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Le gouvernement britannique dévoile mercredi son premier budget post-Brexit en pleine crise du coronavirus, ce qui devrait changer ses plans et le contraindre à des mesures d'urgence pour éviter une sortie de route de l'économie.
Le défi est de taille pour le ministre des Finances Rishi Sunak qui n'aura eu qu'un mois depuis sa prise de fonction pour préparer un budget censé tourner la page de l'austérité et répondre aux promesses du Premier ministre Boris Johnson.
Voici cinq points à suivre lors du discours du ministre prévu à 12H30 GMT à la Chambre des communes du Parlement britannique.
Coronavirus
C'est le principal sujet sur lequel est attendu le gouvernement.
Le coronavirus, qui a contaminé une ministre déléguée à la Santé britannique, grippe depuis plusieurs semaines les chaînes d'approvisionnement des entreprises, préoccupe la puissante City, plombe le tourisme et effraie les consommateurs qui se ruent dans les supermarchés pour stocker des denrées.
Le Chancelier de l'Echiquier est "dans une position difficile face à des mouvements spectaculaires sur les marchés et une situation fluctuante", prévenait sur la radio BBC 4 mardi l'ex-ministre des Finances Philip Hammond.
"Le budget est l'occasion de baisser les coûts pour les entreprises et de soutenir l'investissement pour doper la reprise après l'épidémie", estime Tej Parikh, économiste au sein de l'organisation patronale IoD (Institute of Directors).
Le gouvernement pourrait par exemple octroyer des reports de TVA, après avoir déjà promis d'indemniser les travailleurs indépendants malades du coronavirus.
Prévisions économiques
Le premier budget pour le Royaume-Uni depuis 18 mois, compte tenu des reports engendrés par le Brexit et les élections, sera l'occasion pour les pouvoirs publics de dévoiler leurs prévisions économiques.
La tâche sera ardue puisque l'économie semblait frémir en ce début d'année grâce à un regain de confiance lié aux éclaircissements sur le Brexit, avant que le coronavirus ne vienne assombrir le paysage, limitant par là-même les marges de manœuvre budgétaire.
L'OCDE a déjà abaissé sa prévision de croissance à 0,8% en 2020, année cruciale pour les négociations sur la future relation commerciale entre Bruxelles et Londres.
Déluge de dépenses
Boris Johnson a promis pendant les législatives de décembre de rééquilibrer l'économie des régions les plus défavorisées, particulièrement le nord et le centre où il a marqué des points dans d'ex-bastions travaillistes.
Le Premier ministre va dépenser des milliards de livres pour la santé, l'école, la police ou le haut débit, mais reste à voir dans quelle mesure une partie des sommes pourrait aller davantage au soutien à l'économie face au coronavirus, quitte à différer la réalisation de certaines promesses.
Boris Johnson a en outre décidé d'augmenter le salaire minimum et de relever les niveaux de salaires à partir desquels les Britanniques contribuent au financement des aides sociales.
Taxes
Si le Chancelier devrait rester fidèle aux pratiques des conservateurs et éviter d'augmenter massivement les taxes, Downing Street a déjà renoncé à une baisse d'impôt sur les sociétés prévue l'an prochain afin de financer le système de santé NHS.
De leur côté, les commerçants appellent de leurs vœux une baisse de la taxe sur les locaux commerciaux, ce qu'a promis Boris Johnson afin d'aider les distributeurs qui souffrent de l'essor des ventes en ligne.
Infrastructures et climat
Le gouvernement a choisi de repousser la publication de sa stratégie dans les infrastructures, malgré sa promesse de mener une "révolution" en la matière. Ces mesures, estimées à quelque 100 milliards de livres, doivent aider le pays à respecter son objectif de neutralité carbone d'ici 2050.
Rishi Sunak pourrait toutefois annoncer un assouplissement des règles budgétaires permettant de porter à plus de 3% du PIB les dépenses dans les infrastructures, de quoi financer la très coûteuse ligne de train à grande vitesse HS2 ou les projets ferroviaires dans le nord de l'Angleterre.
Enfin, les associations de défense de l'environnement espèrent que le ministre dévoilera quelques mesures ciblées, comme une taxe carbone élevée ou des incitations pour acheter des voitures électriques.
© 2020 AFP
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CAC40: fin de semaine en vert, s'approche des 8100 pts
papygaga
11/03/20 07:37
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Comme quoi le Coronavirus n'a pas que des aspects négatifs... Les nullards vont avoir un alibi pour justifier de leur médiocrité. C'est sur , s'il y avzit pas le Covid19, l'économie britannique serait florissante en dépit du Brexit... |
moicmoi
11/03/20 10:57
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papygaga Médiocrité ? Vous avez dit médiocrité ? Comme c’est médiocre … Je suppose que c’est au Royaume Uni que tu attribues ces qualificatifs ? la France ne fait pas mieux (1,2%) << Royaume Uni. Touché , pas coulé |
CRI74
11/03/20 11:06
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On préférera aux "nullards français" , les données de sources autrement mieux informées , à savoir la banque centrale britannique , qui émettait ses prévisions fin janvier 2020 Publié le 30 janv. 2020 à 13h53Mis à jour le 30 janv. 2020 à 16h09 La Banque d'Angleterre n'a pas baissé ses taux d'intérêt, jeudi, somme certains s'y attendaient. Mais elle a réservé une surprise à Boris Johnson, en revoyant à la baisse, en pleine entrée en vigueur du Brexit, ses prévisions de croissance pour les trois ans qui viennent. A la veille de la sortie de l'UE, ce vendredi soir, le Premier ministre se serait sans doute bien passé d'un tel signal. Le Comité de politique monétaire a estimé que la croissance du PIB britannique n'excéderait pas 1,1 % en moyenne sur les trois prochaines années (elle table désormais sur 0,8 % en 2020, au lieu de 1,2 %, puis sur 1,4 % en 2021 et 1,7 % en 2022), là où le ministre des Finances Sajid Javid ambitionne de la porter à 2,8 %. Selon le « Financial Times », c'est la prévision la plus noire de la Banque d'Angleterre depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Et la situation actuelle ne va certainement pas arranger les choses ! |
papygaga
11/03/20 11:23
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@moicmoi : Je n'ai jamais dit qu'il n'y avait pas des nullards dans l'U.E... Mais la réponse "et toi alors" est digne de celle d'un gamin à la récré.... J'ai d'ailleurs déjà évoqué le fait que l'Europe pouvait bien être "un ramassis de ventres mous"... |
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