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Coronavirus: course mondiale contre la montre pour échapper au sort de l'Italie


Actualité publiée le 23/03/20 17:14

Un prêtre à des funérailles près de Bolgare, en Italie, le 23 mars 2020 (AFP/Piero CRUCIATTI)

Face à la progression inexorable du nouveau coronavirus, les autorités du monde entier ont renforcé lundi les mesures de confinement, qui concernent désormais plus de 1,8 milliard de personnes sur tous les continents, y compris les Britanniques.

Après l'Afrique du Sud ou le Sénégal, le Premier ministre britannique Boris Johnson a finalement décrété lundi soir un confinement national pour au moins trois semaines.

Malgré ces mesures radicales, le monde a franchi le cap des 360.000 cas et déplore plus de 16.000 morts, dont 10.000 en Europe, selon un décompte de l'AFP.

Le décompte macabre s'alourdit également outre-Atlantique, avec une centaine de nouveaux décès répertoriés en 24 heures aux Etats-Unis, et l'inquiétude monte notamment à New York.

"Ca va si vite", a estimé le maire de la métropole américaine Bill de Blasio, qui réclame l'envoi en urgence de "centaines de respirateurs" et de "millions de masques" pour sauver les vies des plus fragiles.

Avec 500 cas recensés et 98 morts, la capitale financière et culturelle des Etats-Unis est encore loin des plus de 6.000 victimes italiennes, mais elle "s'en rapproche", selon les autorités sanitaires américaines.

Mise à genoux par le fléau, l'Italie s'est raccrochée à une petite "lueur au bout du tunnel" en enregistrant lundi, pour le deuxième jour consécutif, un tassement du nombre de morts et de nouveaux cas.

"Nous vivons des journées cruciales. Attention à ne pas baisser la garde", a averti le ministre italien de la Santé Roberto Speranza, tandis que le gouvernement, prudent, renforçait les mesures de confinement.

Partout dans le monde, des mesures plus strictes étaient également annoncées avec, parfois l'appel aux militaires et des couvre-feu.

- "Trop c'est trop" -

Pour la première fois, les élèves russes sont aussi restés chez eux. Directeur d'une école dans le nord-ouest de Moscou, Vassili Boguine a confié à l'AFP son sentiment "irréel" en arpentant les couloirs vides de l'établissement. "Personne ne crie, personne ne sourit", déplorait-il, toutefois convaincu de la nécessité de la mesure.


Une école fermée à Moscou le 23 mars 2020 (AFP/Alexander NEMENOV)

Quant à ceux qui ne se plient pas aux règles édictées, ils risquent de fortes amendes ou même des peines de prison. Une trentaine de Tunisiens placés en garde-à-vue pour violation du couvre-feu en ont fait l'expérience lundi.

"Trop c'est trop", a aussi lancé le Premier ministre canadien Justin Trudeau, agacé par le manque de civisme de certains de ses compatriotes.

Si la Chine, où l'épidémie a débuté, semble avoir réussi à l'endiguer, les résultats des mesures de confinement tardent à se faire sentir ailleurs.

L'Espagne, obligée de convertir une patinoire de Madrid en morgue, a connu une journée particulièrement noire: elle a franchi la barre des 2.000 morts, avec plus de 500 nouveaux décès en 24 heures.

- "Faire taire les canons" -

"C'est déchirant. La pandémie s'accélère", a commenté le directeur de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus. Pour lui, il est toutefois possible de "changer sa trajectoire", avec davantage de tests de dépistage et de mises en quarantaine des personnes exposées.

De son côté, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a solennellement appelé à "un cessez-le-feu mondial et immédiat".


Un homme vient désinfecter une maison dans la ville syrienne de Qamishli, à majorité kurde, le 19 mars 2020 (AFP/Archives/Delil SOULEIMAN)

"L'heure est venue de laisser les conflits armés derrière nous pour concentrer nos efforts sur le véritable combat de nos vies", a-t-il lancé depuis le siège de l'Onu à New York, alors que l'OMS prévoit de commencer le dépistage dans le nord-ouest de la Syrie en guerre.

"Posez les armes, faites taire les canons, mettez fin aux frappes aériennes", a-t-il ajouté, appelant à la création de "couloirs d'aide humanitaire qui sauveront des vies".

Après s'être consultés au téléphone, les présidents français Emmanuel Macron et chinois Xi Jinping ont souhaité quant à eux la tenue d'un sommet extraordinaire du G20 sur les aspects sanitaire et économique de la crise du coronavirus.

- Trump, voix dissonante -

Le président américain Donald Trump a une nouvelle fois fait entendre sa différence, exprimant des doutes sur les restrictions mises en place face au coronavirus et déplorant leur impact sur l'économie.

"Nous ne pouvons laisser le remède être pire que le problème lui-même", a-t-il tweeté, laissant entendre qu'il était plutôt favorable à un assouplissement de ces mesures.


Un homme portant un masque sur Times Square à New York le 22 mars 2020 (AFP/Kena Betancur)

Malgré une montée en puissance des cas aux Etats-Unis -- 573 morts et plus de 41.500 contaminations --, l'union sacrée n'a pas prévalu au Sénat, où démocrates et républicains ont échoué à s'entendre sur un plan de relance visant à mobiliser jusqu'à près de 2.000 milliards de dollars en soutien à l'économie.

En conséquence, les marchés boursiers et les cours du pétrole ont continué à plonger lundi, en Europe et en Asie.

Le FMI a prévenu que le coronavirus pourrait plonger le monde dans une récession pire que pendant la crise financière de 2008.

"L'impact économique est et sera grave, mais plus le virus est arrêté rapidement, plus la reprise sera rapide et forte" en 2021, a estimé sa directrice générale Kristalina Georgieva.

- "Les JO pas faisables" -

Les dirigeants du monde semblent se rendre à l'évidence: cette crise sanitaire inédite sera longue, d'autant qu'un vaccin, à en croire les grands groupes pharmaceutiques, ne sera pas disponible avant 12 à 18 mois.

Il n'existe actuellement aucun traitement agréé contre le virus. Mais les initiatives pour trouver un remède s'accélèrent. Un essai clinique européen, baptisé Discovery, a ainsi été lancé dimanche dans au moins sept pays du Vieux continent pour tester quatre traitements expérimentaux contre le coronavirus.


Horloge du compte à rebours avant les JO de Tokyo, le 23 mars 2020 dans la capitale japonaise (AFP/CHARLY TRIBALLEAU)

Au Canada, des chercheurs ont lancé lundi une étude visant à tester les effets d'un anti-inflammatoire, la colchicine, sur les risques de complications pulmonaires et de décès liés au Covid-19.

Sur l'épineux dossier des Jeux olympiques d'été, prévus en juillet au Japon, la pression s'est accrue lundi en faveur d'un report. Le président de la puissante Fédération internationale d'athlétisme a estimé que les maintenir n'était "ni faisable ni souhaitable".

De son côté, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a pour la première fois reconnu qu'un report "pourrait devenir inévitable".

© 2020 AFP

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9 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.

gars d'ain
23/03/20 17:52
HALTE à la désinformation chronique...

Covid 19 (Planète entière) : 15 189 morts indiqué sur ce papier


FRANCE : Durant la saison 2014-2015, un épisode de grippe exceptionnel a généré une surmortalité hivernale de 18.300 décès (notamment du au virus H3N2)
https://www.planetoscope.com/mortalite/1388-deces-dus-a-la-grippe-en-france.htm
l

FRANCE : Epidémie de grippe 2017-18 : 13 000 morts.
https://www.topsante.com/medecine/troubles-orl/grippe/epidemie-de-grippe-2017-18-13-000-morts-625459

FRANCE : La grippe de 2016-2017 a fait autant de victimes que la canicule de 2003 : Près de 14.400 décès
https://www.banquedesterritoires.fr/la-grippe-de-2016-2017-fait-autant-de-victimes-que-la-canicule-de-2003
gars d'ain
23/03/20 17:53


Faut-il relativiser le coronavirus au regard de l'Histoire?


L'Express // Par Thomas Mahler,

publié le 18/03/2020 à 17:30 , mis à jour à 22:52

https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/faut-il-relativiser-le-coronavirus-au-regard-de-l-histoire_2121031.html

CRI74
23/03/20 17:59

Certes , mais nous sommes encore dans la période de propagation intense dont on ne sait pas jusqu'où elle peut mener , d'autant que le virus peut s'avérer plus dangereux par mutation , une hypothèse pour l'Italie .

De plus , tant qu'on n'est pas impliqué , on peut toujours émettre des statistiques et autres historiques qui n'ont pas grand chose de commun avec le cas actuel .

Ce n'est ni la grippe espagnole ou la peste mais ce n'est certainement pas une épidémie à négliger , la meilleure preuve étant le confinement de bien des pays occidentaux dont on imagine que les références du domaine , reconnues mondialement , n'auraient pas incité à ces démarches s'il était si bénin .

Quant aux remèdes sûrs , ils sont en cours d'évaluation bien que certains aient donné des pistes intéressantes , à confirmer .

docyo63
23/03/20 18:14
@ gars d'ain: En Italie on en est quand même à plus de 5000 décès avec des mesures de confinement donc imaginez sans... ça semble être un problème plus important qu'une simple grippe saisonnière...

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