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Encore des mois "difficiles" pour l'économie américaine, selon le patron de la Fed


Actualité publiée le 30/11/20 23:58

Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin et le président de la Banque centrale américaine Jerome Powell lors de leur audition devant le Congrès le 24 septembre 2020 à Washington DC (GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Drew Angerer)

Les Etats-Unis s'acheminent vers des mois "difficiles" sur le plan économique en raison de la résurgence de la pandémie de Covid-19, selon le président de la Banque centrale américaine, qui relève que l'impact du déploiement d'un vaccin potentiel demeure incertain.

"L'augmentation des nouveaux cas de Covid-19, ici et à l'étranger, est préoccupante et pourrait s'avérer difficile pour les prochains mois", a déclaré Jerome Powell dans un discours préparé pour son audition au Sénat de mardi et publié lundi.

Les nouvelles récentes sur le front des vaccins sont "très positives à moyen terme", souligne-t-il.

Mais "pour l'instant, d'importants défis et incertitudes demeurent, y compris le calendrier, la production et la distribution" d'un ou de plusieurs éventuels vaccins, ajoute-t-il.

En outre, observe-t-il, il demeure difficile d'évaluer l'ampleur de l'impact économique avec "un quelconque degré de confiance".

De son côté, le secrétaire américain au Trésor sortant, Steven Mnuchin, qui sera auditionné aux côtés du patron de la Fed devant la Commission bancaire du Sénat, a défendu dans ses remarques préparées, les mesures prises par l'administration mettant en avant le rebond économique historique enregistré au troisième trimestre.

"Les Américains retournent au travail", a-t-il relevé.

"Le rapport sur l'emploi d'octobre a montré que l'économie a récupéré 12,1 millions d'emplois depuis avril - plus de 50% de tous les emplois perdus en raison de la pandémie", a-t-il poursuivi.

Le seul secteur privé des services, qui comprend les industries les plus touchées par les mesures de fermeture pour endiguer le coronavirus, a regagné 58% des emplois perdus.

Le ministre de Donald Trump, qui cédera en janvier sa place à Janet Yellen, ancienne présidente de la Fed, rappelle que le gigantesque plan d'aide adopté fin mars de plus de 2.200 milliards de dollars avait permis d'amortir le choc de la pandémie.

Pour autant, il souligne que la résurgence du virus qui s'est accompagnée de nouvelles mesures drastiques a contrarié les "progrès remarquables" enregistrés au troisième trimestre et nuit "gravement aux entreprises et aux travailleurs américains".

- Paquet d'aides "ciblées" -

Aussi exhorte-t-il le Congrès à puiser dans 455 milliards de dollars de fonds de secours d'urgence inutilisés pour alimenter une nouvelle série de mesures ciblées d'assistance économique pour les ménages et les entreprises américaines.

"Sur la base de données économiques récentes, je continue de croire qu'un paquet budgétaire ciblé est la réponse fédérale la plus appropriée", estime-t-il.

Les auditions vont se tenir alors que la Fed a annoncé lundi la prolongation de trois mois, jusqu'au 31 mars 2021 des facilités de crédit aux entreprises mises en place en mars pour amortir les conséquences économiques provoquées par la pandémie.

La puissante institution indique que cette décision a reçu l'aval du Trésor, l'équivalent du ministère français des Finances, qui avait pourtant fait savoir la semaine dernière que ces programmes d'urgence devaient prendre fin comme prévu au 31 décembre malgré les protestations de la Fed.

L'administration Trump avait en effet demandé à la Réserve fédérale de lui renvoyer les quelque 455 milliards de dollars de fonds inutilisés dans le cadre de ces programmes, une décision très vivement critiquée aussi bien par des économistes que des politiques.

Les soutiens du président élu Joe Biden y ont vu une manière de savonner la planche au nouveau gouvernement qui doit prendre ses fonctions le 20 janvier prochain.

La Fed, qui était sortie aussi de sa réserve en critiquant publiquement le Trésor, estime lundi que ces facilités de crédit sont "cruciales pour le financement des marchés à court terme" et garantissent "le flux de crédit dont a besoin l'économie" actuellement.

L'institution avait proposé en mars de soutenir les prêts automobiles ou immobiliers et d'accorder des prêts aux entreprises. L'objectif était d'empêcher des difficultés de remboursements des prêts qui accéléreraient les dommages économiques causés par le coronavirus.

Si la Réserve fédérale ne peut pas prêter directement aux ménages et aux entreprises, elle peut invoquer des pouvoirs d'urgence pour faciliter des prêts et favoriser l'octroi de nouveaux crédits.

© 2020 AFP

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