La première séance boursière de septembre a mis en lumière les inquiétudes croissantes des investisseurs face à l’incertitude entourant les tarifs douaniers de l’administration Trump. La décision récente de la Cour d’appel américaine, qui a jugé la majorité de ces tarifs illégaux, a ajouté une nouvelle couche de complexité au climat économique déjà tendu. Malgré la possibilité de maintenir ces droits jusqu'au 14 octobre, l'administration Trump a décidé de faire appel à la Cour suprême pour une décision rapide, espérant une issue favorable grâce à la majorité conservatrice de la cour.
Cette incertitude n'a pas manqué de secouer Wall Street, qui a subi une baisse notable après le week-end prolongé de la fête du travail. Le Dow Jones a perdu 249 points, tandis que le S&P 500 a chuté de 0,7% et le Nasdaq de 0,8%. Les investisseurs craignent que ces tensions commerciales persistantes, associées à des taux d'intérêt incertains, ne prolongent la volatilité traditionnelle de septembre, souvent considéré comme un mois défavorable pour les actions.
Les rendements des obligations du Trésor américain ont connu une hausse significative, particulièrement ceux à 30 ans, atteignant des sommets inédits depuis mi-juillet. Cette montée des rendements pèse lourdement sur les secteurs sensibles aux taux d'intérêt, notamment la technologie, qui a vu des entreprises comme Nvidia subir des pressions à la baisse.
En parallèle, des mouvements notables ont été observés sur le marché boursier. PepsiCo a bénéficié d’une hausse de ses actions après qu’Elliott Management a révélé une participation de 4 milliards de dollars, tandis que Kraft Heinz a vu ses actions chuter de 7% suite à l'annonce de sa restructuration en deux entités distinctes. Sur le Nasdaq, la tendance générale était à la baisse avec un rapport de 1,99 actions en baisse pour une en hausse.
Le marché américain se prépare aussi à des changements potentiels des taux d'intérêt par la Réserve fédérale. Les futures sur les taux s'attendent majoritairement à une diminution de 25 points de base lors de la réunion de septembre. Cependant, l'inflation persistante, mesurée par l'indice des prix des dépenses de consommation personnelle, pourrait réduire l'urgence d'une telle réduction.
Les investisseurs tournent maintenant leur attention vers le rapport mensuel sur l'emploi, prévu pour vendredi. Ce rapport est crucial, car une faible croissance de l'emploi pourrait renforcer les attentes d'une baisse des taux d'intérêt par la Fed. Les prévisions actuelles s'attendent à une augmentation de 74 000 emplois en août, un chiffre qui pourrait influencer la politique monétaire à court terme.
En somme, la combinaison de décisions judiciaires incertaines, de fluctuations du marché obligataire et d'attentes économiques cruciales plonge les marchés dans une période de volatilité accrue. Les semaines à venir seront cruciales pour évaluer l'impact de ces facteurs sur l'économie américaine et les marchés financiers.
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