(CercleFinance.com) - Aperam, la branche d'acier inoxydable d'ArcelorMittal, s'inscrit en forte hausse à la Bourse de Paris mercredi matin, pour son premier jour de cotation.
Après avoir ouvert à un cours de 28 euros, le titre avance de 3,9% à 28,4 euros vers 11h00, dans un volume considérable de cinq millions de pièces. Sa capitalisation boursière dépasse d'ores et déjà les deux milliards d'euros.
Le titre cote exceptionnellement sur l'indice CAC 40, qui cote provisoirement 41 composantes aujourd'hui.
ArcelorMittal, en hausse de presque 4% ce matin, fait lui aussi l'objet d'une attention particulière, avec des volumes qui dépassent 5,7 milliards de titres.
A titre de comparaison, le géant pétrolier Total représente ce matin un volume de simplement 1,4 million d'actions.
Dans une note diffusée ce matin, les analystes d'Oddo estiment que le prix d'introduction technique d'Aperam, à savoir 27,3 euros, fait apparaître une décote importante par rapport aux concurrents, de l'ordre de quasiment 30%, ce qui le conduit à adopter une recommandation d'achat.
Selon le bureau d'études, Aperam propose par ailleurs (1) un actif brésilien affichant une rentabilité unique dans l'industrie (2) une position quasi-monopolistique au Brésil sur un marché en forte croissance, (3) un avantage compétitif en termes de coûts et (4) une diversification vers des produits à forte valeur ajoutée.
Cinquième point, Aperam est appelé à se situer au coeur du cycle de consolidation anticipé par Oddo en Europe.
Les professionnels affichent d'ailleurs un objectif de cours de 50 euros sur Aperam.
Concernant ArcelorMittal, Oddo estime que la scission n'aura qu'un impact limité sur le titre ArcelorMittal à court terme, ce qui le pousse à abaisser mécaniquement son objectif de cours, de 30 à 27,5 euros.
Aux termes de l'accord de scission, les actionnaires d'ArcelorMittal ont reçu une action Aperam pour 20 titres détenus.
Les actionnaires du groupe se sont prononcés hier en faveur de la scission de la branche des aciers inoxydables et spéciaux d'ArcelorMittal.