Malgré une Bourse agitée et un climat politique tendu, Christine Lagarde assure que les banques françaises tiennent bon. Ce message tombe à point nommé.
Alors que les marchés financiers réagissent à l'actualité politique française, la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a pris la parole pour apaiser les esprits. Dans une déclaration faite ce lundi 1er septembre sur Radio Classique, elle a affirmé que le système bancaire français ne représentait pas un danger pour la stabilité financière.
"Je pense que le système bancaire français est un système qui est bien capitalisé, qu'il est beaucoup mieux qu'il ne l'a été lors de la dernière grande crise financière, qu'il est bien structuré, bien supervisé, avec des acteurs responsables", a-t-elle déclaré.
Ces propos interviennent dans un contexte de tension où plusieurs grandes banques françaises ont vu leur cours chuter en Bourse. La baisse a été déclenchée par l’annonce du Premier ministre, François Bayrou, d’engager la responsabilité de son gouvernement le 8 septembre devant l’Assemblée nationale. L’objectif : défendre son plan de lutte contre l’endettement public, jugé insuffisant par certains analystes.
Les banques françaises secouées par l’instabilité politique
La chute des valeurs bancaires n’est pas directement liée à la solidité financière des établissements. Christine Lagarde insiste sur ce point : "Je ne pense pas que le système bancaire, en soit, soit d'une quelconque manière la source du risque actuel mais les marchés, en toutes circonstances de cette nature, évaluent le risque".
Ce sont donc les signaux politiques, et non les fondamentaux bancaires, qui inquiètent les investisseurs. Les banques françaises, bien que solides sur le papier, subissent malgré elles les contrecoups de la nervosité ambiante.
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Le message de la BCE vise à désamorcer cette inquiétude en rappelant que les règles de surveillance bancaire en Europe ont été largement renforcées depuis la crise de 2008. Il s’agit de maintenir la confiance dans le système sans minimiser les turbulences à court terme.
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