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Les géants français du luxe indétrônables en tête du CAC 40 ?


Actualité publiée le 24/01/20 16:54

Il y a tout juste quelques semaines, la Française des Jeux (FDJ) réalisait une superbe introduction à la bourse de Paris. À la mi-décembre 2019, l’action avait pris 20% et sa capitalisation était de 4,58 milliards d’euros. S’il n’est pas exclu que la Française des Jeux fasse un jour son entrée au CAC 40, il y a du chemin à parcourir pour détrôner les géants du luxe que sont LVMH (MC), Kering (KER), Hermès International (RMS) ou encore L’Oréal (OR). Voilà quelques années maintenant que le secteur du luxe français occupe une place de plus en plus importante dans l’économie de l’Hexagone et à la Bourse de Paris. L’ascension semble d'ailleurs loin de s’arrêter.

Les géants du luxe au firmament du CAC 40

Il y a un an, Forbes établissait son classement des marques de luxe les plus prestigieuses. Dans ce top 10, cinq marques françaises apparaissaient : Louis Vuitton (1), Chanel (2), Hermès (4), Dior (8) et Yves Saint Laurent (9). Toutes ces marques hormis Chanel appartiennent aux groupes de luxe qui font la loi sur le CAC 40 : LVMH, Kering et Hermès International. Bien que leurs performances ne soient pas toujours les plus spectaculaires, les titres de ces trois-là se portent bien.

Incontournable, LVMH affiche la plus grosse capitalisation boursière du CAC 40 pour un montant supérieur à 200 milliards d’euros. C’est l’une des plus importantes capitalisations européennes derrières des titans comme Nestlé (279 milliards d’euros) ou Dutch Shell (210 milliards d’euros). Le groupe tentaculaire a d'ailleurs récemment officialisé l’acquisition du numéro 2 mondial de la joaillerie, Tiffany pour un montant record de l’équivalent de près de 15 milliards d’euros. Cette acquisition a été accueillie positivement par les marchés car le titre Tiffany a pris 6% suite à cette annonce comme l’indiquait David Derhy, social media manager chez eToro, au cours d'un entretien récent.

En outre, si l’on regarde les cours de LMVH sur la plateforme eToro, la progression du titre MC depuis janvier 2019 est supérieure à 50%. Pour l’exercice 2018, la marge nette de LVMH est de 13,04% et sa marge opérationnelle atteint 21,16%. Ce sont des chiffres impressionnants. eToro est une plateforme de trading social qui permet d'investir sur les marchés financiers par le biais de produits dérivés. Vous pouvez créer votre propre portefeuille ou copier les stratégies d'autres traders sans devoir jouer un rôle actif. La plateforme eToro propose également des graphiques, des indicateurs financiers ainsi que des analyses de marché afin d'avoir toutes les cartes en main pour déterminer la stratégie d'investissement adéquate.

Rival historique de LVMH, Kering a une capitalisation de près de 70 milliards d’euros. Ici aussi, le cours de l’action se porte bien avec un prix supérieur à 550 euros et un rendement de plus de 35% sur un an.

Enfin, Hermès International complète le trio avec une capitalisation similaire à celle de Kering et un rendement de près de 40%. Autant dire que l’année 2019 aura été un excellent cru pour les amateurs. Les rendements du secteur du luxe sont d’ailleurs nettement au-dessus du rendement du CAC 40 sur l’année 2019 qui est de 25% environ.

L’Oréal en soutien pour prendre d’assaut le CAC 40

On oublie parfois de mentionner L’Oréal lorsqu’on parle des géants du luxe mais l’entreprise fait belle et bien partie de la cour des grands. Dans son escarcelle, la multinationale française compte plusieurs noms prestigieux : Yves Saint Laurent Beauté, Kiehl’s, Maison Martin Margiela, Cacharel ou encore Helena Rubinstein pour n’en citer que quelques-uns. L’Oréal et ses 143 milliards d’euros représentent la deuxième capitalisation boursière du CAC 40. Ensemble, les 4 poids lourds pèsent donc pour plus de 25% sur l’indice parisien. Il y a là une véritable évolution dans le panorama des grandes entreprises françaises. Avant la crise financière de 2008, le secteur du luxe ne pesait « que » pour 8% environ dans le CAC 40.

Les commentateurs ne s’y trompent pas et c’est d’ailleurs non sans malice qu’ils les désignent sous un acronyme spécifique : les KHOL. Des KHOL françaises aux GAFA américaines, il n’y a qu’un pas.

Nuages à l’horizon pour le luxe ?

Source : Pixabay

La croissance spectaculaire qu’a connu le secteur du luxe ces dernières années est en grande partie liée à la hausse exponentielle de la demande dans les marchés asiatiques en particulier le marché chinois. En 2018, la Chine représentait un marché de 334 milliards d’euros pour les acteurs du luxe selon un rapport de Boston Consulting Group. Ce même rapport estime que les consommateurs chinois seront responsables de près de 74% de la croissance du secteur d’ici à 2025.

Autant dire que les récent troubles à Hong Kong ou le durcissement de ton entre Donald Trump et Xi Jinping sont des événements qui ont toute l’attention de la Sainte Trinité des grands patrons du luxe, à savoir Bernard Arnault (LVMH), François-Henri Pinault (Kering) et Axel Dumas (Hermès International).

Autre défi de taille : la responsabilité sociétale qui est très importante aux yeux des Millenials ou de la Génération Z notamment. Le secteur du luxe et la mode en particulier devraient faire office de précurseurs et c’est encore loin d’être le cas. Le cabinet de conseil McKinsey considère d’ailleurs le critère de durabilité (sustainability en anglais) comme crucial pour les années à venir. L’ère de l’upcycling et des matières écoresponsables en est à ses balbutiements.

Ceci dit, ces menaces ne devraient pas entraver fondamentalement la bonne santé du secteur. En France, il semble en effet difficile de faire de l’ombre à ces géants.

Qui pour challenger les KHOL ?


Source : PxHere.

On l’a dit, les KHOL caracolent dans les hauteurs du CAC 40 et sont devenus incontournables. En l’état, il semble que leur règne soit loin de toucher à sa fin. Au vu des écarts considérables entre LVMH et le reste du classement, on imagine mal comment une entreprise pourrait la détrôner à moins qu’il ne s’agisse d’une entité résultant d’une fusion. De ce côté-là, pas vraiment de rumeur à l’horizon à la fin 2019.

Même si l’État a réalisé une très belle opération en introduisant la Française des Jeux en bourse (le bénéfice est évalué à 2,2 milliards d’euros), il faudra encore un certain temps pour que cet outsider ait ne fut ce qu’une chance de titiller les KHOL. Chaque chose en son temps cependant car il se murmure que la FDJ pourrait intégrer l’indice SBF120 dès avril...

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