement écolo...
  
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JCLAUDIO JCLAUDIO
21/05/2021 12:15:05
1
Le prélèvement de l'eau par Danone doit etre réduit pour sauver la nappe de Volvic.....en vérité lorsque la nappe phréatique est à un niveau très bas (à Volvic les forages font jusqu'à 100 mètres) , il faudrait des dizaines d'années avec une pluviométrie normale pour reconstituer la nappe ....et comme on annonce des canicules et des années plus sèches avec le changement climatique,tout cela va etre très compliqué ; il est grand temps d'agir.....et pendant ce temps là , la ministre de l'écologie s'occupe des élections régionales dans les Hauts de France !!!!!au lieu de faire son boulot....
  
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ZeuspanCrace13 ZeuspanCrace13
21/05/2021 12:13:25
0
Bon calmons-nous, considérons la date de chacun des évènements, ce que les non-scientifiques, comme à l'école des nouveaux affranchis, appellent la frise chronologique: 2017 tout va mal... c'est clair c'est au moment où les écolos de façade, les imprécateurs politiques qui ont toujours une formule nouvelle pour décrire l'imprévu et rappeler l'époque où c'était mieux, se sont assis à la droite de Jupiter. Pour des G... quelle transformation, on dirait presqu'une mutation. Ils aiment rappeler généralement une période au moins aussi éloignée que le paléolithique, quelquefois même avant l'apparition de l'homme ou de la femme sur terre. Ah l'ancêtre, la femme par qui commença le gaspillage au monde, cueillir et jamais replanter. Malheureusement il n'y avait pas encore l'homo-ecologiqus, apparu par mutation d'étudiants abandonnant leurs études dans les années 1960. Il n'y a pas de considérations inégales ici mais on va finir par trouver le ou la coupable. Beaucoup penchent pour critiquer la Nymphe Europe, elle n'est plus si jeune, et pourtant qu'est-ce-qu'elle court, quant à moi je suis prêt à beaucoup lui pardonner. Et puis il y a de soit-disant protecteurs, peut-être des seigneurs de l'eau en bouteille. C'est gênant pour de l'eau vive qui court, naturellement.
  
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BAWA50 BAWA50
21/05/2021 10:05:07
0

Une employée de Volvic au travail sur le site de l'entreprise dans le Puy-de-Dôme, le 5 mai 2021 (AFP/Archives/Thierry ZOCCOLAN)

Affaiblissement ponctuel de la nappe ou prélèvements excessifs? Autour de Volvic (Puy-de-Dôme), l'eau se raréfie et la grogne monte contre Danone, propriétaire de la célèbre eau minérale, accusé de "vider la baignoire" aux dépens de l'environnement.

"On avait de l'eau jusqu'à mi-jambes et le ruisseau faisait tourner deux roues de moulin", raconte, nostalgique, Pierre Grodecoeur, 69 ans, face au cours d'eau qui longe sa maison natale.

Le moulin a disparu depuis longtemps et le ruisseau est désormais souvent à sec.

Pas bien loin, la pisciculture de Saint-Genest-l'Enfant, classée monument historique, manque aussi d'eau. C'est pourtant là que jaillit l'eau de Volvic après son parcours dans les roches volcaniques.

Le lieu est bucolique, avec ses bassins du XVIIe en pierre de Volvic, creusés à l'ombre des aulnes et des platanes.


Usine du groupe Danone à Volvic le 5 mai 2021 (AFP/Archives/Thierry ZOCCOLAN)

Mais depuis 2017, plusieurs mois par an, les sources se tarissent. Les parois des bassins s'affaissent et les lentilles d'eau prolifèrent, transformant les surfaces liquides en miroirs verts. L'exploitation a dû cesser.

"En 1927, le débit avait été mesuré à 470 litres par seconde contre 50 litres par seconde aujourd'hui" explique Robert Durand, expert-géologue interrogé par l'AFP.

"Danone détruit un monument historique pour envoyer des bouts de plastique à l'autre bout du monde", peste le propriétaire Edouard de Féligonde qui mène le combat devant les tribunaux, avec son avocate Corinne Lepage.

Un rapport, dont une copie a été transmise à l'AFP, conclut à "une relation souterraine entre les forages exploités pour l'eau de Volvic et la source Gargouilloux". Mais Danone, qui a financé ces recherches, n'a pas souhaité les publier.

- "Début de désertification" -

En aval, le manque d'eau "agit sur la biodiversité des milieux humides", déplore Christian Amblard, chercheur honoraire au CNRS de Clermont-Ferrand.


Pour embouteiller un litre d'eau, il faut prélever 1,4 litre en raison des opérations de nettoyage (AFP/Archives/Thierry ZOCCOLAN)

"On peut parler d'un début de désertification" allant de pair avec "le dépérissement de la végétation et de la faune associée: l’aulne glutineux et le tarin des aulnes, le frêne et le loriot d’Europe", détaille le scientifique.

"Seuls la main de l'homme et Volvic en sont responsables", assène-t-il.

Comme lui, associations et riverains s'interrogent sur la responsabilité de Danone et de sa Société des eaux de Volvic (SEV), dont l'usine d'embouteillage est située à quelques centaines de mètres à vol d'oiseau.

Le 21 mars, plusieurs centaines de personnes ont manifesté pour la journée mondiale de l'eau, à l'appel du collectif Eau Bien commun 63.

"Aujourd'hui, les débits ne permettent plus d'irriguer les cultures. Depuis quelques années, il n'y a plus d'activité maraîchère ou horticole dans cette zone", constate Laurent Campos-Hugueney, membre du collectif et porte-parole de la Confédération paysanne.

Les forages de la SEV atteignent 100 mètres de profondeur: "c'est comme si on vidait la baignoire par le bas", explique François-Dominique de Larouzière, géologue et membre de l'Association pour la protection des entrées sur les volcans d'Auvergne (Preva).

"Danone se tire une balle dans le pied, mais quand il n'y aura plus d'eau au robinet, ça va faire mal" prédit-il.

La multinationale a prélevé 2,33 millions de mètres cube en 2020, soit près d'un quart des usages de l'eau sur ce territoire, la moitié étant réservée à l'eau potable et le reste au milieu naturel.

Danone assure avoir limité ses prélèvements, tout en menant différentes actions de protection de l'impluvium, la zone qui recueille l'eau de pluie.


Jérôme Gros, directeur des usines Volvic, le 5 mai 2021 à Volvic (AFP/Archives/Thierry ZOCCOLAN)

"Nous avons économisé 380 millions de litres entre 2017 et 2020 pour des niveaux de vente stables", déclare à l'AFP Jérôme Gros, directeur des usines Volvic qui emploient 900 salariés.

Pour embouteiller un litre d'eau, il fallait prélever quasiment le double en 2014 en raison des opérations de nettoyage. "Aujourd'hui nous sommes à 1,4 litre prélevé pour un litre embouteillé", se félicite-t-il.

"Insuffisant", pour les associations. Elles rappellent que le groupe a obtenu l'annualisation des prélèvements, ce qui lui permet de pomper plus l'été pour répondre à la demande.

"Comment expliquer au citoyen qu'il ne peut pas arroser trois pieds de tomates en plein été quand il voit sortir de l'usine camions et wagons chargés?", s'emporte François-Dominique de Larouzière.

- L'Etat en accusation -

Pourtant "Danone n'enfreint pas la loi. C'est l'Etat qui lui accorde des droits de prélèvements supérieurs à la capacité de régénération de la ressource", reconnaît le géologue.

De fait, un arrêté de 2014 prévoit un volume maximal de 2,79 millions de mètres cube par an, supérieur aux prélèvements de la SEV.

Soit 88,6 litres par seconde, contre 15,6 litres par seconde en 1965, année des premiers embouteillages commerciaux.


L'usine d'embouteillage de Volvic, le 5 mai 2021 (AFP/Archives/Thierry ZOCCOLAN)

Malgré plusieurs sollicitations, le préfet Philippe Chopin a refusé de répondre l'AFP, renvoyant aux services de la DDT (Direction départementale du territoire).

"Les autorisations annuelles fixées dans l'arrêté de 2014 sont suivies et contrôlées par l’État et respectées par l'embouteilleur", souligne la préfecture dans une réponse écrite.

"Les conditions environnementales, et notamment la sécheresse, ont conduit à une baisse de la recharge de l'aquifère sans qu'elle puisse être imputée à notre sens aux prélèvements réalisés en aval par la SEV", avait argumenté le préfet début avril, lors de son audition devant la commission parlementaire sur "la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés", présidée par Mathilde Panot (LFI).

Toutefois, selon les données de Météo-France, les cumuls annuels de précipitations sur la zone n'ont pas varié, même s'ils sont moins réguliers. Quant à la hausse des températures, "elle ne peut expliquer à elle seule ce déficit", assure M. de Larouzière.

Des incertitudes pèsent aussi sur l'alimentation en eau potable.

Les permis de construire ont été suspendus sur les hauteurs de Volvic depuis août 2020: "Nous avons préféré ne plus délivrer d'autorisation de construction afin de réduire le risque de déficit d'eau potable sur un captage", explique Laurence Dupont, première adjointe au maire chargée de l'urbanisme.

La mairie reconnaît avoir reçu des courriers de citoyens mécontents de ne pouvoir bâtir alors que la multinationale poursuit ses prélèvements.

Mais le maire Laurent Thévenot est catégorique: les captages en eau potable sont indépendants de ceux de la SEV et "les deux phénomènes ne sont pas liés".

"En tant que maire, je n'ai pas vocation à aller dans le sens des gens qui accusent la SEV, alors que je n'ai aucun élément pour étayer cette hypothèse", balaye l'élu, dont une centaine d'administrés travaillent à l'usine.

© 2021 AFP

  
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