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Le Luxembourg veut geler sa participation à l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur, en raison de doutes sur la volonté du Brésil de respecter l'accord de Paris de 2015 sur le climat, au moment où des incendies ravagent une partie de l'Amazone.
"Le ministre (des Affaires étrangères et européennes) Jean Asselborn proposera au prochain Conseil de gouvernement de geler la décision relative à la signature de l’accord", indique un communiqué de M. Asselborn reçu dimanche. La réunion du gouvernement est prévue début septembre.
M. Asselborn souligne que l’accord négocié avec les pays sud-américains du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) contient un chapitre dédié au développement durable, incluant "l’obligation de ratifier et de mettre en œuvre l’accord de Paris sur le changement climatique".
L'accord UE-Mercosur conclu en juin par la Commission européenne au nom des Etats membres doit encore être validé par ces derniers pour entrer en vigueur.
Vendredi, en pleine polémique internationale sur les feux dans la forêt amazonienne, le président français Emmanuel Macron a accusé son homologue brésilien Jair Bolsonaro d'avoir "menti" sur ses engagements.
Il a affirmé, à la veille du G7 réuni ce week-end à Biarritz (France), que devant "l'inaction de Jair Bolsonaro face au changement climatique, y compris sur les incendies", la France dira "non" au traité de libre-échange entre l'UE et le Mercosur.
De leur côté, l’Espagne et l’Allemagne se montrent opposées à un blocage de cet accord.
Quant au président du Conseil européen Donald Tusk, il a reconnu qu'il serait "difficile d'imaginer" que l'UE puisse ratifier le traité avec le Mercosur tant que le Brésil "permettra la destruction" de l'Amazonie.
"Un changement de cap est nécessaire", dit le communiqué du ministre luxembourgeois.
"Le Luxembourg appelle l’ensemble des partenaires à s'ouvrir au dialogue et à la concertation pour œuvrer à ce revirement", ajoute-t-il.
Conclu fin juin après 20 ans de tractations entre les deux blocs, l'accord UE-Mercosur a été vivement critiqué par de nombreuses ONG, au motif notamment que la politique menée par le président Bolsonaro, favorable à l'agrobusiness, détruit la forêt amazonienne.
© 2019 AFP
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