(ABC Bourse) - TotalEnergies vient de confirmer sa double cotation à Paris et New York. Une décision stratégique, révélée à quelques jours de sa journée investisseurs, qui s’accompagne d’un ralentissement de son programme de rachat d’actions.
Le virage est désormais officiel : TotalEnergies fait le grand saut à Wall Street. Ce mercredi 24 septembre, le groupe a annoncé que ses actions seront désormais cotées à la fois sur Euronext Paris et à la Bourse de New York. Une décision approuvée par le conseil d'administration, qui vise à séduire davantage les investisseurs américains et à corriger une décote persistante de l’action face aux géants américains du secteur pétrolier comme ExxonMobil ou Chevron.
Cette évolution passe par la transformation des certificats de dépôt américains (ADR), introduits à New York depuis 1991, en véritables actions ordinaires. Une opération structurante mais sans incidence pour les détenteurs d’actions en France. "Cette opération n'aura aucun impact sur les détenteurs d'actions ordinaires cotées sur Euronext Paris, qui demeurera le marché d'introduction des actions TotalEnergies", précise le communiqué diffusé dans la soirée.
Une stratégie financière revue à la veille d’un rendez-vous clé
Ce changement intervient à quelques jours de la journée investisseurs du groupe, prévue le 29 septembre. Dans ce contexte, TotalEnergies a également annoncé un ajustement de sa politique de rachat d’actions. L’enveloppe allouée au quatrième trimestre 2025 sera réduite à 1,5 milliard de dollars, contre 2 milliards pour les précédents trimestres. Ce ralentissement s’explique par une conjoncture jugée plus incertaine sur le plan économique et géopolitique.
À partir de 2026, la fourchette des rachats trimestriels se situera entre 750 millions et 1,5 milliard de dollars. Ces projections reposent sur une hypothèse de prix du Brent oscillant entre 60 et 70 dollars, et un taux de change estimé à 1,20 dollar pour 1 euro. Malgré ces ajustements, le groupe maintient sa ligne directrice en matière de retour aux actionnaires.
La politique reste inchangée sur un point essentiel : "d'au moins 40% du cash-flow quel que soit le prix de l'énergie et la priorité à garantir le dividende en cas de cycle bas". Autre indicateur de stabilité, l’objectif de maintien d’un taux d’endettement (gearing) sous les 20 % a été réaffirmé.
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