C’est une journée que les géants de la tech ne sont pas près d’oublier. Hier, jeudi 4 avril une véritable tempête s’est abattue sur les marchés financiers, provoquant une perte colossale de 208 milliards de dollars pour les 500 plus grandes fortunes mondiales. À l’origine de ce cataclysme : un discours de Donald Trump sur la hausse des droits de douane, qui a suffi à faire plonger tous les indices boursiers… et les portefeuilles des milliardaires. Le Dow Jones, en chute de 3,98%, n’avait plus connu un tel décrochage depuis des mois.
Dans ce séisme financier, certains noms ressortent avec fracas. Mark Zuckerberg, Jeff Bezos, Elon Musk : tous ont vu leur fortune fondre à vue d’œil. Le plus touché ? Le patron de Meta, qui a vu 17,9 milliards de dollars s’envoler, après que l’action de son groupe a reculé de 9 %. Un revers cuisant pour celui qui figurait parmi les soutiens médiatisés de Donald Trump lors de sa première investiture.
Les fortunes qui ont le plus perdu
Le classement des plus gros perdants de ce jeudi noir donne le vertige. Voici les cinq milliardaires les plus frappés :
- Mark Zuckerberg : –17,9 milliards de dollars avec une chute de 9 % du titre Meta
- Jeff Bezos : –15,9 milliards après le recul identique d’Amazon
- Elon Musk : –11 milliards de dollars, toujours numéro 1 mondial malgré tout
- Michael Dell : –9,53 milliards, le titre Dell a chuté de près 19% hier
- Larry Ellison : –8,1 milliards via la chute d’Oracle
Dans le top 10 figure également Bernard Arnault, dont le groupe LVMH a cédé 6 milliards de valorisation, ce qui le place au septième rang des fortunes les plus atteintes.
Musk reste n°1, mais jusqu’à quand ?
Malgré cette dégringolade, Elon Musk conserve la première place du classement Forbes des plus grandes fortunes mondiales. Mais la tendance n’est pas en sa faveur. Rien qu’en mars, le patron de Tesla a perdu 15,8 milliards d’euros, conséquence directe de la baisse de 11,5 % de l’action Tesla.
Depuis le 17 décembre 2024, le recul de sa richesse atteint 126,6 milliards d’euros. Une hémorragie que certains attribuent à sa double casquette de chef d’entreprise et de responsable du Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) sous l’administration Trump. Une mission censée réduire drastiquement les dépenses fédérales… mais qui semble surtout lui coûter très cher.
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Face aux rumeurs sur son départ imminent de la Maison-Blanche, Elon Musk a sèchement répliqué : « Fake news ». Une réponse qui n’a pas empêché les marchés de continuer à s’agiter.
Pourquoi les marchés ont-ils autant paniqué ?
La réponse tient en un mot : incertitude. Les annonces de Trump sur un renforcement brutal des taxes à l’import ont réveillé les vieux démons protectionnistes. Les investisseurs, déjà fébriles, ont réagi au quart de tour. Résultat : une série de ventes massives qui ont entraîné l’ensemble des GAFAM vers le bas, et avec eux, leurs dirigeants.
Le précédent d’un tel effondrement remonte à plus de dix ans. Selon Bloomberg, il s’agit de la quatrième pire journée pour les milliardaires depuis la création du Bloomberg Billionaires Index. Ce classement, mis à jour quotidiennement, a rarement enregistré une telle hécatombe.
Pour ceux qui pensaient que les ultra-riches étaient intouchables, cette journée prouve le contraire. Et si certains s’en remettront, la fragilité du système financier mondial, elle, reste bien ancrée.
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