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La Bourse de Paris lâche plus de 3%, inquiète sur l'Ukraine


Actualité publiée le 14/02/22 10:26
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris (AFP/Archives/ERIC PIERMONT)

La Bourse de Paris était en forte baisse lundi matin, à l'image des marchés boursiers européens, plombée par les craintes d'une invasion imminente de l'Ukraine par la Russie.

Vers 9H55, l'indice CAC 40 reculait de 3,37%, soit 236,00 points, à 6.775,60 points.

Vendredi, le marché parisien avait déjà terminé sur un net repli de 1,27%, préoccupé par l'évolution de l'inflation qui fait craindre un durcissement plus fort qu'anticipé des politiques monétaires des banques centrales.

Le marché parisien vacillait, tout comme les autres indices européens. Francfort perdait 3,47% et Londres 2,11%. Un peu plus tôt, la Bourse de Tokyo a fini en baisse de 2,23%.

Aux inquiétudes sur l'inflation sont venues s'ajouter les craintes d'une possible invasion imminente de l'Ukraine par la Russie, qui avaient raidi Wall Street à la clôture vendredi. Le Dow Jones a perdu 1,43%, le Nasdaq 2,78% et l'indice élargi S&P 500, 1,90%.

"Le thème le plus immédiat pour le marché, c'est la question géopolitique à l'Est. C'est clairement un accélérateur ce matin", a commenté Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

"Il y a eu des échanges téléphoniques ce week-end entre les responsables européens, russes, américains, mais cela n'a pas donné lieu pour l'instant à des déclarations de détente visibles. C'est vraiment le sujet qui préoccupe" le marché, a-t-il poursuivi.

Les tensions sont à leur comble, avec 130.000 militaires russes massés à la frontière ukrainienne qui mènent des manœuvres tous azimuts. Le chancelier allemand Olaf Scholz est attendu lundi à Kiev pour poursuivre les efforts diplomatiques en vue de désamorcer la menace d'invasion russe de l'Ukraine.

Les tensions géopolitiques poussent les taux obligataires à la hausse, et font pression à la baisse sur les actions. Elles ont aussi fait s'enflammer les cours du pétrole, au plus haut depuis sept ans, particulièrement sensibles à une déclaration du Secrétaire d'État américain Anthony Blinken estimant vendredi que la Russie pouvait "à tout moment" envahir l'Ukraine.

Les prix de matières premières se tendent, élément inflationniste, au moment même où les banques centrales durcissent déjà le ton face à la hausse des prix, ce qui pèse doublement sur les investisseurs, souligne M. Baradez.

Côté macroéconomie, les investisseurs garderont un œil sur l'intervention de la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde lundi, et sur le bulletin économique de l'institution européenne publié jeudi. Le compte-rendu de politique monétaire de la Fed sera quant à lui publié mercredi soir aux États-Unis.

Tous dans le rouge

L'ensemble des valeurs du CAC 40 évoluait dans le rouge, Société Générale (-6,62% à 33,59 euros) et BNP Paribas (-5,44% à 61,37 euros) enregistrant les plus lourdes chutes.

Les valeurs bancaires et cycliques étaient les plus pénalisées dans le scénario du jour, alors que les investisseurs s'inquiètent pour les perspectives économiques.

La défense tente de résister

Emporté dans la baisse du marché, Thales résistait un peu mieux (-1,78% à 82,64 euros). TotalEnergies (-1,97% à 51,22 euros) limitait aussi sa baisse au sein du CAC 40, alors que le baril du pétrole est à son prix le plus élevé depuis sept ans.

ID Logistics achète aux États-Unis

L'entreprise de logistique contractuelle ID Logistics (-2,77% à 315,50 euros) a annoncé l'acquisition de la société américaine Kane Logistics.

© 2022 AFP

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