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Des grandes entreprises aux collectivités en passant par un producteur de champignons, les dons de masques se multiplient dans l'Hexagone pour tenter de pallier la pénurie de ces équipements pourtant indispensables aux soignants, face à l'épidémie de coronavirus.
Malgré un décret, début mars, réquisitionnant les stocks de masques de protection, et la livraison annoncée de 30 millions de masques aux pharmacies et établissements de soins, le monde médical continue d'alerter sur la pénurie de masques, notamment FFP2, qui protègent mieux les soignants en charge des malades du Covid-19.
"J'ai besoin de vous !!!"... Au coeur de la tourmente, le président de la région Grand Est et ex-chef des urgences de l'hôpital de Mulhouse Jean Rottner a lancé jeudi sur Twitter un appel aux dons de masques FFP2 afin d'équiper "médecins et infirmières libéraux".
Parmi les gros donateurs, beaucoup d'industries contraintes de se mettre à l'arrêt. Dans le secteur automobile, PSA a annoncé vendredi la livraison de 130.000 masques aux hôpitaux, services d'urgence et préfectures, 120.000 pour Renault et 30.000 pour Valeo.
Dans l'univers maritime, le Port du Havre a donné 80.000 masques et l'armateur CMA-CGM 100.000 masques FFP2 à l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France. La Fédération de l'industrie nautique a également battu le rappel pour inciter ses adhérents à ressortir "les stocks de sécurité constitués en 2009 contre le virus de la grippe H1N1".
Les agriculteurs se mobilisent aussi. Dans les Pays de la Loire, les Jeunes agriculteurs (JA) ont lancé un appel au don de masques anti-poussière utilisés notamment lors des paillages et épandages de pesticides. "Il peut y avoir facilement une vingtaine de masques par ferme", a estimé auprès de l'AFP Fabien Denis, éleveur dans la Sarthe.
- fonds de tiroirs -
Dans l'agro-alimentaire, le groupe sucrier Cristal Union a donné 4.000 masques chirurgicaux à l'hôpital de Châlons-en-Champagne, et les entreprises de l'Agropole d'Agen ont mis à disposition d'une clinique une quantité équivalente. Même modestes, les dons sont encouragés, comme dans l'Isère où deux agriculteurs ont été chaudement remerciés sur Twitter par la gendarmerie.
Les services sont aussi pourvoyeurs, comme la mutuelle des collectivités locales SMACL Assurances, qui a remis 40.000 masques chirurgicaux, acquis "en prévision des alertes de grippe H5N1 en 2017", au personnel soignant et de secours des Deux-Sèvres.
Les initiatives se multiplient également dans les PME. Après avoir rétrocédé à l'Etat 2.300 masques FFP2 début mars, le directeur des "Champignonnières de Sologne", qui achète 10.000 masques par an contre les spores libérés par les champignons, a donné cette semaine 1.200 masques à la mairie et à l'hôpital de Vierzon ainsi qu'à des cabinets médicaux, qu'il livre "personnellement".
Dans les Deux-Sèvres, le patron d'un fabricant de meubles a donné son stock de 60 masques anti-poussières à son médecin généraliste, tandis qu'en Lorraine, les couvreurs "Bras Frères" ont donné 4.000 combinaisons et près de 900 masques à l'hôpital de Verdun. Même les diagnostiqueurs immobiliers ont lancé un appel aux dons baptisé "Aux masques citoyens".
Même petite musique dans le public. Le conseil régional d'Auvergne-Rhône Alpes a expédié jeudi 1.440 masques FFP3 au Centre hospitalier d'Ardèche Méridionale qui était à court. A Grenoble, le CEA a donné 25.000 masques chirurgicaux et 5.000 FFP2 au CHU qui avait diffusé un tutoriel de fabrication de masques "faits maison".
Au rectorat d'Amiens, près de 48.000 masques chirurgicaux et FFP2 ont été ressortis en quelques jours des tiroirs des écoles et services administratifs.
Vendredi, la métropole lyonnaise a fait état d'un total de 100.000 dons de masques chirurgicaux à l'ARS, la préfecture du Calvados de 50.000, tandis que la région Nouvelle-Aquitaine va redistribuer... 2 millions de masques issus de stocks périmés mais néanmoins parfaitement utilisables.
Face à la multiplication des dons "de gré à gré", l'ARS de Nouvelle-Aquitaine a toutefois conseillé aux donateurs de "plus de 1.000 masques" de se rapprocher des ARS pour éviter de surdoter certains établissements.
burs-aag-hdu/db/or
© 2020 AFP
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gars d'ain
21/03/20 18:52
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Vive les inepties règlementaires en barre ! Je note dans l'article : "2 millions de masques issus de stocks périmés mais néanmoins parfaitement utilisables". Trop de réglementation tue, on vient d'en avoir la preuve... C'est pas la Chloroquine qui dira le contraire.... Juste pour voir, on n'en jeté combien des masques périmés ???? Encore un beau scandale en perspective, non ? ??? certains me trouvent remonté comme un coucou suisse, mais faut avouer que y'a de quoi, non ???? |
deckard6
21/03/20 20:33
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Y'a de quoi |
moicmoi
21/03/20 21:05
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gars d'ain Des exemples de matériel balancé pour cause de « date dépassée », que le-dit matériel ai servi ou pas , ou à peine servi , on peut en trouver des semi-remorques. Les masques ne sont pas un exemple unique . Je pense aux véhicules autos à foutre à la casse, même s’ils ne font que 10 Kms par mois (pour aller à la déchèterie par ex.), aux Protections Individuelles (casques, baudriers, etc..) en entreprises ou en club sportif, du matériel collectif en clubs sportifs, ….tout doit être détruit , je dis bien détruit, et consigné sur fiche de suivi (annuel), dès la date dépassée. Même si le matériel ne présente pas la moindre trace, la plus minime trace d’usure. Un navigateur aventurier à pris la mer avec des conserves dont la date de péremption d’un certain nombre était dépassée de …..3 ans !!! Et ce « fou » est toujours en vie. Mais heureusement que nous avons des z’élites et « normalisateurs » aussi pointus. Sans eux , et leurs normes, nous aurions au moins 30 millions d’accidents mortels par an. Pour une bonne part, des industriels qui font pression pour placer, replacer, remplacer , leur production. (date de sécurité pour le matériel individuel, normes redondantes, date de péremption sur les conserves ….), voire organiser ce qu'on appelle l'obsolescence programmée. Et quand il n’y a pas « l’aspect fric », un groupe des personnes sélectionnées, ……C’est à celui qui fera le plus de propositions. Ce sera lui, le plus méritant, le plus intelligent, le plus expert. Médaille d’or. Et le résultat, c’est un dossier de 50 pages pour expliquer que « quand le nez coule, il faut se moucher », en définissant comment, avec quoi, combien de fois, etc….. Et ces mêmes z’élites nous font la morale , en nos expliquant que nous ne devons pas gaspiller !!! |
celma
22/03/20 08:07
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Bonjour, gars d'ain
« « certains me trouvent remonté comme un coucou suisse, mais faut avouer que y'a de quoi, non ???? » » Cela fait plaisir à voir les coucou suisse...lol On en retrouve un peu partout des masques.. je reviens d'acheter le pain.. ils en ont trouvé une cinquantaine.. qui trainait un peu partout.. combien de commerce doivent en posseder.. et qui sont fermés.. ils ont surement entendu des appels lancés sur les ondes Hier au soir j'ai écouté le PROFESSEUR PHILIPPE JUVIN au sujet de la chlorydrine "Ce qu'à fait le professeur Raoult on l'a fait malheureusement que sur quelques patients..il faut croire à la chance.. croire au miracle message d'espoir |
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