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La France abaisse sa prévision de croissance, mais maintient son objectif de déficit


Actualité publiée le 01/08/18 17:00

Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, à l'Assemblée nationale à Paris, le 1er août 2018 (AFP/GERARD JULIEN)

Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a abaissé mercredi la prévision de croissance du gouvernement pour la France en 2018, qui était de 2% jusqu'à présent, estimant qu'elle ne serait "pas inférieure à 1,8%".

"Il faut attendre la fin du mois d'août, peut-être même le début du mois de septembre pour être assuré du changement du taux de croissance (...) qui quoi qu'il arrive ne serait pas inférieur à 1,8%", a affirmé le ministre à l'Assemblée nationale.

"Nous sommes tout à fait dans les cibles qu'avec (le ministre des Finances) Bruno Le Maire nous nous sommes fixées", a ajouté M. Darmanin dans une réponse au député Charles de Courson (LR), rappelant que le budget 2018 avait été élaboré sur une base de 1,7% de croissance.

"Nous ne changeons pas notre objectif de 2,3% de déficit", a-t-il également assuré. "Indépendamment de la croissance, c'est par la baisse du déficit public que nous tiendrons les objectifs des comptes publics", a-t-il souligné.

Pour l'instant, le gouvernement n'a pas donné de pistes sur les économies qu'il entend mener cette année pour maintenir son engagement de 2,3% du PIB auprès de Bruxelles.

Le gouvernement a abaissé sa prévision après le trou d'air traversé par l'économie française sur la première partie de l'année, avec seulement 0,2% de croissance au premier et au second trimestre, contre 0,7% lors des trois derniers mois de 2017.

A la mi-juin, M. Le Maire avait déjà évoqué une croissance de 1,8% pour cette année, contre 2,2% (2,3% en données corrigées des jours ouvrés) l'an dernier.

En début de semaine mardi, le ministre avait reconnu que l'objectif de 2% ne pourrait pas être atteint, mais il s'était gardé de donner un nouveau chiffre avant la rentrée.

Selon l'Insee, l'"acquis de croissance" pour l'année en cours - c'est-à-dire le niveau que le PIB atteindrait si l'activité stagnait d'ici la fin de l'année - est de 1,3%. L'organisme public prévoit 1,7% de croissance pour l'ensemble de l'année.

La Banque de France, plus optimiste avec 1,8%, s'attend à une accélération marquée sur la deuxième partie de l'année.

Dans son projet de loi de finances, voté en décembre, Bercy avait prévu 1,7% de croissance pour 2018. Mais ce chiffre avait été relevé à 2% dans le cadre du programme de stabilité ("PSTAB") envoyé fin avril à Bruxelles, considéré comme la dernière prévision officielle du gouvernement.

Dans son programme de stabilité budgétaire, le gouvernement a prévu un déficit public de 2,3% du PIB cette année. Un objectif jugé désormais optimiste par la Banque de France, qui anticipe de son côté un déficit à 2,5%.

© 2018 AFP

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53 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.

joseph_P
01/08/18 17:22
Quoi leur reprocher ? À part le fait que ce sont des incapables, mais ça, même eux le savent !
Remplacez les hommes autant de fois que vous voulez, mais en restant dans un état Maastrichtien, la France continuera de s'enliser.

Et dire que certains, qui osent vraiment tout, se disent Gaullistes. Le grand Charles aurait sans nul doute le coup de pied au derche facile s'il revenait...
CRI74
01/08/18 17:26
.... Et vous seriez un excellent client pour le recevoir , dans les tous premiers !
whatelse
01/08/18 17:37
Je crois que le fait d'être dans un état Maastrichtien ne soit pas le problème. Macron pensait que prendre aux pauvres pour donner aux riches cela ferait du bien à l'économie, par "ruissellement". C'était très idiot comme raisonnement car 1% de la population ne peut faire tourner une économie nationale.
fraxinus
01/08/18 17:38

Rebonjour ,
Je ne suis pas certain que De Gaulle soit la solution.
Jusqu'en 1969 date de son départ, la France a pratiqué quelques dévaluations dites compétitives qui n'ont rien amélioré.
D'autres dévaluations ont suivi (de 1970 à 2001) elles aussi dites compétitives pour améliorer la compétitivité de l'industrie et pourtant le résultat est toujours le même: on améliore rien.
Or sortie de l'UE c'est bien de dévaluation(s) que la monnaie française serait l'objet. Humblement je ne vois pas pourquoi d'autres dévaluations auraient d'autres résultats vu la situation actuelle.
L'industrie française produit trop peu de produits susceptibles d'intéresser le reste du monde.

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