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Investir 29/05

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Twarog Twarog
29/05/2021 11:35:40
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Le refus de votre commissaire aux

comptes EY d'exprimer son opinion sur

vos comptes 2020 a provoqué un effondrement

de l'action. Il s'agit d'une décision

rarissime. EY vous reproche de ne

pas lui avoir transmis tous les documents

nécessaires. Pourquoi avezvous

empêché votre commissaire aux comptes

d'exercer son travail ?

Nous sommes en profond désaccord avec

EY. Tous les éléments en notre possession

leur ont été transmis. Quand il s'agissait

de documents détenus par des tiers, nous

avons tout mis en oeuvre pour que ces

éléments leur soient aussi remis.

Pouvonsnous

connaître le nom de

ces tiers qui n'ont pas fourni des

documents ?

Dans le cadre de la confidentialité avec EY,

ce n'est pas possible de communiquer

cette information. Je rappelle qu'EY n'a

pas émis d'opinion. Ce n'est pas une

opinion négative de l'auditeur. L'auditeur,

en réalité, ne s'exprime pas. Je précise

que notre commissaire aux comptes a

conclu que « les incidences éventuelles sur

les états financiers consolidés d'anomalies

non détectées pourraient être significatives

». C'est du conditionnel. Tout a été

vérifié au centime près.

Depuis 2019, un fonds activiste, Muddy

Waters, a jeté le doute sur la fiabilité de

vos comptes. Fin décembre 2020, Solutions

30 a fait l'objet à nouveau de

graves critiques via un rapport anonyme

et de la part de Muddy Waters. Il est

reproché un lien entre Solutions 30 et la

mafia ainsi que des erreurs comptables.

Qu'en estil

exactement ?

C'est faux ! Nous avons répondu à toutes

les allégations en toute transparence, et le

conseil de surveillance, en toute indépendance,

a mandaté des investigations

indépendantes, réalisées par les cabinets

Deloitte et Didier Kling, qui ont balayé

toutes ces accusations de fraudes et de

lien avec la mafia. Ces accusations

visaientelles

à manipuler le cours pour

gagner de l'argent ? On a constaté que de

gros volumes de ventes étaient orchestrés

pour être mis en place de façon concomitante

à la sortie des allégations. Nous

avons porté plainte auprès du parquet

national financier pour diffusion d'informations

fausses et trompeuses et manipulation

de marché, et alerté l'AMF et la

CSSF (autorité luxembourgeoise).

Votre associé a vendu l'essentiel de ses

titres fin 2020. Ce sont ces rumeurs qui

l'ont poussé à se retirer...

C'est faux. En 2020, la société a changé de

dimension en passant sur le marché

réglementé d'Euronext. Nous avions créé

Solutions 30 en 2003. C'était une PME.

L'introduction en Bourse a eu lieu en 2005

sur le marché libre, puis la société a été

transférée sur Alternext. Solutions 30 a

atteint désormais une nouvelle dimension.

Mon associé, qui a réalisé un magnifique

travail, n'était pas fait pour travailler

dans une plus grande structure. Nous

nous sommes donc quittés en bonne

intelligence. Son départ était prévu avant

l'arrivée de ces rumeurs. Il a vendu une

partie de ses titres en toute transparence,

dans le strict respect de la réglementation,

en déclarant son franchissement du

seuil de 5 % auprès de l'autorité compétente,

à savoir la CSSF.

Comment travaillezvous

aujourd'hui

avec EY ?

Ce qui est important, c'est l'ouverture

d'une procédure de conciliation, nous

sommes accompagnés par un conciliateur

: son objectif sera notamment

d'encadrer les discussions avec EY et

d'assurer la transition avec un commissaire

aux comptes qui examinera nos

comptes.

Pouvezvous

changer rapidement de

commissaire aux comptes ?

La société étant de droit luxembourgeois,

les mandats des commissaires aux comptes

(CAC) ont une durée déterminée par

l'assemblée générale des actionnaires

(AG). Dans le cas présent, le mandat était

d'un an, et celui d'EY arrive donc à

échéance lors de la prochaine AG, fin juin.

Notre enjeu consistera à présenter un

nouveau CAC pour avancer.

Mais le nouveau commissaire aux comptes

risque de demander les mêmes

documents que ceux réclamés par EY ?

Nous sommes confiants, car nous avons

déjà réalisé il y a quelques mois cet exercice.

Ce qui est important, c'est d'obtenir

un cadre rationnel. La conciliation nous

permettra un environnement plus serein.

Je précise qu'il existe deux façons de

récupérer des documents chez des tiers.

Soit le commissaire aux comptes s'en

occupe, soit un autre cabinet va les chercher.

EY avait toute latitude pour mener

des diligences complémentaires, car il a

des équipes partout dans le monde. De

notre côté, nous avons déjà commencé à

mandater d'autres cabinets pour récupérer

ces informations complémentaires

d'ici à la fin du mois.

En attendant, quels sont aujourd'hui vos

rapports avec vos banquiers et avec vos

clients ?

Du point de vue opérationnel, tout va très

bien. En 2020, année marquée par la

Covid, le chiffre d'affaires a progressé de

20 % pour atteindre 820 millions d'euros.

Notre marge opérationnelle s'est élevée à

106 millions, et 125 millions d'euros de

free cash flow ont été générés. Le bilan est

très solide, avec 159 millions de trésorerie.

Au premier trimestre, les revenus ont

encore bondi de 20 %. Depuis la création

de la société, nous n'avons connu que des

taux de croissance à deux chiffres. L'activité

est florissante. De plus, les investissements

des pays européens pour la relance

portent sur des secteurs où nous sommes

très bien positionnés, comme les réseaux

de communication et la distribution

d'énergie autour des véhicules électriques

et les solutions de recharge. Les

banquiers posent des questions, comme

tout le monde, mais ils voient aussi nos

comptes bancaires, la trésorerie et les flux

financiers sont là, et il faut nous laisser un

peu de temps pour résoudre cette crise.

Côté clients, qui sont des grands comptes,

nous avons aussi des relations qui s'inscrivent

dans le temps et échangeons de

manière permanente. Nous sommes donc

sereins au niveau opérationnel, et nous

tenons à prendre le temps de faire de la

pédagogie pour rassurer tout le monde.

Pourquoi avezvous

besoin d'un

repreneur si le bilan est solide ?

Nous cherchons un actionnaire de référence,

ce qui stabiliserait le capital. Le

projet pourrait aller jusqu'à un retrait de

la cote. Je rappelle qu'en droit luxembourgeois

une offre publique d'achat doit être

lancée en cas de franchissement du seuil

de 33,33 %.

Pourquoi vos comptes annuels 2020

ontils

été révisés ?

L'entreprise a effectivement procédé à un

ajustement à hauteur de 2,4 millions

d'euros au niveau du calcul de l'impôt,

sans que cela impacte les autres agrégats.

Entre le 28 avril, date de la présentation

des comptes annuels prévisionnels, et la

sortie des comptes définitifs, le 23 mai,

nous avons nousmêmes

détecté cette

erreur et l'avons donc corrigée. Depuis

notre première cotation, en 2005, et les

semestriels 2020, nos comptes ont toujours

été certifiés. Et notre objectif est que

nos comptes 2020 soient certifiés dans les

plus brefs délais avec le nouveau commissaire

aux comptes.

Comment comptezvous

retrouver

rapidement un environnement serein ?

Nous y parviendrons, j'en suis convaincu,

avec un nouveau commissaire aux comptes,

la conciliation et la recherche d'un

actionnaire de référence. Après, à plus

long terme, il faudra voir comment il est

possible que des personnes mal intentionnées

puissent de la sorte déstabiliser une

entreprise. Comment peuton

mettre sur

la place publique des allégations lourdes

sans preuves ? C'est scandaleux.

- PROPOS RECUEILLIS

PAR FRANÇOIS MONNIER


NOTRE CONSEIL

l VENDRE : il est impossible d'être

positif sur cette société tant que

les comptes ne sont pas certifiés par les

commissaires aux comptes (S30).

Prochain rendezvous

: le 30 juin,

assemblée générale.

  
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