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Le déficit devrait atteindre 3,2% du PIB en 2019


Actualité publiée le 16/12/18 22:27

Le Premier ministre Edouard Philippe à Matignon, le 14 décembre 2018 (AFP/Archives/STEPHANE DE SAKUTIN)

Le déficit devrait se creuser légèrement en 2019 et atteindre 3,2% du PIB en tenant compte des mesures prises face à la crise des gilets jaunes, a annoncé le Premier ministre Edouard Philippe dans un entretien au journal Les Echos publié en ligne dimanche soir.

Afin d'atténuer les conséquences pour les finances publiques de ces mesures, le gouvernement a notamment décidé de limiter la baisse du taux d'impôt sur les sociétés à celles de moins de 250 millions d'euros de chiffre d'affaires l'année prochaine. Elle sera décalée d'un an pour les autres, a précisé le Premier ministre au quotidien économique.

"Notre objectif est de tenir au maximum nos engagements (mais) nous assumons une légère augmentation du déficit du fait de l'accélération de la baisse des impôts", a indiqué le chef du gouvernement.

"Mais nous faisons attention aux comptes publics, et nous prenons une série de mesures, sur les entreprises et sur les dépenses, de l'ordre de 4 milliards. Cela devrait permettre de contenir le déficit à environ 3,2 % pour 2019", a-t-il ajouté.

Selon lui, "les mesures annoncées par le président vont coûter de l'ordre de 10 milliards d'euros".

Le déficit annoncé jusqu'alors pour 2019 était de 2,8 %, et "plutôt de 1,9% du PIB si l'on soustrait le coût exceptionnel de la transformation du CICE (Crédit d'impôt compétitivité emploi, NDLR) en baisse de charges", a-t-il expliqué.

Ces mesures vont contraindre le gouvernement à maîtriser les dépenses, a encore indiqué Edouard Philippe. "Dans le cadre de l'exécution du budget 2019, nous devrons trouver d'1 à 1,5 milliard d'euros d'économies", a-t-il déclaré en promettant de faire ce travail "avec le Parlement".

Il a par ailleurs confirmé que le gouvernement entendait dès l'an prochain mettre en place une taxe sur les "Gafa", les géants de l'économie numérique (Google, Apple, Facebook, Amazon), qui devrait permettre "de générer 500 millions d'euros de recettes".

Il a enfin promis de revoir la "niche Copé" sur les plus-values de cession de filiales, qui rapportera "de l'ordre de 200 millions d'euros".

Mercredi, le commissaire européen aux affaires économiques Pierre Moscovici avait estimé, à propos d'un dépassement probable l'an prochain par la France de la limite d'un déficit de 3% du PIB prévue par les règles européennes, que c'était "envisageable" de façon "limitée, temporaire et exceptionnelle".

Concernant la baisse du taux d'impôt sur les sociétés, Edouard Philippe a rappelé que "nous avons pris l'engagement d'une diminution progressive du taux de l'impôt sur les sociétés pour atteindre le niveau de 25 % en 2022" et qu'en 2019, "le taux devait passer de 33 % à 31 %."

"Cette baisse ne concernera finalement que les entreprises ayant moins de 250 millions d'euros de chiffre d'affaires. La mesure étant décalée d'un an pour les autres", a-t-il précisé.

"Nous demandons donc un effort aux plus grandes entreprises pour nous permettre de dégager une recette supplémentaire de l'ordre de 1,8 milliard d'euros", a-t-il ajouté.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait évoqué la semaine passée cette mesure, au grand dam des organisations patronales qui estiment que les allègements de cotisations sociales et d'impôts sont nécessaires à la compétitivité des entreprises françaises.

Le patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a ainsi déploré le 7 décembre que la France soit le pays de l'OCDE où le poids des prélèvements fiscaux était le plus important en 2017, avec 46,2% du PIB.

© 2018 AFP

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6 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.

plesire
17/12/18 01:19
pas de soucis l excecutif va s en prendre plein le nez ,il minimise l ampleur de la grogne ,réduire le social comme il l a fait ne pas remettre les mesures fiscales sur les riches qui s en foutent plein les poches en France pour eviter le fisc fuient a l étranger
fipuaa
17/12/18 08:01

ben voilà les GJ sont la cause du déficit du manque de croissance du chômage et cela juste au moment où le roi redressait le pays je suppose?

quand ça veut pas ça veut pas!

quel mépris du pouvoir faut espérer que cette année verra bien plus de révoltes !

jipes
17/12/18 08:57

Selon lui, "les mesures annoncées par le président vont coûter de l'ordre de 10 milliards d'euros".


Pourquoi ne pas appeler ces mesures, des "mesurettes".


Les vrais mesures auraient été d'établir un équilibre dans les décisions prises :

- rétablissement de l'ISF

- suppression du CICE

- suppression immédiate de la taxe d'habitation (qui a été largement compensée par d'autres taxes)

- discussion entamée sur la suppression totale de la CSG

- réajustement plus conséquent du SMIC


Voilà qui auraient été de vraies propositions pour la France et non ces mesurettes que l'on a prises pour ne pas trop déroger du cahier des charges de l'Union Européenne.

gars d'ain
17/12/18 09:37

Salut...

Concernant le rétablissement de l'ISF, Cela a été largement démontré c'est inadapté à notre environnement économique et plutôt contre productif...

Pour l'ISF, seuls des petits riches le payaient, les gros arrivaient à s'en exonérer massivement au point d'avoir une imposition ridicule et cela a encore pour conséquence que les frais générés par cet impôts était quasi équivalents aux recettes...

https://www.contribuables.org/2016/06/lisf-frappe-t-il-vraiment-les-plus-riches/

https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/comment-les-super-riches-pourraient-achever-l-isf-578038.html


Taxer tout ce qui fuite à l'étranger s'avère nettement plus rentables...


Notons que "Un impôt qui épargne les milliardaires

Bien sûr, entre la connaissance théorique d'un puissant mécanisme d'évasion fiscale, et la divulgation du nom de ses utilisateurs, chiffres à l'appui, le pas franchi est considérable. Le choc est redoutable. Liliane Bettencourt, ISF théorique, 61 millions d'euros, impôt effectivement payé, zéro. Qu'en conclure ? Que l'ISF tel qu'il est, c'est-à-dire un impôt qui frappe les millionnaires mais épargne les milliardaires, comme avait pu le dire Dominique Strauss-Kahn, marche aujourd'hui sur la tête. La liste des 50 plus grosses fortunes qui ne paient globalement que 10% de l'impôt théoriquement dû suffit à en convaincre les électeurs les plus attachés à la justice fiscale et à l'impôt sur la fortune.


En bonne logique, il faut soit réformer cet impôt, soit le supprimer. La voie la plus simple, celle qu'entendent emprunter tous les leaders de droite, qui prétendent être candidats à la magistrature suprême -Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire.... seule Nathalie Kosciusko-Morizet défendant cet impôt ...- c'est la suppression. "

Message complété le 17/12/2018 09:39:51 par son auteur.

Le régime de Taxation sur la fortune immobilière est plus adapté à notre environnement économique et aux pratiques fiscales des autres membres de l'union européenne. La France étant le seul payé à avoir l'ISF...

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