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CAC40: amplifie son repli, brusque tension de taux dans l'UE


Actualité publiée le 03/02/22 16:56
bourse Cac 40

(CercleFinance.com) - La bourse de Paris (-1.3%) a brusquement amplifié ses pertes peu après 14h30 : le CAC40 retombe de 7.110 vers 7.024.
La crainte de voir Wall Street consolider (les 'futures' avaient décroché peu après les chiffres de la productivité) se confirme avec une chute de -0,7% du Dow Jones sous 35.400, de -1,2% du S&P500 vers 4.530 et de -1,5% du Nasdaq dans le sillage de Meta Platforms avec -24% vers 245$.

En ce qui concerne les annonces de la BCE et de la BoE, cela se résume d'une brève formule : un 'non-événement'.

La Banque d'Angleterre (BoE) rehausse -comme prévu- de 25Pts de base son principal taux d'intérêt à 0,5% (comme prévu), mais 4 des 9 membres de son Comité de politique monétaire ont voté en faveur d'une hausse de +50Pts, à 0,75%.
La BoE envisage que l'inflation puisse dépasser les 7% au printemps.

En ce qui concerne la BCE, elle laisse -comme prévu- son taux directeur à 'zéro' et indique qu'elle maintiendra la taille de son bilan (qui culminera en mars vers 9.000MdsE) en complétant son portefeuille à mesure que des lignes arrivent à échéance, au minimum jusqu'à fin 2024).

Si le PEPP s'éteindra bien fin mars, la BCE va poursuivre ses achats nets dans le cadre de son programme APP à hauteur de 40MdsE jusqu'à la fin du 2ème trimestre 2022, puis à 30MdsE au long du 3ème, avant de reprendre un rythme mensuel de 20MdsE au 4ème pour une durée indéterminée

Côté chiffres US, le dernier en date concernait la croissance du secteur tertiaire : l'indice ISM (l'Institute for Supply Management) s'est replié de -2,4Pts vers à 59,9 le mois dernier (après 62,3 en décembre) alors que les économistes prévoyaient un score de 60.

Le sous-indice mesurant l'activité s'est lourdement replié, à 59,9 contre 68,3 en décembre, tandis que celui des nouvelles commandes a reculé de seulement 0,4 point, à 61,7 contre 62,1 un mois plus tôt.

Le sous-indice des prix acquittés se détend à 82,3 contre 83,9; enfin on note une chute prononcée de la composante de l'emploi, qui a perdu 2,4 points à 52,3.
Côté chômage, le nombre d'inscriptions hebdomadaires aux allocations a baissé de -23.000 la semaine du 24 janvier aux Etats-Unis, s'établissant à 238.000, contre 261 000 (chiffre révisé) une semaine plus tôt.

En revanche, la moyenne mobile sur quatre semaines ressort en légère augmentation, à 255 000, soit une hausse de 7.750 par rapport au chiffre révisé de la semaine précédente.

Enfin, lors de la semaine du 17 janvier, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités s'est établi à 1 628 000, soit une baisse de 44 000 par rapport au chiffre révisé de la semaine précédente.

La productivité non-agricole a rebondi de 6,6% aux Etats-Unis au quatrième trimestre 2021 en rythme annuel, selon l'estimation préliminaire du Département du Travail, après une chute de 5% au trimestre précédent (révisée d'une estimation précédente de -5,2%).

Ce rebond, plus important que le consensus, traduit une croissance de 9,2% de la production pour une hausse de 2,4% du nombre d'heures travaillées. Par ailleurs, les coûts unitaires salariaux ne se sont accrus que de 0,3% en raison d'un bond de 6,9% du salaire horaire.
En France, on note le net ralentissement de l'expansion du secteur privé dans l'Hexagone. En effet, à l'indice composite de l'activité globale enregistre son plus fort repli par rapport à décembre, de 55,8 vers 52,7, ce qui le ramène à son plus bas niveau depuis neuf mois.

Cette tendance reflète un ralentissement de la croissance dans le secteur des services, où la recrudescence du nombre de cas de Covid-19 liée à la propagation du variant Omicron a pesé sur les performances du secteur.

'La forte hausse des cas de Covid-19 a en effet été synonyme de pénuries de personnel dans certaines entreprises, tendance ayant freiné la croissance de l'activité', souligne Joe Hayes, senior economist à IHS Markit.

Cette journée restera marquée par une soudaine flambée du rendement des OAT qui fait un bond de +13Pts de base vers 0,575%, les Bunds affichant +11,5Pts vers +0,15%.
Les taux longs US rebondissent de +7Pts vers 1,8250% : ils s'en tirent mieux que nos OAT, malgré le dérapage des coûts salariaux US à près de +7%.

Les investisseurs vont aussi devoir digérer une vague impressionnante de résultats trimestriels d'entreprise, avec des publications qui déferlent aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis.

A ce titre, Meta Platforms voit se désintégrer plus de 200Mds$ de capitalisation après la publication de résultats très inférieurs aux attentes et de perspectives qui laissent sceptique (lourds investissement ayant entrainé une perte de 10,2Mds$ pour le développement du 'Metaverse', le consensus tablait sur -10Mds$)..

Aux niveaux de cours actuels, le groupe technologique verrait ainsi près de 180 à 200 milliards de dollars de capitalisation partir en fumée aujourd'hui, soit l'équivalent d'une année complète de gains (le cours retombant de -23% en préouverture, vers 248$, au niveau du plancher du 13 janvier 2021).
Sur le Forex, le Dollar se redresse légèrement de +0,15% vers 1,1280/E.

Dans l'actualité des sociétés françaises, le soufflé spéculatif sur Atos (-7% vers 32,5E) retombe : les rumeurs de pourparlers avec Thalès sont démenties des 2 côtés.
Dassault Systèmes publie au titre de 2021, en données non-IFRS, un BNPA en croissance de 26% à 0,95 euro et une marge opérationnelle en progression de quatre points à 34,3% pour un chiffre d'affaires en croissance de 9% à 4,86 milliards d'euros (+11% hors effets de changes).

Publicis Groupe publie au titre de l'année écoulée un BPA courant en progression de 17,6% à 5,02 euros, ainsi qu'un free cash-flow (FCF) en augmentation de 19,9% à 1,4 milliard d'euros. A près de 10,5 milliards d'euros, les revenus nets du groupe de communication se sont accrus de 8%, dont une croissance organique de 10% pour l'année, avec un quatrième trimestre supérieur aux attentes à +9,3%.

Enfin, Synergie affiche une activité record avec un chiffre d'affaires annuel de près de 2,7 milliards d'euros en 2021, dépassant nettement les plus hauts historiques atteints en 2019, avec une hausse de 23,1% par rapport à 2020 (+22,8% à périmètre et devises constants).

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