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Article du GT
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Et pendant ce temps… La Chine a dépassé la production nucléaire de la France
L’information est passée inaperçue en plein imbroglio sur l’EPR de Taishan (Chine). Selon des données compilées par le World Nuclear Industry Status Report, la production nucléaire de la Chine a dépassé celle de la France en 2020.
https://www.usinenouvelle.com/article/et-pendant-ce-temps-la-chine-a-depasse-la-production-nucleaire-de-la-france.N1106124
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"www.bejinginformation.com est un magasine chinois d’information en langue française" ....destiné aux pays ou communautés de langue française, dont les français,... ce n'est pas un magazine destiné aux chinois....
L'article est tiré du Global Times de ce jour. Mais on peut retrouver des articles équivalents dans d'autres journaux. Ca fait la Une en France, ici, ce n'est qu'une info secondaire...
Par ailleurs la télé (CCTV 13) en a parlé dans les mêmes termes en montrant en détail là ou se situait le problème et le niveau réel des risques. Si la situation dépassait les seuils fixés (qui sont très bas), la centrale serait obligée de s'arrêter pour remplacer ces barres, purger et traiter l'air contaminé avant de le relâcher dans l'environnement. Il a été fait mention également du réseau d'instruments de mesure de radio-activité placés tout autour de la centrale (dont des drones sur plusieurs niveaux d'altitude...) et sur des points névralgiques (directions ou les vents sont les plus fréquents) dont les indications restent parfaitement cleans...
Message complété le 16/06/2021 17:56:41 par son auteur.
Les principales info ici, concernent:
1) les mesures prises pour contrer la résurgence épidémique dans la région de Canton due au variant hindou qui depuis le 21 mai dernier s'est propagé à vitesse grand V dans la région.
Il semble que là encore, les confinements localisés ait enrayé ce nouveau départ...
2) le déploiement d'un groupe aéronaval US en mer de Chine...
Les américains font tout pour pousser la Chine à un conflit ouvert. En espèrant seulement que l'OTAN et l'Europe resteront en dehors si ça pète.
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@ Anjou 49,
Ci-dessous la traduction complète d'un article dans un des journaux chinois les plus populaires :
La surveillance de l'environnement radiologique autour de la centrale nucléaire de Taishan, dans la province du Guangdong, dans le sud de la Chine, montre que les niveaux de radiation autour de la centrale sont normaux, ce qui indique qu'il n'y a pas de fuite dans la centrale, a déclaré mercredi le ministère chinois de l'Écologie et de l'Environnement (MEE), réfutant le reportage de CNN sur une prétendue fuite et clarifiant les questions concernées.
Selon le ministère, la principale autorité chinoise de réglementation de la sécurité nucléaire n'a pas approuvé d'augmentation des limites de radiation acceptables autour de la centrale de Taishan, comme l'a affirmé CNN dans son reportage.
La sécurité de la centrale nucléaire est garantie, a déclaré le ministère.
Il a révélé que l'activité spécifique (la quantité de radioactivité contenue par unité de volume ou de poids) du liquide de refroidissement du réacteur du circuit primaire de la centrale de l'unité 1 a été augmentée au cours des opérations, mais qu'elle reste dans la fourchette permettant des opérations stables, comme indiqué dans les spécifications techniques pour l'exploitation de la centrale.
Le niveau élevé de radioactivité dans le circuit primaire de l'unité 1 est principalement lié à l'endommagement des barres de combustible. En raison de l'influence de facteurs incontrôlables dans le processus de fabrication, de transport et de chargement du combustible, une petite quantité de dommages aux barres de combustible est inévitable, et c'est un phénomène courant dans l'exploitation des unités de production d'énergie nucléaire, a déclaré le MEE. De nombreuses centrales nucléaires dans le monde ont connu des cas similaires de défaillance de barres de combustible mais ont continué à fonctionner, selon les données.
Il y a plus de 60 000 barres de combustible dans le cœur du réacteur de l'unité 1 de la centrale de Taishan. On estime qu'environ cinq barres de combustible ont été endommagées, soit moins de 0,01 % du total, ce qui est bien inférieur au taux d'endommagement maximal des assemblages de combustible (0,25 %) prévu dans la conception, selon l'autorité.
En outre, le MEE a souligné que le niveau élevé de radioactivité dans le circuit primaire de l'unité 1 est totalement différent d'un accident de fuite radioactive. Le circuit primaire se trouve à l'intérieur du réacteur. Tant que les limites de pression du système de refroidissement du réacteur et les joints de l'enceinte de confinement (qui font office de barrières de confinement radioactif) sont conformes aux exigences, il n'y a pas de fuite radioactive dans l'environnement. Les deux barrières physiques sont désormais sûres, a-t-il précisé.
CNN a rapporté lundi que "l'autorité de sécurité chinoise relevait les limites acceptables pour la détection des radiations" à la centrale afin d'éviter la fermeture de la centrale, citant une lettre de la société française Framatone, qui exploite en partie la centrale, "adressée au ministère américain de l'énergie et obtenue par CNN".
Le MEE a réfuté ces affirmations et a déclaré que CNN avait utilisé des concepts incorrects dans son reportage.
L'Administration nationale de la sûreté nucléaire de la Chine n'a pas approuvé une augmentation des limites de radiation acceptables autour de la centrale de Taishan, a expliqué le ministère chinois. Au contraire, ce que l'administration a examiné et approuvé, ce sont les limites pertinentes pour la radioactivité spécifique des gaz inertes provenant du liquide de refroidissement du réacteur dans le circuit primaire.
Ces limites sont utilisées à des fins d'exploitation et de gestion, et ne sont pas liées à la surveillance des radiations à l'extérieur de la centrale, a-t-il précisé.
Les données du système national chinois d'évaluation des données environnementales sur les rayonnements en temps réel, qui présente le débit de dose absorbé dans l'air, une mesure qui peut refléter directement, rapidement et en permanence le niveau de rayonnement dans l'environnement, ont également montré qu'il n'y avait pas d'augmentation significative des niveaux de radioactivité autour de la centrale.
Mardi, le débit de dose absorbé dans l'air autour de la centrale de Taishan était de 155 nGy/h (débit de dose gamma naturel à l'extérieur), soit un niveau stable par rapport à la moyenne du quatrième trimestre 2020 (157,2 nGy/h en octobre, 158,8 nGy/h en novembre et 160,9 en décembre), selon les données.
Les fuites nucléaires peuvent entraîner une augmentation importante et continue du débit de dose absorbé dans l'air. Par exemple, début 2014, les débits de certaines stations atteignaient encore des dizaines de milliers de nGy/h après l'accident nucléaire de Fukushima en 2011 au Japon, selon le site internet.
Depuis l'accident de Fukushima, le gouvernement chinois a publié de multiples documents, dont le cœur était de relever le niveau de sécurité de ses centrales nucléaires.
En 2011, la Chine a suspendu pendant un certain temps l'approbation de nouveaux projets de centrales nucléaires après la survenue de l'accident nucléaire de Fukushima. Le 24 octobre 2012, le Conseil d'État chinois, le cabinet, a adopté le Plan de sûreté de l'énergie nucléaire (2011-20) et le Plan de développement à moyen et long terme de l'énergie nucléaire (2011-20). Ces documents exigeaient la reprise régulière de la construction de centrales nucléaires, et ils ont également relevé le seuil : Les nouvelles unités nucléaires doivent répondre aux normes de sécurité de troisième génération.
En janvier 2016, la Chine a publié un livre blanc sur les urgences nucléaires afin de mettre en place un système national solide de gestion des urgences nucléaires fondé sur des mécanismes juridiques, institutionnels.
La centrale de Taishan utilise les technologies de réacteurs de puissance évolutifs de troisième génération de la France, qui ont des normes de sécurité plus élevées par rapport aux réacteurs de deuxième génération existants, y compris les propres réacteurs du géant français de l'énergie Électricité de France (EDF), a déclaré au Global Times Lin Boqiang, directeur du Centre chinois de recherche sur l'économie de l'énergie de l'Université de Xiamen.
"Je pense que tous les avantages de l'énergie nucléaire en Chine sont basés sur la sécurité. Pour les promoteurs, la sécurité est la bouée de sauvetage. La perte serait incalculable en cas d'incident", a noté M. Lin.
La réponse du gouvernement japonais au rapport a été qualifiée d'"absurde" par les internautes et les observateurs chinois, qui l'ont qualifiée d'"air sanctifié", compte tenu de la décision irresponsable du gouvernement dans la gestion des eaux usées de la centrale de Fukushima.
Le secrétaire en chef du Cabinet japonais, Katsunobu Kato, a déclaré lors d'une conférence de presse mardi qu'il attendait de la Chine qu'elle "fournisse une explication transparente et opportune au monde sur les faits concernant le rapport sur les fuites de radiations", bien qu'il ait également déclaré qu'aucune anomalie n'avait été signalée aux 47 postes de surveillance du Japon, selon un rapport du média japonais NHK.
"Le Japon ne sait-il pas que l'accident de Fukushima était un événement nucléaire de très haut niveau ? Il veut maintenant le confondre avec le fonctionnement normal des autres centrales nucléaires. N'est-ce pas confondre le bien et le mal et agir sans vergogne ?", a commenté un net-citoyen sur Sina Weibo.
Jusqu'à présent, plusieurs parties, dont le ministère chinois des affaires étrangères et la China General Nuclear Power Corp , l'exploitant de la centrale, ont précisé que les unités de la centrale de Taishan fonctionnaient de manière sûre et stable.
Les autorités de Hong Kong et de Macao, qui sont proches de la centrale, ont déclaré que les indicateurs environnementaux autour de la centrale et de ses environs sont normaux.
EDF a déclaré lundi qu'elle avait exclu la possibilité d'un accident, ajoutant que les niveaux de radiation étaient dans les limites."
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www.bejinginformation.com est un magasine chinois d’information en langue française.
À ce jour 16 juin 2021 je n’y ai trouvé aucune information concernant le problème de la centrale nucléaire.
Faut-il en déduire quelque chose ?
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Je note "les procédures de sécurité sont connues, rodées"
ça a beau être connu et rodé, ça n'a pas empêché que ça arrive.
Ce genre de joujou ne supporte pas la moindre erreur et encore moins qu'on commende à détériorer les éléments principaux...
A Fukushima aussi on se voulait rassurant, et on mesure le résultat aujourd'hui.
A la base de grosses erreurs, il y a toujours une routine, un laissez aller et de petits détails négligés : suffit de se référer à Fukushima et à l'enchainement des catastrophes en chaine...
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@dubaisan
En Chine comment TV, radio et journaux relatent-elles l’affaire ?
Étant sur place vous pourriez nous donner des précisions, merci.
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@ FloAlain,
Parfaitement exact; et les procédures de sécurité sont connues, rodées; Les équipes de personnel pilotant le coeur du réacteur sont de plus régulièrement entrainées à tous les types de pannes possibles et connues dont celle-ci qui ne présente pas de caractère de dangerosité particulier..
Mais affoler le peuple...pour vendre du papier ....
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C'est tellement transparent que faut pas vouloir à l'AFP....
L'information n'est pas reprise pour l'instant sur le site "GROUPE EDF"
On y parle juste des gaz et d'une possible fuite...
https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/journalistes/accueil
Pitoyable et lamentable
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Pour le virus, ils ont été clairs, l'ont dit et n'ont pas attendu pour prendre les bonnes décisions (confinements immédiats, constructions d'hopitaux, puis de centres de confinements spécialisés, de tracking numérique des cas positifs et de leur contacts etc....). Le monde entier a pu voir fin Janvier début Février 2020 l'application de ces mesures, devant lesquelles tous les pays occidentaux ont rigolé ("une simple gripette"! ben voyons!).
S'Ils n'ont pas été pris au sérieux, ce n'est pas leur probleme. Quant a leur données économiques, elles sont largement aussi fiables sinon plus, que celles de nos économistes et statisticiens...
Quant a l'incident nucléaire, c'est EDF qui vendu le concept et supervisé les travaux... Non? Et jusqu'ici, EDF n'a pas infirme le cote "incident" de cette affaire...
Parler de Tchernobyl bis, demande a réfléchir un tantinet au lieu de déblatérer stupidement sur la base de réflexes pavloviens.
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Un petit nombre de barres de combustible endommagées est à l'origine d'une accumulation de gaz radioactifs dans la centrale nucléaire de Taishan, ont indiqué mercredi les autorités chinoises, qui ont écarté tout danger.
La chaîne de télévision américaine CNN a rapporté lundi une possible "fuite" dans cette centrale située dans le sud de la Chine, qui dispose des seuls réacteurs EPR à être entrés en service dans le monde.
Cette technologie, conçue pour offrir une puissance et une sûreté améliorées, est présentée comme le fleuron de la filière nucléaire française et une vitrine pour EDF.
Pékin avait jusque-là relativisé les risques et expliqué que les niveaux de radioactivité autour de la centrale étaient normaux.
Mercredi, le ministère chinois de l'Environnement et l'Autorité de sûreté du nucléaire ont donné les premières explications techniques.
Dans un communiqué commun, ils ont admis une hausse de la radioactivité à l'intérieur d'un des réacteurs causée "par environ cinq barres de combustibles endommagées".
Un phénomène qualifié de "courant" par les autorités, du fait de "facteurs incontrôlables" lors du processus de fabrication, de transport ou d'installation dans la centrale.
Les barres de combustibles (ou "crayons") contiennent des pastilles d'uranium et fournissent l'énergie dans le coeur d'un réacteur nucléaire.
L'augmentation de la radioactivité dans la centrale se situe "dans la fourchette réglementaire" mais "il n'y a pas de fuite radioactive dans l'environnement", précise le communiqué.
EDF, qui est actionnaire à 30% de la centrale de Taishan aux côtés du groupe chinois CGN, a fait état lundi de la présence de "gaz rares" dans le circuit primaire du premier réacteur.
La procédure prévoit que ces gaz soient collectés et traités afin d'en retirer la radioactivité, avant d'être rejetés dans l'air.
La technologie EPR subit ces dernières années de nombreuses déconvenues.
Les contretemps et dérapages budgétaires se sont accumulés sur le premier chantier EPR, lancé en 2005 à Olkiluoto (Finlande) pour le compte de l'électricien TVO.
Et c'est avec plus de dix ans de retard que la production d'électricité devrait finalement démarrer début 2022.
Le deuxième EPR, en chantier depuis 2007 à Flamanville (Manche) en France, a également accumulé les déboires, à cause notamment d'anomalies découvertes sur la composition de l'acier du couvercle et du fond de la cuve.
Le problème révélé à Taishan intervient au moment où EDF espère de nouveaux chantiers à l'étranger pour son réacteur.
© 2021 AFP
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