Des fortunes qui montent plus vite que les fusées SpaceX : les plus riches de la planète ont vu leur patrimoine atteindre le chiffre astronomique de 90.500 milliards de dollars en 2024. Un sommet inédit depuis que le cabinet Capgemini publie son « World Wealth Report ».
En un an, 23,4 millions de personnes dans le monde ont franchi la barre symbolique du million de dollars d’actifs disponibles, hors résidence principale. C’est 2,6 % de plus que l’année précédente. Mais le vrai moteur de cette envolée se trouve dans une catégorie encore plus exclusive : les “ultrafortunés”, ceux dont la richesse dépasse les 30 millions de dollars, ont bondi de 6,2 %. Leur influence pèse lourd dans ce nouveau record.
L’intelligence artificielle et la Bourse, moteurs de la richesse mondiale
Ce phénomène n’est pas une coïncidence. L’explosion de la richesse globale s’explique en grande partie par la flambée des marchés boursiers, dopés par une croissance économique robuste et un engouement presque irrationnel autour de l’intelligence artificielle. Capgemini note : "Les actions américaines ont poursuivi leur cycle haussier grâce à une croissance économique plus forte que prévu et à un enthousiasme soutenu pour l’IA et les valeurs technologiques."
En 2024, le Nasdaq, le Dow Jones et le S&P 500 ont tous battu leurs records à Wall Street. Un contexte propice aux portefeuilles bien garnis et aux valorisations vertigineuses. Le rapport s’appuie sur une analyse couvrant 71 pays, à partir de données statistiques et d’un modèle basé sur la courbe de Lorenz, outil de référence pour mesurer les inégalités.
L'effet IA, combiné à la performance des marchés, a massivement profité aux détenteurs d’actions. Une dynamique qui creuse encore plus le fossé avec les classes moyennes, déjà touchées par l’inflation et la hausse des taux d’intérêt.
Les États-Unis en tête de la pyramide mondiale des millionnaires
Les États-Unis dominent plus que jamais le classement. Le pays compte désormais 7,9 millions de millionnaires, soit 562.000 de plus qu’en 2023, un bond de 7,6 % sur un an. Cette performance surpasse largement la moyenne mondiale, et s’explique notamment par la concentration des géants de la tech et des investissements liés à l’IA.
À l’échelle mondiale, ce record représente bien plus qu’un simple chiffre : c’est un signal fort du déséquilibre croissant entre une minorité qui surfe sur la vague technologique, et le reste du monde dont le patrimoine stagne voire régresse.
L’étude souligne que cette tendance devrait s’accentuer si rien n’est fait pour réguler les mécanismes de captation des richesses. En attendant, le monde des "ultrafortunés" continue de grossir, alimenté par la technologie, les marchés, et des politiques économiques souvent favorables aux très hauts revenus.
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