(ABC Bourse) - ArcelorMittal a vu son excédent brut d’exploitation reculer entre juillet et septembre 2025. Malgré un contexte difficile, le géant de l’acier assure rester sur les rails pour 2026.

Les chiffres sont tombés, et ils ne font pas bondir les compteurs. Au troisième trimestre 2025, ArcelorMittal a dévoilé un excédent brut d’exploitation (Ebitda) de 1,51 milliard de dollars. C’est moins qu’au trimestre précédent (1,86 milliard) et également en repli par rapport à la même période de 2024 (1,58 milliard). Dans un environnement de marché tendu, le groupe reste toutefois confiant dans sa trajectoire.
Sur la période de juillet à septembre, le chiffre d’affaires du sidérurgiste s’est établi à 15,7 milliards de dollars, contre 15,9 milliards au deuxième trimestre. En un an, le chiffre d’affaires progresse légèrement, puisqu’il était de 15,2 milliards sur la même période l’an dernier. Les volumes d’expédition, eux, refluent à 13,6 millions de tonnes contre 13,8 millions trois mois plus tôt.
Le résultat net accuse une chute bien plus marquée : 377 millions de dollars, contre 1,79 milliard au deuxième trimestre. Un effritement qui s’explique autant par les conditions de marché que par des éléments exceptionnels, selon les analystes. Malgré tout, ce niveau reste supérieur à celui de l’an dernier sur la même période, où le bénéfice avait atteint 287 millions.
Du côté de la direction, le discours reste résolument tourné vers l’avenir. Le PDG du groupe, Aditya Mittal, a reconnu dans un communiqué que "bien que les marchés soient difficiles et que les obstacles liés aux droits de douane persistent, nous observons des signes de stabilisation". Une lecture prudente mais optimiste, qui pose les bases d’un rebond anticipé pour l’année prochaine.
Cap sur 2026 avec de nouvelles perspectives industrielles
Si les résultats du troisième trimestre appellent à la retenue, ArcelorMittal n’entend pas ralentir ses ambitions. Le groupe table sur des conditions de marché plus favorables dès 2026. À ce sujet, Aditya Mittal s’est montré clair : "Nous bénéficierons de politiques industrielles plus favorables sur les marchés clés".
En toile de fond, les tensions commerciales et les droits de douane continuent de peser sur les volumes et les marges. Mais avec l’espoir de mesures de soutien dans plusieurs zones clés, l’aciériste semble vouloir reprendre l’offensive. La publication des résultats annuels, début 2026, permettra d’évaluer si cette stratégie porte ses fruits.
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