(CercleFinance.com) - Selon une interview accordée au Figaro par la direction d'Hermès International, l'entrée-surprise du groupe LVMH à hauteur de 17,1% des parts n'est pas amicale. Mieux, le groupe de luxe familial demande au numéro 1 mondial du secteur de se retirer.

MM. Patrick Thomas et Bertrand Puech, respectivement patron du groupe et héritier des familles fondatrices qui en contrôlent le capital, évoquent dans le quotidien la 'grande surprise' causée par l'arrivée de LVMH au tour de table.

Selon eux, cette opération qui n'a rien d'amical n'est 'ni désirée ni sollicitée', et ne saurait être justifiée par l'éventuel intérêt d'un autre acteur, industriel ou étranger, 'comme LVMH l'a prétendu'.

Hermès estime que son capital, très majoritairement aux mains d'actionnaires familiaux 'soudés', reste 'verrouillé' bien que le groupe dirigé par Bernard Arnault se soit assuré des deux tiers du flottant. Ajoutons que Hermès est une société sous le régime de la commandite.

Le groupe se pose nombre de questions, notamment d'un point de vue réglementaire, sur les conditions dans lesquelles LVMH est monté à son capital sans déclarer de franchissements de seuil. Sur ce point, il s'en remet à la décision de l'Autorité des marchés financiers (AMF), qui se penche actuellement sur la question.

Enfin, et selon Bertrand Puech, c'est unanimement que les actionnaires familiaux d'Hermès appellent LVMH à se retirer.


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