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Pétrole: l'Opep va prolonger son effort de baisse de production


Actualité publiée le 25/05/17 04:33

Le ministre saudien de l'Energie et président de l'Opep, Khaled al-Faleh (c), à l'ouverture de la 172e conférence de l'organisation, le 25 mai 2017 à Vienne, en Autriche (AFP/JOE KLAMAR)

L'Opep et ses partenaires, dont la Russie, ont décidé jeudi de maintenir leurs quotas de production de pétrole jusqu'en mars 2018 dans le but de réduire les stocks mondiaux et de peser sur les prix, une stratégie qui se heurte au dynamisme de l'offre américaine.

"Nous avons envisagé différents scénarios (de prolongation, ndlr) de six à neuf et 12 mois et nous avons même envisagé l'option de réductions plus importantes", a déclaré le ministre saoudien de l'Énergie Khaled al-Faleh après une réunion de 24 pays producteurs, Opep et non Opep, au siège de l'organisation à Vienne.

"Tous les signaux montrent qu'une extension de neuf mois est optimale et devrait nous rapprocher de la moyenne des stocks des cinq dernières années, d'ici la fin de l'année", a ajouté le représentant de l'Arabie Saoudite, chef de file de l'organisation et premier exportateur mondial.

Mais les parties prenantes à ce pacte inédit, en vigueur depuis le début de l'année, sont prêtes à réagir si le rééquilibrage se faisait attendre, a averti le ministre.

"Si nous voyons en novembre (pour la prochaine réunion de l'Opep et de ses partenaires, ndlr) que les données fondamentales requièrent une extension de l'accord, nous tiendrons notre engagement de faire tout ce qui serait nécessaire, et cela inclut une poursuite de l'accord", a-t-il affirmé.

Le comité de suivi, qui veille au respect des limitations, a en outre été chargé de surveiller l'état du marché, et de conseiller une réduction ou une prolongation des quotas, le cas échéant.

Ce conseil se réunira tous les deux mois, avec un prochain rendez-vous en juillet en Russie.

- 'Pas suffisant' -

L'Opep et ses partenaires font face à une équation difficile: en novembre, les 13 membres du cartel avaient décidé de limiter leur production pour six mois, entraînant dans ce mouvement 11 pays producteurs extérieurs à l'organisation, dont la Russie.

Le but était d'arrêter la dégringolade des prix du brut que l'Opep avait initiée en 2014 en inondant le marché d'or noir pour évincer ses concurrents, notamment américains. Cette chute avait fini par saigner les finances des riches pétromonarchies et de la Russie.

Depuis le pacte de fin 2016, le cours du baril s'est redressé, évoluant dans une fourchette entre 45 et 55 dollars à New York, alors qu'il était tombé jusqu'à 26 dollars en février 2016, mais cette hausse favorise les producteurs américains de schiste qui pompent à plein régime, risquant d'anéantir les efforts du cartel pour réduire les stocks mondiaux.

L'accord est reconduit sous sa forme actuelle d'une baisse globale de 1,8 million de barils par jour. La Guinée équatoriale, qui participait aux réductions en tant que partenaire de l'Opep, a officiellement rejoint le cartel, a annoncé l'organisation jeudi.

"Les quotas ont été respectés comme jamais, ce qui prouve que l'Opep et les pays non membres peuvent travailler ensemble", s'est félicité le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak.

Alors que la Russie s'était déjà alliée à l'Opep en de précédentes occasions, elle n'avait pas toujours respecté ses quotas. Cette fois, elle se targue d'avoir dépassé son objectif en abaissant sa production de 310.000 barils par jour sur les premiers jours de mai, contre un objectif de 300.000 barils.

Selon le comité de suivi de l'accord, les engagements de production des pays Opep et non-Opep ont été respectés à plus de 100% en avril.

Les cours du pétrole ont nettement flanché jeudi après la conférence russo-saoudienne. "Les marchés tablaient déjà sur une extension de neuf mois. En réalité, puisqu'il n'y a pas eu de bonne surprise, les prix ont reculé", a expliqué à l'AFP Deshpande Abhishek, analyste chez Natixis.

Le cours du Brent comme du WTI cédaient plus de deux dollars par rapport à la clôture de mercredi, à 51,97 dollars pour le Brent et à 49,33 dollars pour le WTI.

"Une extension de neuf mois n'est tout simplement pas suffisante pour faire remonter les prix, car la production de pétrole de schiste va augmenter", a tranché Neil Wilson, analyste chez ETX Capital.

© 2017 AFP

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