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Getlink: au plus haut depuis 2015 malgré le Brexit


Actualité publiée le 07/03/19 17:35
(CercleFinance.com) - En hausse de 12% depuis le début de l'année, l'action Getlink (ex-Eurotunnel) se paie le luxe de faire un peu mieux que l'indice CAC 40 (+ 11,3%) alors même que l'opérateur du tunnel sous la Manche est, par nature, très exposé au 'Brexit'. A plus de 13 euros, le titre a retrouvé ses plus hauts niveaux depuis l'été 2015, soit près d'un an avant le référendum britannique.

Le ralentissement de l'économie européenne, et notamment de celle du Royaume-Uni alors que se profile - à plus ou moins court terme - la sortie du pays de l'UE aurait pu inquiéter les actionnaires de Getlink. Mais après des doutes initiaux, il n'en est rien.

Il faut bien admettre que les résultats financiers du groupe ne s'en ressentent guère : en 2018, le CA a atteint 1,08 milliard d'euros, progressant à changes constants pour la 9e année de suite. Le groupe signale 'un nouveau record historique de revenus à taux de change et périmètre constants'. Cerise sur le gâteau : le trafic a eu tendance à accélérer en fin d'année, toutes catégories confondues.

En outre, la rentabilité s'est montrée mieux orientée encore que la 'topline' : l'EBITDA a pris 9% à 569 millions et le bénéfice net 16% à 130 millions. Il sera proposé à l'AG de relever le coupon de 20% à 0,36 euro, soit un centime de plus que prévu.

Quid du bilan ? Alors que le cash flow libre continue d'augmenter et a dépassé les 250 millions, et que l'EBITDA progresse, sa lourdeur ne pèse pas trop : si l'endettement net a augmenté de 9,2% à 4,08 milliards d'euros, le ratio par rapport à l'EBITDA n'est passé que de 7,1 à 7,2 fois (ce qui reste très élevé dans l'absolu). Et son coût est resté inchangé.

Ajoutons que la marge d'EBITDA, toujours en hausse, s'approche des 53% et confirme ainsi - si besoin était - l'appartenance de l'ex-Eurotunnel au secteur aussi rentable que fermé des opérateurs de concessions, parmi lesquelles on trouve aussi les autoroutes et les aéroports. D'ailleurs, deux actionnaires 'concessionnaires' sont depuis 2018 présents au tour de table : l'italien Atlantia (environ 15%), qui a pris la place d'un fonds de Goldman Sachs, et le français Eiffage (un peu plus de 5%). Sachant que le fonds d'investissement activiste britannique TCI vient de renforcer sa part, et pointe désormais non loin de 12%. Bref, Getlink compte de plus en plus de 'gros' actionnaires industriels, en plus des financiers.

Quid du Brexit ? Evidemment, le groupe s'y prépare. Cela coûtera de l'argent, mais ne devrait pas trop peser puisque l'EBITDA de 2019 est attendu entre 560 et 575 millions, 'selon les scénarios de contrôles frontaliers mis en oeuvre par les Etats après le 29 mars 2019'. 'Le groupe aborde le Brexit sur des bases solides pour fournir à ses clients le meilleur service possible et accroître sa compétitivité', déclarait son PDG, Jacques Gounon, le 21 février.

Au-delà, et à moyen terme, l'optimisme est toujours de mise : à horizon 2022, la direction compte dépasser les 735 millions d'EBITDA, le tout en augmentant le coupon de 5 centimes par an.

A suivre sur l'agenda de Getlink : l'AG, prévue le 18 avril, puis le CA et le point sur le trafic du 1er trimestre, le 23 avril.

EG

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