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La Bourse de Paris se ressaisit (+0,51%) grâce au répit accordé à Huawei


Actualité publiée le 21/05/19 14:27

Salle de contrôle d'Euronext, l'opérateur de la Bourse de Paris, à La Défense, le 27 avril 2018 (AFP/Archives/ERIC PIERMONT)

La Bourse de Paris gagnait du terrain mardi à la mi-journée (+0,51%) après le répit obtenu par le géant chinois des télécoms Huawei qui pourra utiliser pendant trois mois composants et logiciels américains avant la mise en œuvre effective des sanctions.

A 14H00 (12H00 GMT), l'indice CAC 40 gagnait 27,20 points à 5.385,79 points dans un volume d'échanges de 1,14 milliard d'euros. La veille, il avait fini en fort repli de 1,46%.

La place parisienne a démarré en hausse puis cotoyé l'équilibre peu après l'ouverture avant de reprendre du poil de la bête.

De son côté, Wall Street s'orientait vers une ouverture dans le vert. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 0,41%, l'indice élargi S&P 0,47% et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,64%.

"La confusion règne de plus en plus sur les négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis", relève dans une note Stéphane Déo, stratégiste chez Banque Postale Asset Management.

"Au vu de l'avancée technologique de la Chine et de sa très probable avance sur les Etats-Unis dans plusieurs domaines informatiques, ces négociations peuvent devenir extrêmement difficiles à résoudre", poursuit-il.

Au nom de la sécurité nationale, l'administration américaine a interdit la semaine dernière aux entreprises américaines de vendre des équipements de pointe à Huawei, soupçonné d'espionnage au profit de Pékin.

A la suite de ces restrictions, le géant américain Google a annoncé dimanche qu'il cesserait de fournir son système d'exploitation à Huawei.

Devant l'inquiétude des usagers et des entreprises américaines, Washington a finalement accordé un délai de 90 jours au groupe chinois et à ses partenaires américains pour s'adapter.

Cette décision a toutefois été jugée mardi "sans grande signification" par le patron de Huawei, Ren Zhengfei, qui a annoncé que son groupe était déjà "en discussion" avec Google afin de chercher des solutions face à l'interdiction de commercer.

Il a également averti les Etats-Unis qu'ils "sous-estimaient" son entreprise.

"L'aggravation des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis risque de se diffuser à l’économie réelle", prévient de son côté Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

"Cette situation fait craindre des représailles chinoises susceptibles de toucher de nombreuses entreprises de haute technologie. Alors que les stratégistes tablaient sur une solution dans cette guerre commerciale avant l'été, l'attente pourrait se prolonger au-delà", ajoute-t-il.

Face à ces passes d'armes entre Chine et Etats-Unis, l'OCDE a appelé mardi les Etats à éviter "d'urgence" une guerre commerciale et à unir leurs efforts pour redynamiser l'économie mondiale qui devrait ralentir cette année. L'organisation a abaissé une nouvelle fois sa prévision pour la croissance mondiale à 3,2%, contre 3,3% en mars.

Outre-Atlantique, les investisseurs attendaient la publication des chiffres des reventes de logements pour avril dans l'après-midi.

- Les semi-conducteurs se ressaisissent-

Sur le front des valeurs, le secteur des semi-conducteurs remontait la pente, après avoir fortement souffert la veille du placement de Huawei sur liste noire américaine. STMicroelectronics progressait de 3,60% à 14,68 euros tandis que Soitec grappillait 0,51% à 78,70 euros.

JCDecaux pâtissait (-0,99% à 25,96 euros) de la baisse de sa recommandation à "neutre" contre "acheter" auparavant par Citi.

Les valeurs pétrolières continuaient à être portées par la hausse des cours du brut après que l'Arabie saoudite a appelé à prolonger un accord de limitation de la production. TechnipFMC gagnait 1,86% à 20,80 euros, CGG montait de 3,24% à 1,63 euro et Total progressait de 0,63% à 49,54 euros.

ADP avançait de 0,71% à 156,40 euros après que son PDG Augustin de Romanet, reconduit sans ses fonctions, a salué lundi la décision du Conseil constitutionnel sur la loi Pacte qui a validé le principe de privatisation du groupe, pointant un environnement ultra-concurrentiel.

EDF s'adjugeait 0,44% à 12,58 euros. Le groupe a annoncé lundi plusieurs nominations au sein de son comité exécutif, notamment celle de Cédric Lewandowski au poste très stratégique de directeur du parc nucléaire et thermique, en remplacement de Philippe Sasseigne, qui va partir à la retraite.

Alstom (+1,77% à 39,74 euros) profitait d'un contrat de 360 millions d'euros pour fournir 27 trains régionaux à hydrogène destinés à la région de Francfort, qui remplaceront des trains diesel.

© 2019 AFP

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