
(Zonebourse.com) - La Bourse de Paris flirte avec l'équilibre à 20Mn de la clôture, le CAC effaçant la quasi intégralité de ses pertes initiales (-0,7%).
Wall Street limite la casse, le S&P500 réduit sa perte à -0,5%, le Nasdaq qui lâchait plus de 1% ne perd plus que 0,0,9%, le Dow Jones -0,1%.
La prudence l'emporte avec le début des publications de résultats du troisième trimestre, surtout sur fond de regain d'inquiétudes liées au dossier commercial : le ton est encore monté d'un cran dans la nuit entre la Chine et les Etats-Unis, le ministère chinois du Commerce ayant exhorté les Etats-Unis à faire preuve de 'sincérité' dans leurs négociations en cours.
Pékin a annoncé dans la foulée une série de contre-mesures à l'encontre de cinq filiales du chantier naval Hanwha Ocean liées aux Etats-Unis.
La séance a été animée à la mi-journée par les résultats trimestriels de JPMorgan, Goldman Sachs (-1,5% respectivement, résultats sans mauvaise surprise), Citi (+1,7%) et Wells Fargo (quasi inchangé) : les investisseurs les attendaient avec d'autant plus d'impatience les comptes des grandes banques américaines que le secteur a essuyé l'une des plus mauvaises performances Outre-Atlantique ces dernières semaines, dans l'anticipation de nouvelles baisses de taux d'intérêt de la Fed.
L'attention des opérateurs se portera également vers les résultats de BlackRock, le leader mondial de la gestion d'actifs, et du groupe pharmaceutique Johnson & Johnson, avant que le rythme des publications commence à accélérer au cours des deux semaines à venir.
Les intervenants sont d'autant plus sensibles aux résultats des entreprises que les valorisations sont aujourd'hui considérées comme élevées à Wall Street.
Le ratio cours-bénéfices (PER) du S&P 500 ressort actuellement à 22,8, à comparer à une moyenne de 19,9x sur cinq ans et de 18,6x sur dix ans.
L'optimisme est néanmoins de mise, puisque le consensus attend une croissance de 8% des bénéfices des entreprises du S&P 500 sur la période allant de juillet à septembre, alors que la prévision était de 7,3% au tout début du trimestre, selon les données de FactSet.
Il s'agirait du neuvième trimestre de croissance bénéficiaire des sociétés américaines.
L'Europe se prépare également à quelques semaines délicates avec le coup d'envoi des résultats des entreprises qui se succéderont pendant plus d'un mois.
En attendant les chiffres de LVMH, qui paraîtront ce soir, Ericsson a dévoilé ce matin des résultats trimestriels en hausse, portés par ses mesures de réductions de coût, et Publicis a de nouveau relevé son objectif de croissance organique pour l'année 2025.
Alors que le bal des résultats débute, l'actualité sur le front des statistiques s'annonce bien plus calme en raison de la fermeture des administrations américaines pour cause de 'shutdown', même si le marché a pris connaissance, dans la matinée, de l'indice des prix à la consommation (CPI) final en Allemagne puis de l'indice ZEW du moral des investisseurs, un indicateur important du climat économique.
De l'autre côté de l'Atlantique, Jerome Powell, le président de la Fed, prononcera à Philadelphie un discours qui sera consacré aux perspectives économiques et à la politique monétaire à l'occasion de la conférence annuelle de la National Association for Business Economics (NABE).
Si ces commentaires seront surveillés avec attention par les marchés, notamment en ce qui concerne les questions commerciales, il est peu probable qu'ils altèrent les anticipations de deux nouvelles baisses de taux de 25 points de base en octobre et et décembre.
Le regain d'appétit pour le risque constaté hier sur les places boursières mondiales ne pousse pas les investisseurs à délaisser les obligations souveraines, et cette journée est marquée par une nette embellie sur nos OAT alors que le risque de censure s'éloigne : le '10 ans' français se détend de -6Pts vers 3,4060% tandis que les Bunds allemands se détendent de seulement -2,5Pts à 2,605%.
Voilà le 'spread' OAT/Bund revenu à 80Pts, comme avant la démission de F.Bayrou ou celle de Michel Barnier
Sur le front des changes, le dollar repasser dans le rouge face à l'euro, qui en profite pour grapiller +0,2% au-delà de 1,1590.
La faiblesse du billet vert permet à l'or de se distinguer avec un nouveau record absolu de 4.179 dollars, l'argent a brièvement fusé au-delà de 53$.
Dans un marché pétrolier privé de catalyseurs, le brent perd 2,2% à moins de 62 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) recule de 2% à 58,3 dollars.
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