OK
Accueil > Marchés > Cotation Cac 40 > Actus Cac 40

La Chine admet un incident mineur dans sa centrale nucléaire de Taishan


Actualité publiée le 16/06/21 09:38

La centrale nucléaire de Taishan, en Chine, en construction le 8 décembre 2013 (AFP/Archives/PETER PARKS)

Un petit nombre de barres de combustible endommagées est à l'origine d'une accumulation de gaz radioactifs dans la centrale nucléaire de Taishan, ont indiqué mercredi les autorités chinoises, qui ont écarté tout danger.

La chaîne de télévision américaine CNN a rapporté lundi une possible "fuite" dans cette centrale située dans le sud de la Chine, qui dispose des seuls réacteurs EPR à être entrés en service dans le monde.

Cette technologie, conçue pour offrir une puissance et une sûreté améliorées, est présentée comme le fleuron de la filière nucléaire française et une vitrine pour EDF.

Pékin avait jusque-là relativisé les risques et expliqué que les niveaux de radioactivité autour de la centrale étaient normaux.

Mercredi, le ministère chinois de l'Environnement et l'Autorité de sûreté du nucléaire ont donné les premières explications techniques.

Dans un communiqué commun, ils ont admis une hausse de la radioactivité à l'intérieur d'un des réacteurs causée "par environ cinq barres de combustibles endommagées".


La sécurité d'un réacteur nucléaire (AFP/Jonathan WALTER)

Un phénomène qualifié de "courant" par les autorités, du fait de "facteurs incontrôlables" lors du processus de fabrication, de transport ou d'installation dans la centrale.

Les barres de combustibles (ou "crayons") contiennent des pastilles d'uranium et fournissent l'énergie dans le coeur d'un réacteur nucléaire.

L'augmentation de la radioactivité dans la centrale se situe "dans la fourchette réglementaire" mais "il n'y a pas de fuite radioactive dans l'environnement", précise le communiqué.

EDF, qui est actionnaire à 30% de la centrale de Taishan aux côtés du groupe chinois CGN, a fait état lundi de la présence de "gaz rares" dans le circuit primaire du premier réacteur.

La procédure prévoit que ces gaz soient collectés et traités afin d'en retirer la radioactivité, avant d'être rejetés dans l'air.

La technologie EPR subit ces dernières années de nombreuses déconvenues.

Les contretemps et dérapages budgétaires se sont accumulés sur le premier chantier EPR, lancé en 2005 à Olkiluoto (Finlande) pour le compte de l'électricien TVO.

Et c'est avec plus de dix ans de retard que la production d'électricité devrait finalement démarrer début 2022.

Le deuxième EPR, en chantier depuis 2007 à Flamanville (Manche) en France, a également accumulé les déboires, à cause notamment d'anomalies découvertes sur la composition de l'acier du couvercle et du fond de la cuve.

Le problème révélé à Taishan intervient au moment où EDF espère de nouveaux chantiers à l'étranger pour son réacteur.

© 2021 AFP

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis avec les boutons ci-dessous.

Twitter Facebook Linkedin email

13 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.

era
16/06/21 09:46
Si les communistes chinois sont aussi crédibles pour l'accident de la centrale nucléaire qu'ils le sont pour leur virus et leurs données économiques, ça doit être un Tchernobyl bis.
gars d'ain
16/06/21 11:45
Du même tonneau que le pangolin évadé du P4 qui circulait sans papiers sur le marché... Pitoyable et lamentable. Et EDF est dans le secret des dieux. Je note que quand on dénonce tout ce genre de manipulation à souhait des informations : on se fait traiter et cataloguer de sa sales complotistes. Là, pourtant, on voit bien que ce sont les sales complotistes bassement matérialistes et près de leurs intérêts qui sont au pouvoir et ils ont été élus. Un beau pavé dans la mare croupissante d'EDF avec les compteurs Linky que le consommateur va payer, les déboires de Flamanville, le chantier d'Hinky Point qui sombre lui aussi dans les surcouts, l'EPR d'AREVA en finlande qui fait maintenant partie du périmètre d'EDF... Un point certain, c'est le contribuable et le consommateur qui au final doit toujours payer rubis sur l'ongle les lourds endettement politiques.... Chaque jour l'Etat et le gouvernement font mieux dans l'excellence du pire... Vous en doutez ? attendez la restructuration d'EDF et lisez attentivement les comptes annuels 2019 et 2020 ou les milliards apparaissent et disparaissent du bilan...
Dubaisan
16/06/21 12:08

Pour le virus, ils ont été clairs, l'ont dit et n'ont pas attendu pour prendre les bonnes décisions (confinements immédiats, constructions d'hopitaux, puis de centres de confinements spécialisés, de tracking numérique des cas positifs et de leur contacts etc....). Le monde entier a pu voir fin Janvier début Février 2020 l'application de ces mesures, devant lesquelles tous les pays occidentaux ont rigolé ("une simple gripette"! ben voyons!).

S'Ils n'ont pas été pris au sérieux, ce n'est pas leur probleme. Quant a leur données économiques, elles sont largement aussi fiables sinon plus, que celles de nos économistes et statisticiens...

Quant a l'incident nucléaire, c'est EDF qui vendu le concept et supervisé les travaux... Non? Et jusqu'ici, EDF n'a pas infirme le cote "incident" de cette affaire...

Parler de Tchernobyl bis, demande a réfléchir un tantinet au lieu de déblatérer stupidement sur la base de réflexes pavloviens.


floalain
16/06/21 12:48
EPR est un rêve de technicien et un cauchemar pour les commerciaux. Visiblement, le journaliste ne connaît pas bien le sujet: les barres sont ce qui permet de piloter le cœur, rien à voir avec le problème, il s'agit dans ce cas des éléments combustibles qui sont composés d'un certain nombre de crayons. L'enveloppe du crayon qui semble endommagée dans ce cas est la première barrière en terme sûreté nucléaire, la seconde étant l'enveloppe du circuit primaire et la troisième le bâtiment réacteur.

Tous les commentaires Cac 40

Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.

VLuWbEwDiKrwTTEo35eTxOoO_CzX_QlcLVUv8US0k5MIt9rcqEstCSyFMAt0ELLT

Investir en Bourse avec Internet