Ipsos : 48 % des Américains vivent à découvert

(ABC Bourse) - Près d’un Américain sur deux affirme ne plus avoir un centime en poche une fois les factures réglées. Une donnée brutale, qui en dit long sur la tension budgétaire qui mine les ménages aux Etats Unis.

Il ne reste plus rien. Pas même quelques dollars pour une sortie, une course imprévue, ou un imprévu médical. Selon le dernier Ipsos Consumer Tracker, 48 % des Américains déclarent ne pas avoir d’argent disponible une fois leurs factures payées, un chiffre en hausse de 7 points par rapport au mois de mai. "Le nombre d’Américains qui disent ne plus avoir d’argent disponible après avoir payé leurs factures est en hausse de 7 points par rapport à mai, atteignant 48 %, soit un sommet qui n’avait plus été observé depuis août 2022, lorsque l’inflation atteignait des sommets après la pandémie."

Cette proportion, déjà préoccupante, égalise le niveau le plus élevé enregistré depuis l’ascension vertigineuse des prix à l’été 2022. Elle traduit une réalité de plus en plus crue : la moitié des foyers américains vit au jour le jour, sans filet de sécurité financière.

Un budget à somme nulle, et des choix de plus en plus cruels

La situation est d’autant plus préoccupante que ces ménages ne font pas face à des dépenses exceptionnelles, mais simplement au coût ordinaire de la vie : logement, alimentation, électricité, soins de santé. "Pour au moins la moitié des Américains, le budget du foyer est littéralement à somme nulle."

Cette configuration rend les arbitrages quotidiens particulièrement douloureux. "Cela signifie que votre concurrence ne se limite pas à ceux qui proposent un produit ou un service similaire. Pour la moitié des Américains, votre concurrence, c’est littéralement tout : logement, divertissement, alimentation, électricité, garde d’enfants, santé, etc. Si une dépense augmente dans l’un de ces domaines, il faut en réduire une autre."

Chaque hausse de tarif, aussi minime soit-elle, devient une menace directe sur une autre dépense essentielle. Dans un tel contexte, la consommation devient un luxe, et le quotidien une suite de renoncements.

Un indicateur du moral des ménages et d’un futur incertain

Ces résultats du baromètre Ipsos ne sont pas qu’une statistique de plus. Ils constituent un indicateur direct du moral des ménages et de leur capacité à affronter les mois à venir. À l’approche des fêtes de fin d’année, habituellement synonymes de dépenses supplémentaires, beaucoup risquent de devoir faire des coupes drastiques, y compris dans les besoins de base.

Le "reste à vivre" est devenu, pour presque un Américain sur deux, un concept vide. Et avec l’incertitude économique persistante, cette tendance pourrait bien s’installer durablement.

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Actualités Wall Street 30

5 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.

gars d1 07/10/25 13:50	Ah… Formidable ! Et ça ose donner en permanence des leçons de vie, de morale ou encore de finances… C'est pas que le trésor américain qui a un problème, ni uniquement la Galaxie des boites de Trump qui sont pour partie des paniers percés et qui cumulent moulte dette en milliards de $. Pitoyable et affligeant…
gars d1 07/10/25 15:02	Et encore un peu de beurre rance sur la tartine US… Le mythe américain est vraiment terminé. Un jeune Américain sur sept n'a plus le droit de faire de crédit Le 20/05/2024 à 17h34 15,3% des moins de 30 ans ont atteint aux États-Unis le maximum autorisé de crédit sur leur carte. La période d'inflation a poussé une part croissante à payer à crédit des biens de première nécessité. Les jeunes Américains croulent sous les dettes. Et on ne parle pas ici des emprunts à rembourser pour financer les très coûteuses études universitaires, mais bel et bien des crédits à la consommation. Selon une étude du Centre de données microéconomiques de la Fed, la génération dite Z (les personnes nées entre 1995 et 2011) sont de plus en plus nombreux à avoir atteint la limite de paiement de leur carte de crédit. Ils peuvent continuer à payer, mais ils ne peuvent plus faire des achats à crédit comme cela est largement répandu outre-Atlantique. Ils sont exactement 15,3% des utilisateurs de cette génération à avoir atteint le seuil maximum, soit près d'un jeune sur sept. En comparaison, ils ne sont que 12% chez les millenials (30-44 ans), 9,6% pour la génération X (45-59 ans) et à peine 4,8% chez le baby boomers (plus de 60 ans). La première nécessité à crédit Après avoir fortement baissé durant la période du Covid pour tomber à leur plus bas historique, la Fed constate une hausse alarmante des impayés sur les cartes de crédit. Les incidents graves de plus de 90 jours de retard ont grimpé à 10,7% au sein de cette génération, soit son plus haut niveau depuis 2012. D'autant plus problématique pour ces jeunes endettés que les taux d’intérêt moyen des cartes de crédit s’élève à 20,66 %, selon Bankrate, soit quasiment leur plus haut historique. "Il est inquiétant de constater qu'un si grand nombre de jeunes de la génération Z prennent du retard, a déclaré Ted Rossman, analyste principal du secteur chez Bankrate.com à CNN. Nous voyons de plus en plus de personnes financer des produits de première nécessité tels que l'épicerie et l'essence, et cela peut être un cycle difficile à briser." Alors que la croissance américaine est restée solide durant la période d'inflation et le chômage au plus bas, les Américains ont dû puiser sur leurs réserves pour maintenir leur niveau de consommation. L'épargne Covid a totalement fondu aux Etats-Unis et l'endettement des ménages est reparti à la hausse. Fin 2023, la dette des ménages atteignait 17.500 milliards de dollars, en augmentation de 600 milliards sur un an. Le passif des seules cartes de crédit progressait lui de 140 milliards de dollars à 1130 milliards. Les jeunes consommateurs moins bien payés et sans patrimoine importants ont été les premières victimes de cette frénésie de consommation post-Covid dans un contexte de forte inflation. L'économie américaine reste solide Pour autant, il n'y a peut-être pas lieu de s'alarmer outre mesure pour l'économie américaine. D'abord parce que si le taux de jeunes Américain qui ont atteint plafond de leur carte de crédit est élevé, cela s'explique aussi par le fait que leur limite théorique est bien plus basse. Le système de "credit score" américain octroie une capacité d'emprunter plus importante en fonction de son historique de crédit. La limite de crédit de l'emprunteur de la génération Z n'est ainsi en moyenne que de 4500 dollars, contre 16.300 pour la génération Y et 21.800 dollars pour la génération X, indique l'étude de la Fed. Avec une capacité quatre à cinq fois moindre que les autres générations, il est plus logique qu'une part plus importante de jeunes consommateurs atteigne ce plafond. Par ailleurs, si la dette privée américaine a fortement progressé, c'est aussi le cas des salaires et du taux d'emploi. "Les consommateurs ont encore beaucoup d'argent à dépenser, donc les données des cartes de crédit sont souvent mal interprétées, indique ainsi Russell Price, économiste en chef chez Ameriprise Financial, à CNN. La valeur monétaire de la dette liée aux cartes de crédit a atteint un niveau record, tout comme la population, l'emploi et les revenus des consommateurs." Selon l'économiste, 55% des emprunteurs américains remboursent intégralement leur solde de crédit de consommation chaque mois.
RONALD 07/10/25 16:48	Les US sont une société exclusivement financiarisée purement artificielle qui ne durera que le temps d’un été à l’échelle planétaire. Ils ont été créés par la finance pour la finance par les ancêtres de la City et des financiers néerlandais. Uniquement comme porte flingue militaire et comme planche à billets de réserve de la haute finance mafieuse transnationale. Les donateurs qui dirigent Washington n’en ont rien à taper des citoyens qu’ils soient endettés, drogués, aliénés, etc... D’ailleurs les vétérans qui reviennent de leurs saccages et operations mafieuses à travers le monde (Nam, Irak ou autres), sont traites comme de la merde et laissés a eux mêmes. D’ou le nombre de suicides. Les prochaines qui s’annoncent contre l’Iran et le Venezuela pourraient bien être les derniers actes de piraterie de leur donneur d’ordres.
Obywan 07/10/25 16:55	Et en même temps... Les ménages américains sont ceux qui investissent le + (55%) https://www.conseiller.ca/nouvelles/les-pays-ou-les-menages-investissent-le-plus-en-bourse/

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