(ABC Bourse) - Un vent d’optimisme souffle à nouveau sur l’économie américaine. Le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis a progressé de 3,8 % en rythme annualisé entre avril et juin 2025, selon une nouvelle estimation officielle publiée ce jeudi. Ce chiffre dépasse largement les attentes des analystes et s’éloigne nettement des premières projections annoncées au cœur de l’été.
En juillet, le Département du Commerce évoquait une croissance de 3 % sur cette même période. Une première révision l’avait portée à 3,3 %, mais cette nouvelle mise à jour marque une accélération inattendue. "Les marchés ne s'attendaient pas à une nouvelle révision", indique le consensus relayé par Trading Economics.
Une consommation plus forte que prévu
Cette révision s'explique par un élément central : "La révision à la hausse est attribuée à une consommation plus forte qu'initialement estimé", précisent les services du ministère américain du Commerce. Les dépenses des ménages ont en effet résisté mieux qu’attendu, soutenues par un marché du travail encore solide et des revenus en légère progression.
En miroir, les chiffres du premier trimestre ont été corrigés... à la baisse. L’économie américaine s’est contractée de 0,6 % entre janvier et mars, contre une estimation précédente de -0,5 %. Ce recul s’explique par un phénomène très spécifique : la ruée sur les importations avant la mise en place de nouveaux droits de douane voulus par l’administration Trump. Une hausse temporaire des achats étrangers, suivie d’un effondrement brutal, a mécaniquement pesé sur le PIB.
Une dynamique instable mais surveillée de près
Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, les chiffres de la croissance américaine affichent des variations inhabituelles. L’annonce des nouvelles taxes à l’importation a fortement influencé le calendrier des échanges commerciaux. Les importations se sont envolées en début d’année, avant de chuter dès l’entrée en vigueur des mesures protectionnistes.
Cette volatilité rend toute projection incertaine pour le second semestre. Les analystes resteront attentifs à l’évolution des dépenses de consommation, aux tensions commerciales, et aux futures décisions budgétaires du gouvernement fédéral.
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