(ABC Bourse) - Une simple erreur ou un revenu exceptionnel peuvent suffire à vous faire perdre la pension de réversion. Voici le plafond 2025 à ne jamais franchir… et les nouvelles règles à bien comprendre.

La pension de réversion est souvent le dernier filet de sécurité pour de nombreux veufs et veuves. Mais en 2025, un montant très précis ne devra pas être dépassé sous peine de voir cette aide diminuer... ou disparaître.
À partir du 1er janvier, le plafond de ressources annuel est fixé à 24 710,40 € pour une personne seule et à 39 536,64 € pour un couple. Ces montants, calculés sur la base du Smic horaire fixé à 11,88 € en novembre 2024, s’imposent à tous les nouveaux demandeurs et bénéficiaires du régime général.
Le dispositif reste soumis à des conditions précises : être marié avec le défunt, avoir au moins 55 ans au moment de la demande et respecter un plafond de ressources calculé à partir du Smic.
Qui est concerné et comment le calcul s’applique
Le calcul des ressources se fait sur les trois derniers mois, ou sur les douze derniers si cela s’avère plus favorable. Pour ceux qui ont plus de 55 ans, seuls 70 % des revenus d’activité sont retenus dans le calcul, un abattement censé éviter les effets de seuil trop brutaux.
La pension n’est versée que si, additionnée aux autres ressources, le total reste en dessous du plafond. En cas de dépassement ponctuel, l’écrêtement permet un ajustement à la baisse plutôt qu’une suppression immédiate.
Un dépassement ponctuel peut être neutralisé par l’écrêtement si la moyenne sur la période de référence reste sous le seuil.
Autrement dit : chaque euro compte. Une prime de fin d’année, un revenu locatif inhabituel, ou une reprise d’activité, peuvent modifier l’équilibre du dossier. Et parfois, faire perdre le droit à la réversion.
Quels revenus sont pris en compte et quels risques en cas d’erreur ?
Les revenus pris en compte sont nombreux : salaires, pensions, revenus du patrimoine, loyers, intérêts, aides, etc. Seuls les revenus d’activité bénéficient d’un abattement après 55 ans. Les pensions complémentaires Agirc-Arrco, elles, ne tiennent pas compte des ressources… sauf en cas de remariage, qui entraîne la suppression du droit.
Le droit reste conditionné au mariage avec le défunt et à un âge d’au moins 55 ans au dépôt de la demande ; pacs et concubinage n’ouvrent pas droit en 2025.
Les erreurs de déclaration sont fréquentes. Un trop-perçu peut être réclamé jusqu’à deux ans après le versement. Dans certains cas, des contrôles croisés avec l’administration fiscale révèlent des écarts plusieurs années plus tard.
La bonne pratique reste de conserver une trace écrite de chaque déclaration, en ligne ou sur papier, et de consulter régulièrement son espace personnel sur lassuranceretraite.fr.
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