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Haïti: les ouvriers des usines textiles réclament un meilleur salaire


Actualité publiée le 26/06/17 23:40

Près de 2.000 ouvriers des usines textiles manifestent dans les rues de Port-au-Prince pour exiger une revalorisation du salaire minimum, le 26 juin 2017 (AFP/HECTOR RETAMAL)

Près de 2.000 ouvriers des usines textiles ont manifesté lundi dans les rues de Port-au-Prince pour exiger une revalorisation du salaire minimum, suite à la hausse des prix des carburants qui aggrave la précarité en Haïti.

"On nous paie le samedi, le lundi on recommence à s'endetter", témoigne Sandra Siglès au cœur du cortège.

"Je paie 100 gourdes (1,60 dollar américain) de transport chaque jour, alors, vu ce que je gagne, j'ai plus assez pour acheter des habits et de la nourriture", se désole la manifestante tout en secouant, en signe de protestation, la branche d'arbre qu'elle tient en main.

Aujourd'hui payés 300 gourdes (4,75 dollars), les ouvriers exigent un revenu de 800 gourdes (12,75 dollars) pour une journée de huit heures de travail.

La colère des employés du secteur de la sous-traitance a été exacerbée par la hausse drastique des prix des carburants en mai.


Près de 2.000 ouvriers des usines textiles manifestent dans les rues de Port-au-Prince pour exiger une revalorisation du salaire minimum, le 26 juin 2017 (AFP/HECTOR RETAMAL)

Pour remettre les finances publiques à flot, le gouvernement a alors décidé d'augmenter le prix du kérosène de 17%, celui de l'essence de 18,5% et celui du diesel de 20%, malgré l'impopularité de la mesure auprès de la majorité pauvre des habitants.

Devant le siège du ministère des Affaires sociales, les centaines de manifestants ont hurlé lundi leur colère face au président Jovenel Moïse qu'ils accusent de ne pas respecter ses promesses de campagne.

"On avait voté Jovenel, pas pour qu'il augmente le prix des carburants, plutôt pour qu'il augmente nos salaires", explique Michelène Jean. "On n'en peut plus, on est fatigués: il faut qu'on ait 800 gourdes, c'est ce qu'on demande", conclut la femme, employée depuis 10 ans dans une des usines textiles de la capitale.

© 2017 AFP

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