Souscrire un contrat d’assurance vie revient à anticiper les réformes successives des retraites pour éviter une chute du niveau de vie. La durée de cotisations pour une retraite à taux plein est passée de 37,5 ans dans les années 2000 à 44 ans en 2023.
Le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) indique qu’un salarié du privé bénéficie de 60 % de ses revenus en moyenne à la fin de son service. Les retraités perçoivent en général une pension brute mensuelle de 1 531 €, dont 1 420 € nets des prélèvements sociaux.
Fonds euro, unités de compte, avantages fiscaux, droits de succession… En quoi l’assurance vie permet-elle de préparer sa retraite ?
Un contrat d’épargne qui simplifie la succession
Ce produit d’épargne constitué de plusieurs versements ou d’un dépôt unique sert à investir de l’argent sur divers supports afin de faire fructifier ce capital. L’assurance vie complète la pension de retraite après la sortie du souscripteur en capital ou sous forme de rente viagère. Ce dernier peut ainsi se servir de l'argent accumulé sur le compte pour financer :
- Les projets de voyage après la retraite ;
- Les études des enfants ;
- L'achat d'une maison…
L’assurance vie constitue par ailleurs un outil parfait pour la transmission du patrimoine en cas de décès du souscripteur. Ce contrat diffère toutefois de l’assurance décès qui garantit uniquement le versement d’un capital déterminé en cas de décès aux bénéficiaires.
Ici, le capital versé conformément à la clause bénéficiaire indiquée au contrat est exempté des frais de succession. Il est directement transmis à chaque bénéficiaire désigné en plus de générer des intérêts.
Deux formes de contrats pour optimiser la gestion de patrimoine
Le capital constitué suite à un contrat d’assurance vie n’est jamais bloqué. Le souscripteur est libre d’effectuer des retraits qui incluent les gains nets de son épargne. Après la retraite, la transformation de ce patrimoine en rente viagère permet en outre de bénéficier d’un versement régulier jusqu’à la fin de votre vie.
Le souscripteur d’un contrat d’assurance vie tient compte de ses revenus, de son âge et de ses priorités pour choisir le mode d’épargne idéal. Le contrat monosupport n’implique aucun risque de perte d’argent, mais l’assurance multisupport garantit un meilleur taux de rendement.
L'assurance vie monosupport
Les versements effectués sur le contrat sont investis dans un fonds en euros, majoritairement composé d'obligations émises par des entreprises ou par l'État. En plus de garantir le capital, l’assurance monosupport offre des intérêts définitivement acquis chaque année.
Les frais de gestion varient en général entre 0,30 et 1 % par an. Les frais d’entrée ou frais sur versement applicables à chaque dépôt sur le contrat oscillent, quant à eux, entre 0 et 5 % du montant.
L'assurance vie multisupport
Les versements sont répartis entre quelques fonds en euros sans risque, tandis que la majeure partie du capital est investie dans des produits boursiers :
- Actions et obligations ;
- Fonds Communs de Placement (FCP) ;
- Société d'Investissement à Capital Variable (Sicav) ;
- Actifs immobiliers.
Ces divers supports constituent des unités de compte (UC) du contrat. La seule garantie porte ici sur leur nombre, car la valeur de chaque unité de compte fluctue sur le marché.
Bien qu’ils comportent un risque de perte en capital, ces investissements peuvent s’avérer particulièrement rémunérateurs. Le souscripteur a le choix entre une gestion libre ou pilotée, en fonction de son profil d’investisseur. Les frais de gestion varient généralement entre 0,50 % et 1,20 % par an.
Un cadre fiscal particulièrement avantageux à la retraite
La sortie en titre d’un contrat d’assurance vie en France présente plusieurs avantages fiscaux. Les intérêts que génèrent les versements sur le contrat après le 27 septembre 2017 subissent un prélèvement forfaitaire unique (PFU). Cette imposition s’effectue au moment du retrait des sommes disponibles ou en cas de rachat.
Cas de la sortie en capital
Le prélèvement forfaitaire unique s’élève à 24,7 % quand le retrait intervient 8 ans après l’ouverture du contrat d’assurance vie. Ce taux équivaut à 7,5 % d’impôt sur le revenu et à 17,2 % de prélèvements sociaux. Il s’applique aux sommes inférieures à 150 000 €.
Le souscripteur profite d’un abattement annuel de 4 600 euros sur les intérêts générés pour un contrat de plus de 8 ans. Cette exonération porte sur un total de 9 200 euros s’il s’agit du contrat d’un couple marié.
Le prélèvement forfaitaire unique s’élève à 30 % pour tout retrait effectué avant 8 ans de détention du contrat d’assurance vie. Cette imposition inclut 12,8 % au titre de l’impôt sur le revenu, auxquels s’ajoutent 17,2 % de prélèvements sociaux.
Cas du rachat partiel ou total
Le souscripteur d’un contrat d’assurance vie peut récupérer toute son épargne ou une partie des capitaux avant la fin du contrat : c’est le rachat. Le rachat partiel laisse le solde fructifier avec l’ensemble des avantages fiscaux acquis depuis le début du contrat. Le rachat total équivaut, quant à lui, à la fermeture définitive du contrat après le retrait des capitaux en une seule fois.
Les plus-values générées par les primes versées avant le 27 septembre 2017 sont soumises à un prélèvement forfaitaire libératoire de 7,5 %. Ce taux s’applique également, après cette date, aux gains issus de versements inférieurs à 150 000 euros (ou 300 000 euros pour un couple). Au-delà de ce plafond, les plus-values sont imposées au taux de 12,8 %.
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