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L'UE prend "très au sérieux" les critiques sur le comparateur de prix de Google


Actualité publiée le 09/03/18 12:20

La commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, à Bruxelles le 21 février 2018 (AFP/JOHN THYS)

La commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, a assuré vendredi prendre "très au sérieux" les doutes des rivaux de Google sur les solutions du géant américain pour mettre fin aux pratiques anti-concurrentielles de son comparateur de prix.

"Nous prenons ça très au sérieux, quand nous entendons que certains ont des doutes sur le fait que le problème ait été véritablement réglé", a-t-elle affirmé devant l'autorité danoise de la concurrence.

"C'est pourquoi nous collectons actuellement des informations pour nous aider à comprendre comment fonctionne la solution de Google, de manière à décider si elle est conforme aux règles de la concurrence", a-t-elle ajouté.

Accusé par la Commission d'abuser de sa position dominante dans la recherche en ligne pour favoriser son comparateur de prix "Google Shopping", le géant américain avait été condamné fin juin 2017 à une amende record de 2,42 milliards d'euros.

Mais en plus de cette condamnation, le groupe --qui a fait appel-- a été contraint de présenter en septembre des "remèdes" pour mettre fin à l'infraction, sous peine d'astreintes.

Il avait alors proposé de gérer "Google Shopping" de manière indépendante: depuis quatre mois, la nouvelle entité autonome participe, comme tous les autres services de comparaison de prix concurrents sur internet, à des enchères pour pouvoir placer des annonces publicitaires en haut de la page de recherche Google.

Concrètement, quand un internaute lance une recherche dans Google pour un produit, tel un grille-pain ou un frigo, s'affiche tout en haut de la première page une sorte de panneau publicitaire composé de plusieurs cases montrant un résultat avec photo et avec le nom du comparateur de prix utilisé. Chacune de ces cases est mise aux enchères entre les comparateurs de prix.

Plusieurs concurrents de Google considèrent cependant que cette solution --appelée "remède" dans le jargon européen-- est inappropriée.

"Nous invitons respectueusement la Commission à rejeter l'actuelle proposition de remède de Google", ont écrit fin février une vingtaine d'entre eux dans une lettre à Mme Vestager.

"Nous sommes conscients que pour l'instant, très peu de rivaux de Google apparaissent dans la zone située en haut de la première page des résultats de recherche", a concédé vendredi la commissaire danoise.

Si les solutions offertes par Google ne sont pas jugées satisfaisantes par la Commission européenne, la société est passible d'astreintes pour manquement pouvant aller jusqu'à 5% du chiffre d'affaires moyen réalisé quotidiennement au niveau mondial par Alphabet, la société mère de Google.

L'exécutif européen devra alors constater ce manquement, tout montant étant dû avec effet rétroactif.

© 2018 AFP

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