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La Bourse de Paris a terminé en baisse de 1,41% jeudi, les investisseurs prenant en compte les conséquences de l'accélération de l'inflation en juin aux Etats-Unis, alors que les premiers résultats d'entreprises n'ont pas emballé.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 84,83 points à 5.915,41 points, au lendemain d'une baisse de 0,73%. Après une ouverture proche de l'équilibre, la cote parisienne a progressivement perdu pied, jusqu'à perdre brièvement 2% au cours de l'après-midi.
Elle est cependant loin de réaliser la pire performance en Europe, la Bourse de Milan ayant reculé de 3,44%, en raison des incertitudes sur le sort du gouvernement de Mario Draghi.
Les investisseurs boudent une combinaison entre les risques politiques de la zone euro, notamment en Italie, la révision à la baisse de la croissance par la Commission européenne et la hausse de l'inflation aux Etats-Unis et en Europe, énumère Michael Hewson, de CMC Markets.
Après l'indice des prix à la consommation mercredi, les prix à la production aux Etats-Unis ont à leur tour surpris à la hausse. L'indice PPI est, en effet, considéré comme indicateur avancé des prix à la consommation.
Les banques centrales apparaissent encore plus déterminées à remonter leurs taux directeurs pour combattre l'inflation. Une manoeuvre pas sans risque pour la croissance, qui donne déjà de nombreux signes de faiblesse en Europe.
La guerre en Ukraine, et son impact toujours plus grand sur les prix de l'énergie et de l'alimentation, ont poussé Bruxelles à réduire encore jeudi ses prévisions de croissance en zone euro pour cette année et l'an prochain.
Autres signes inquiétants, les premiers résultats des banques aux Etats-Unis, qui lancent traditionnellement la période des publications trimestrielles, ont déçu, ce qui inquiète pour la suite de la période.
Mauvais cours pour Atos et ses trois mousquetaires
Après l'annonce de la démission du directeur général sortant Rodolphe Belmer mercredi, le géant informatique Atos qui tente de reconquérir la confiance de ses actionnaires a prévenu qu'il allait désormais être dirigé par un trio, chargé de mettre en œuvre la scission de l'entreprise présentée mi-juin.
L'action a perdu 4,56% à 10,56 euros.
Les pétrolières souffrent de la baisse du baril
Le pétrole continuait de baisser jeudi, bien en dessous des 100 dollars le baril, ayant même chuté jusqu'à plus de 5% en séance avant de remonter autour des -2% vers la clôture du marché parisien.
TotalEnergies a lâché 4,66% à 46,09 euros, la chute la plus importante de l'indice CAC 40.
Sur l'indice élargi SBF 120, les plus mauvaises performances sont aussi pour ce secteur avec Technip Energies (-5,79% à 10,44 euros), CGG (-5,72% à 0,74 euros) et Vallourec (-4,78% à 8,64 euros).
© 2022 AFP
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