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Air France: "l'Etat n'est pas là pour éponger les dettes"


Actualité publiée le 06/05/18 13:23

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire le 28 avril 2018 à Sofia (AFP/Archives/STR)

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a averti dimanche que "l'Etat (n'était) pas là pour éponger les dettes" d'Air France-KLM, dont "la survie (...) est en jeu" selon lui.

Après la démission vendredi du PDG de la compagnie aérienne Jean-Marc Janaillac, désavoué par les salariés lors d'un référendum d'entreprise, le ministre a estimé sur BFMTV que la priorité était au rétablissement du "dialogue social" et de la "compétitivité" pour permettre d'affronter la concurrence internationale dans le transport aérien.

"L'Etat n'est pas là pour éponger les dettes, venir à la rescousse d'entreprises qui ne feraient pas les efforts nécessaires de compétitivité", a-t-il poursuivi, en jugeant qu'Air France "était dans la bonne direction" avant le déclenchement de ce conflit.

"J'en appelle au sens des responsabilités de chacun, des personnels navigants, des personnels au sol, des pilotes qui demandent des augmentations de salaires qui sont injustifiées : +prenez vos responsabilités, la survie d'Air France est en jeu+" a encore dit Bruno Le Maire.

"Quand on a le niveau de rémunération actuel des pilotes, que l'on sait que l'entreprise est en danger, on ne demande pas des revendications salariales aussi élevées", a asséné le ministre.

Interrogé sur le successeur de Jean-Marc Janaillac, il a estimé que "la feuille de route du prochain président (était) claire: le rétablissement du dialogue social comme priorité absolue, et en deuxième lieu le rétablissement de la compétitivité."

Le conseil d'administration d'Air France-KLM a demandé à Jean-Marc Janaillac d'assurer ses fonctions jusqu'au 15 mai, date à laquelle une gouvernance de "transition" doit être mise en place.

© 2018 AFP

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12 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.

CRI74
06/05/18 16:29
"L'Etat n'est pas là pour éponger les dettes, venir à la rescousse d'entreprises qui ne feraient pas les efforts nécessaires de compétitivité", a-t-il poursuivi, en jugeant qu'Air France "était dans la bonne direction" avant le déclenchement de ce conflit."

Tout et son contraire : Air France était dans la bonne direction suite aux nombreux efforts réalisés par son personnel ==> mais sans retour contrairement aux concurrents
D'où la naissance de ce conflit qui ne va qu'amplifier l'endettement et basculer les comptes dans le rouge .
En lâchant 3% dès le départ (contre 6% demandés) , l'affaire serait déjà close et les bénéfices toujours assurés .
Las , dogme au dessus de tout ...
Les salariés sanctionnent , logiquement
retrovade
06/05/18 18:42
2013 2014 2015 2016 2017
Chiffre d'affaires 25 520 000 000 24 912 000 000 26 059 000 000 24 844 000 000 25 781 000 000
Résultat opérationnel - 227 000 000 751 000 000 1 115 000 000 1 116 000 000 - 419 000 000
Coût de l'endettement net - 330 000 000 - 370 000 000 - 310 000 000 - 260 000 000 - 214 000 000
Résultat net - 1 818 000 000 - 189 000 000 127 000 000 792 000 000 - 275 000 000


Air France était effectivement dans la bonne direction avant le déclenchement du conflit :

1. Le CA était certes un peu trop stagnant autour de 25/26 milliards d'€ ...

2. Le RO était en forte amélioration sur 2014, 2015 et 2016 avec une certaine rechute en 2017 (déjà des grèves ?)

3. Le coût de l'endettement (montant des intérêts versés aux créanciers) avait baissé de 35% sur la période 2013-2017, merci la baisse générale des taux !

4. Le résultat net (ou bénéfice) était en très forte amélioration sur la période 2013-2016 ...

L'année 2017 montre que tout n'était pas gagné et que plusieurs exercices sont probablement encore nécessaires pour consolider la situation financière de l'entreprise avant de réclamer un quelconque "retour" au bénéfice exclusif des salariés !

Pourquoi se comparer en la matière (augmentation de salaires) aux concurrents alors que les pilotes d'Air France sont les mieux payés du ... monde ? Un commandant de bord qui gagne 18000 € par mois pourrait continuer à vivre sans aller aux Restos du Cœur même si son salaire était bloqué jusqu'à la fin de sa carrière !
Si les contraintes du marché sont les mêmes pour toutes les compagnies, chaque entreprise a son rythme propre dépendant des politiques d'investissement, d'embauche, salariale, commerciale aussi qui détermine des cycles dont les minima et les apogées ne sont pas en phase pour tous au même moment.
En quelques mots : si l'herbe est plus verte chez le voisin aujourd'hui, elle le sera sûrement dans le nôtre demain !

Il n'y a pas d'attitude dogmatique de la Direction mais une réalité comptable face à des caprices d'enfants gâtés de la part des pilotes et dans une moindre mesure d'autres catégories de salariés !
retrovade
06/05/18 18:57
Désolé pour la présentation du tableau qui était bien aligné jusqu'à l'édition du message !
CRI74
06/05/18 19:08
Chiffres justes , commentaires erronés Retrovade .

Avec le peu de variation des taux entre 2013 et 2017 , on ne voit pas comment les chiffres de celui ci varient autant , et à la hausse pour 2014 (achat d'avions , etc... ) !


Quant aux salaires ==> 80.000 dollars (70.600 euros) par mois, c’est le salaire qu’a accepté de payer une compagnie aérienne basée à Pékin pour recruter le pilote dont elle avait besoin .


Un commandant de bord se situe dans la zone 12 000€ - 18000€ suivant qualification et ancienneté
On ne va pas pleurer mais cela n'excuse pas les approximations ou allégations formulées

Message complété le 06/05/2018 19:09:06 par son auteur.

Correction :
Chiffres de l'endettement : Avec le peu de variation des taux entre 2013 et 2017 , on ne voit pas comment les chiffres de celui ci varient autant , et à la hausse pour 2014 (achat d'avions , etc... ) !

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