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Crise avec la Pologne: les Vingt-Sept entre dialogue et fermeté

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emst emst
21/10/2021 21:18:52
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Ceux qui connaissent la Pologne savent que la justice est locale est du style mafieuse. Si vous avez un diplôme de droit vous n'y rentrez que sur recommandation si vous êtes les fils ou la fille de Monsieur ou madame untel "reka mije reke" comme on dit en polonais (la main lave lamain). Le gouvernement en place ne cherche qu'à mettre un grand coup de pied dans une fourmillière constituée d'anciens UBEX (ex services secrets polonais). Encore une fois, l'Europe prouve sa capacité à ne pas comprendre les problématiques des pays de l'union.
  
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emst emst
21/10/2021 21:18:50
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Le président du conseil européen Charles Michel en visioconférence avec la chancelière allemande Angela Merkel, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et le président français Emmanuel Macron le 20 octobre 2021, veille du sommet européen (POOL/AFP/Olivier Matthys)

Les dirigeants européens réunis jeudi en sommet ont affiché leur fermeté mais aussi tendu la main à la Pologne, en conflit avec Bruxelles sur l'indépendance de la justice et la primauté du droit européen.

"Nous n'agirons pas sous la pression du chantage (mais) nous sommes prêts au dialogue", a déclaré le chef du gouvernement polonais Mateusz Morawiecki, à l'issue d'un entretien avec le président français Emmanuel Macron, avant le début du sommet qui s'est ouvert vers 13h30 GMT.

"Nous allons bien sûr discuter de la façon de régler les différends actuels", a ajouté le responsable polonais.

Lors de son entretien avec M. Morawiecki, le chef de l'Etat français "a fait part de ses préoccupations quant à la situation créée par l'arrêt du Tribunal constitutionnel polonais" et a appelé son homologue "à engager un dialogue avec la Commission pour trouver une solution", selon l'Elysée.

Varsovie est en conflit avec Bruxelles depuis plusieurs années à propos des réformes judiciaires engagées par le parti conservateur nationaliste au pouvoir (PiS), accusées de saper l'indépendance des juges.

Les tensions se sont accrues depuis une décision le 7 octobre du Tribunal constitutionnel polonais - proche du PiS et saisi par Mateusz Morawiecki -, qui a décrété certains articles des traités européens incompatibles avec la Constitution nationale.

Une décision dénoncée par Bruxelles comme une attaque sans précédent contre la primauté du droit européen et la compétence de la Cour de justice de l'UE, mais aussi comme l'illustration ultime du manque d'indépendance de la justice polonaise à l'égard du gouvernement.

Varsovie peut compter sur le soutien de Budapest dans son bras de fer avec l'UE. "Il y a une chasse aux sorcières en Europe contre la Pologne, les Polonais ont raison", a déclaré le souverainiste Viktor Orban, lui aussi régulièrement épinglé par Bruxelles sur les questions d'Etat de droit. Il a dénoncé un "abus d'autorité" des institutions européennes.

A l'opposé, le dirigeant néerlandais Mark Rutte a jugé qu'il fallait "être ferme" à l'égard de Varsovie. "L'indépendance du système judiciaire polonais est une question-clé (...) et la Pologne doit prendre les mesures nécessaires. C'est non négociable", a-t-il averti.

- "Litiges en cascade" -

"Nous ne devons pas permettre les menus à la carte" dans l'UE, a souligné son homologue autrichien Alexander Schallenberg. "La Pologne doit prendre très au sérieux les menaces de sanctions financières", a-t-il ajouté.


Le Premier ministre polonais Mateusz Morawieckidevant le Parlement européen à Strasbourg, le 19 octobre 2021 (POOL/AFP/RONALD WITTEK)

L'Allemagne s'est montrée soucieuse d'éviter une "confrontation" avec Varsovie. "Des litiges en cascade devant la Cour de justice de l'UE ne sont pas une solution en matière d'Etat de droit", a mis en garde la chancelière Angela Merkel, qui s'est aussi entretenue avec M. Morawiecki.

Ce sommet devrait être le dernier d'une centaine pour la dirigeante allemande, sur le départ après 16 ans au pouvoir. Et une photo souvenir est prévue.

La présidente de la Commission Ursula von der Leyen, en tant que gardienne des traités, a promis mardi devant le Parlement européen de sévir contre la Pologne. "Nous devons tous prendre nos responsabilités quand il s'agit de protéger nos valeurs fondamentales", a-t-elle exhorté jeudi.

Plusieurs capitales jugent inconcevable une approbation du plan de relance polonais de 36 milliards d'euros, actuellement bloqué par la Commission qui réclame des garanties sur l'indépendance du système judiciaire du pays.


La hausse du prix de l'énergie dans l'Union européenne (AFP/Romain ALLIMANT)

Un point de vue partagé par le Parlement européen, qui dans une résolution adoptée jeudi, appelle la Commission et le Conseil à prendre les mesures nécessaires "pour restaurer l'Etat de droit" en Pologne, demandant à ce que "l'argent des contribuables de l'Union ne soit pas versé à des gouvernements qui portent gravement, délibérément et systématiquement atteinte aux valeurs" européennes.

Les eurodéputés menacent la Commission d'une action en justice pour qu'elle déclenche sans délai un nouveau mécanisme qui permet de suspendre les versements de fonds européens aux pays où sont constatées des violations de l'Etat de droit affectant le budget communautaire. Ce qui pourrait viser la Pologne et la Hongrie.

Les Etats membres en revanche préconisent d'attendre la position de la Cour de justice de l'UE sur ce règlement avant de l'utiliser, pour éviter un désaveu qui serait catastrophique pour Bruxelles. Le mécanisme fait actuellement l'objet d'un recours en annulation par la Pologne et la Hongrie devant la justice européenne, et une décision n'est pas attendue avant la fin de l'année ou début 2022.

Réunis jusqu'à vendredi à la mi-journée, la flambée des prix de l'énergie est au aussi au menu du premier jour de sommet.

© 2021 AFP

  
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