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La Bourse de Paris replonge dans sa phase de stress (-1,15%)


Actualité publiée le 02/03/20 14:13

Salle de contrôle d'Euronext, l'opérateur de la Bourse de Paris, à La Défense, le 27 avril 2018 (AFP/Archives/ERIC PIERMONT)

La Bourse de Paris effaçait lundi à la mi-séance son rebond de la matinée (-1,15%), replongeant dans une phase de stress lié à l'impact à prévoir de l'épidémie de Covid-19 sur l'économie mondiale.

A 13H50 (12H50 GMT), l'indice CAC 40 perdait 61,2 points à 5.248,65 points dans un volume d'échanges de 3,7 milliards d'euros. Vendredi, il avait fini en très forte baisse, portant ses pertes cumulées sur la semaine à environ 12%.

Comme ses consoeurs européennes, la cote parisienne a ouvert nettement dans le vert mais ce rebond a fait long feu après que l'OCDE a prévenu que le monde pourrait connaître une récession lors du premier trimestre.

De son côté, Wall Street s'apprêtait à ouvrir en baisse. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average se repliait de 0,48%, celui de l'indice élargi S&P 500 de 0,70% et celui du Nasdaq, à forte coloration technologique, de 0,34%.

"L'histoire nous enseigne que les épidémies ont tendance à avoir des effets à court terme sur l'économie et les marchés, mais la grande incertitude demeure au sujet du coronavirus", soulignent des analystes de Pimco, dans une note.

"Tandis que les économies vont vraisemblablement ralentir et ce, nettement dans certaines régions, la croissance pourrait repartir une fois que l'épidémie aura diminué", anticipent-ils.

L'épidémie liée au nouveau coronavirus, qui a dépassé lundi le bilan de 3.000 morts dans le monde, fait craindre une crise économique d'ampleur planétaire alors que sa propagation accélère à l'extérieur de la Chine.

Le commissaire européen chargé du Marché intérieur, Thierry Breton, a évoqué un risque de récession en Allemagne et Italie en début d'année.

L'OCDE a ramené lundi sa prévision de croissance planétaire de 2,9% à 2,4% et mis en garde contre un scénario encore plus noir si l'épidémie devait s'aggraver.

Une épidémie plus durable, qui s'étendrait largement en Asie-Pacifique, en Europe et en Amérique du Nord, diviserait en revanche par deux la croissance mondiale cette année, qui pourrait alors tomber à 1,4%, a averti l'organisation.

Dans ce contexte, "les investisseurs intègrent l'hypothèse de plusieurs baisses de taux de la Fed. En revanche, les marges de manœuvre de la BCE sont plus limitées", écrit Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finances.

Si le président de la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale du Japon (BoJ) se sont dits prêts à agir si nécessaire, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau recommande pour sa part de ne pas "surréagir", jugeant la politique monétaire "déjà très accommodante".

Les ministres des Finances du G7 et ceux de l'Eurogroupe auront un entretien téléphonique cette semaine pour "coordonner leurs réponses" face à l'impact du coronavirus sur la croissance mondiale.

- SES dévisse, EuropaCorp s'envole -

Sur le tableau des valeurs, SES creusait ses pertes (-25,9% à 7,69 euros) après s'être montré prudent pour 2020 et avoir annoncé qu'il envisageait de filialiser son activité "réseaux".

Dans le secteur automobile, Renault perdait 4,62% à 25,27 euros et Peugeot 5,57% à 16,53 euros sur fond de légère baisse des immatriculations au mois de février.

Rallye retombait dans le rouge (-1,36% à 7,96 euros). Le tribunal de commerce de Paris a approuvé le plan de sauvegarde de la holding, maison mère de Casino.

Lagardère, dont le fonds activiste Amber Capital est devenu le premier actionnaire après avoir détrôné le fonds souverain du Qatar, reculait de 5,43% à 14,81 euros.

Schneider Electric restait porté (+1,06% à 91,46 euros) par une hausse de recommandation sur son titre à "surpondérer" par Morgan Stanley.

EuropaCorp s'envolait (+71,09% à 0,94 euro) après que le conseil d'administration de la société de production et de distribution de films et séries, en procédure de sauvegarde judiciaire, a approuvé le plan de sauvegarde du groupe de Luc Besson qui passe ainsi sous contrôle américain.

© 2020 AFP

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