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Salaires, la hausse ralentit, les entreprises resserrent la ceinture


Actualité publiée le 12/09/24 10:20

salaires

(ABC Bourse) - Coup de frein sur les augmentations de salaire cette année. Après une année 2023 marquée par des hausses significatives, le retour à la normale s’installe, au grand dam des salariés. Voici pourquoi.

Un budget salarial en baisse

Selon une récente enquête du cabinet Alixio, les grandes entreprises françaises prévoient une baisse des augmentations salariales pour cette rentrée. En 2023, les salaires avaient progressé de 4,9 %, au-delà des prévisions initiales de 4,5 %, témoignant de la pression exercée par les salariés dans un contexte d'inflation galopante. Cependant, pour cette année, les entreprises anticipent une augmentation moyenne de seulement 2,7 %. Depuis le début de l’année 2024, les hausses salariales se sont limitées à 3,5 %, légèrement en dessous des prévisions de 3,6 %.

Cette baisse des prévisions s’explique notamment par le recul de l’inflation, qui a apaisé les tensions autour des négociations. La pression pour indexer les salaires sur l'inflation a chuté de 44 %, selon Alixio.

Moins de pression à l’embauche, mais toujours des tensions

Le marché du travail, qui reste sous tension, semble lui aussi moins bouillant qu'il y a un an. Alors qu’en septembre 2023, 78 % des dirigeants signalaient des difficultés à recruter à des niveaux de salaire compétitifs, ce chiffre est descendu à 59 % cette année. Bien que la pression sur les salaires d’embauche ait diminué, les patrons insistent sur le fait que les tensions de recrutement restent élevées, mais moins que l’an dernier.

Le coût des augmentations en question

Pour de nombreuses entreprises, les hausses salariales sont freinées par le "coin socio-fiscal", c’est-à-dire l’ensemble des charges et taxes qui pèsent sur une augmentation de salaire. Les dirigeants pointent du doigt le fait qu’augmenter un salaire de 100 euros nécessite de verser 500 euros en raison des charges. Cette situation rend la hausse des salaires particulièrement coûteuse pour les entreprises, notamment au-delà du SMIC, une zone où les exonérations sont perçues comme insuffisantes.

La prime Macron perd de son attrait

Quant à la prime Macron (prime sur le partage de la valeur ou PPV), son attrait semble s’essouffler. La loi de novembre 2023, qui a permis de verser cette prime en deux fois par an, tout en réservant son exonération fiscale aux PME de moins de 50 salariés, a réduit l’engouement des entreprises. Là où 46 % des entreprises envisageaient de verser une PPV en 2023, elles ne sont plus que 2 % à l’envisager en 2024. Cette chute spectaculaire reflète une tendance où cette prime, autrefois plébiscitée, ne fait plus recette dans les grandes entreprises.

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