(CercleFinance.com) - Le groupe de luxe Hermès a annoncé une hausse de 7,6% de son chiffre d'affaires au premier semestre, à 874,9 millions d'euros. 'La tendance observée sur le premier semestre est en ligne avec l'objectif annuel de stabilité du chiffre d'affaires à taux constants et de légère baisse du résultat opérationnel courant', a confirmé Hermès. A travers ce commentaire anodin, c'est une performance stratosphérique qu'il faut lire. Certes, l'horlogerie est impactée par la crise et le foyer de pertes, les arts de la table, n'est pas sorti de l'ornière mais le marché ne s'y est pas trompé, qui a envoyé le titre bondir de 2,4% en séance dans la matinée de mardi.

Les raisons de cette performance semestrielle meilleure que prévu sont triples : une très bonne activité, et notamment le mois de mai, dans la maroquinerie et la sellerie, la croissance forte en Asie hors Japon (+26%), le recul des ventes dans les réseaux de distribution spécialisés moins prononcé qu'attendu. ' Cette valeur a un profil défensif, elle présente un positionnement moins risqué en termes géographiques que d'autres acteurs du luxe. Le fait qu'ils aient confirmé leurs objectifs de croissance rassure ' confie Valérie Cazaban-Levy, Présidente de Stratège Finance.

De là à attendre de bons chiffres des autres groupes appelés à publier bientôt comme LVMH, il n'y a qu'un pas que franchissent certains opérateurs tels Cyril Valery, gérant de Groupama Euro Stock. Aussi paradoxal soit-il à première vue, tous ces gérants n'ont pas d'actions Hermès en portefeuille. Trop cher ! ' Hermès se paie 35 fois le bénéfice 2009 contre 14 fois pour LVMH. Ces valorisations élevées sont liées au faible flottant, à la liquidité étroite mais la prime spéculative n'est pas justifiée, d'abord parce que la famille propriétaire d'Hermès est soudée , ensuite parce que la commandite les protège d'une perte de contrôle' explique Cyril Valery.

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