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Virus: Trump coupe les vivres de l'OMS, le déconfinement s'esquisse en Europe


Actualité publiée le 15/04/20 06:07

Un cycliste masqué passe devant le Bundestag à Berlin le 15 avril 2020, pendant la pandémie de coronavirus (AFP/John MACDOUGALL)

Pour aider les pays les plus pauvres frappés par la pandémie du coronavirus, les dirigeants du G20 ont pris mercredi la décision "historique" de suspendre pour un an le remboursement de leur dette, tandis qu'ailleurs l'espoir pointait parfois, comme en Allemagne où on se dirige vers un assouplissement des mesures de restriction.

La crise du Covid-19 continue toutefois d'endeuiller la planète et d'accentuer les tentions diplomatiques, comme avec la décision du président américain Donald Trump de couper les vivres à l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Mais certains pays, encouragés par des indices de bon augure, dont le ralentissement des admissions en soins intensifs, ont commencé à présenter leurs plans de déconfinement.

Berlin a ainsi annoncé la réouverture prochaine des magasins et, à partir du 4 mai, des écoles et lycées. Les grands rassemblements resteront interdits au moins jusqu'au 31 août car le "succès d'étape" de l'Allemagne contre le Covid-19 reste "fragile", a mis en garde la chancelière Angela Merkel.

Particulièrement fragilisés par la pandémie qui ravage l'économie mondiale, les pays les plus pauvres ont eux appris mercredi que le G20 suspendait immédiatement, et pour une durée d'un an, le remboursement de leur dette.

"Nous avons eu un engagement clair, par le biais des organisations internationales, le FMI et la Banque mondiale", a déclaré le ministre saoudien des Finances, Mohammed al-Jadaan, à l'issue d'une réunion en visioconférence du club des vingt pays les plus riches du monde.

L'Allemagne a immédiatement salué un "acte de solidarité internationale de portée historique".

Et Paris a vu une "avancée historique" dans cette décision "qui libère 14 milliards de dollars de la part des créanciers bilatéraux publics" et donne, selon son ministre de l'Economie, à ces pays des "marges de manoeuvre pour rapidement répondre à la crise".

- Appel Washington/Pékin -

Cette décision multilatérale, face à une pandémie qui affecte tous les pays et frappe toutes les économies, tranche avec celle prise par Washington de suspendre le versement de la cotisation américaine à l'OMS.


Le poids de la dette des pays pauvres (AFP/Jonathan WALTER)

Donald Trump accuse l'organisation de "mauvaise gestion" de cette pandémie partie de Chine fin 2019 et d'alignement excessif sur les positions chinoises.

"Nous regrettons la décision du président des Etats-Unis", a réagi mercredi le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, tandis que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a estimé que ce n'était "pas le moment de réduire le financement" des organisations combattant la pandémie.

De l'Union européenne à la Chine en passant par la France et l'Union africaine, de nombreux pays et organisations ont aussi fustigé cette initiative de Washington, premier bailleur de l'OMS avec plus de 400 millions de dollars par an.


Covid 19 : bilan mondial (AFP/Valentine GRAVELEAU)

"Nous devons travailler en étroite collaboration contre le Covid-19. Un des meilleurs investissements est de renforcer les Nations unies, en particulier l'OMS", a souligné le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas.

La Russie a dénoncé "l'approche très égoïste" des Etats-Unis et l'Iran a vu dans cette décision la preuve que Washington "tue des gens".

D'après Washington, les Etats-Unis et la Chine se sont pourtant engagés mercredi à coopérer pour combattre le nouveau coronavirus, lors d'un entretien téléphonique entre le plus haut responsable du Parti communiste chinois pour la politique étrangère, Yang Jiechi, et le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.

- Assouplissement -

Dans des pays d'Europe, face à un ralentissement de la progression de la pandémie, l'assouplissement des mesures de confinement s'est poursuivi, avec des précautions.

Au Danemark, près de la moitié des écoliers, petits drapeaux à la main, ont été invités à regagner leurs établissements après un mois de fermeture.


Dépouillement des bulletins de vote, le 15 avril 2020 à Séoul, en Corée du Sud (AFP/Jung Yeon-je)

"Nous devons retourner à la vie quotidienne", s'est félicitée Caroline, une mère de deux enfants à Copenhague. Les classes ont été aménagées pour offrir une distance de deux mètres entre les tables.

L'Autriche a rouvert mardi ses petits commerces non essentiels.

La Commission européenne, qui a présenté mercredi sa feuille de route en la matière, insiste cependant sur la nécessité d'une "action coordonnée", pointant à défaut le risque d'"effets négatifs sur tous les Etats membres".

Les Coréens du Sud se sont eux rendus nombreux aux urnes mercredi pour les législatives. Un signe de résilience dans ce pays qui fut l'un des premiers frappés après la Chine, mais qui a su contenir la pandémie grâce à un dépistage massif.

- Les Etats-Unis principal foyer -

Malgré le confinement de plus de la moitié de l'humanité et une baisse de la pression hospitalière dans la plupart des pays d'Europe, la pandémie continue de tuer massivement et engendre une incertitude économique "considérable", selon le Fonds monétaire international (FMI).

Plus de 130.000 morts ont été dénombrés à travers la planète et les Etats-Unis sont devenus le principal foyer du Covid-19. Le pays a recensé plus de 27.000 décès.

En France (plus de 17.000 morts), le nombre d'hospitalisations a été enregistré à la baisse mercredi pour la première fois depuis le début de l'épidémie.


Des experts médicaux testent un patient à l'hôpital Sant Miguel de Barcelone, le 15 avril 2020. (AFP/LLUIS GENE)

Après être rentré plus tôt que prévu à son port d'attache de Toulon, le porte-avions français Charles de Gaulle a testé son équipage: un tiers de ses marins étaient infectés par le virus. Et ce bilan n'est que très provisoire.

Alors que la crise menace de se poursuivre pendant des mois, voire des années, le FMI s'est efforcé de chiffrer ses conséquences économiques, qu'il a déjà comparées à celles de la crise de 1929. Pour l'heure, l'institution table sur une contraction de 3% du PIB mondial cette année.

La Maison Blanche a indiqué que Donald Trump et les autres dirigeants du G7 des pays les plus industrialisés discuteraient jeudi par visioconférence d'une coordination internationale de la lutte contre le virus.

© 2020 AFP

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8 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.

ange1610
15/04/20 09:27

Arrêter de mettre les chiffres de la Chine dans ce tableau c'est ridicule tellement ils sont faux.

papygaga
15/04/20 10:01

Le Canard fait toujours le contraire de ce qu'il faudrait faire.

Mais comme il est nécessaire de trouver un coupable, car lui ne se trompe jamais c'est un canard,l

Message complété le 15/04/2020 10:07:13 par son auteur.

La cible est facile.

Il n'a pas compris qu'il faudrait établir une veille sanitaire mondiale même dans les pays les plus pauvres, là où les risques d'émergence d'un nouveau virus sont probable.

Que se passerait il si un nouveau virus émergeait et qu'il soit aussi contagieux que Covid19 et aussi mortel qu'Ebola ?

Simplement une nouvelle extinction de masse.

ce n'est donc pas seulement par souci de charité qu'il faut apporter une aide sanitaire aux pays pauvres mais aussi par intérêt personnel bien compris.

Mais le canard qui qu'une faible vision est incapable de percevoir ces nuances.

Wakatanka
15/04/20 10:24

Quand une organisation se révèle par son incompétence incommensurable et son incapacité totale à effectuer sa mission. Il est d'une absolue nécessité de la sanctionner.

L'OMS ne sert strictement à rien et j'espère que de nombreux pays européens prendront des sanctions similaires.

Je rappelle comme le président américain qu'ils ont parlé de transparence au sujet de la Chine. De qui se moque-t-on ? 😡😠😡

papygaga
15/04/20 11:05

@Watakanta,

Le problème, ce n'est pas l'organisation mais les personnes qui sont à la tête de celle-ci.

J'ai entendu dire que celui qui était à la tête avait fait la promotion du remdésivir alors qu'aucune "étude" n'avait été faite à ce sujet, pour la simple raison qu'un patient aurait été remis sur pied en quelques jours , mais avec le Covid cela peut se passer ainsi même sans médoc.

La première affirmation américaine était qu'il s'agissait d'une gripette, qui a suivi l'autre ? Le dirigeant flagorneur de l'OMS où le président américain qui ne croit que ce qui va dans son intérêt ?

Par ailleurs, ce n'est pas par ce que l'OMS aurait faillie qu'il faudrait lui faire la peau, mais bien plutôt la réformer en profondeur en expurgeant népotisme , prévarication et conflits d'intérêts.

Une veille sanitaire mondiale est nécessaire car le prochain virus pourrait être beaucoup plus mortel, et ça c'est une vraie raison

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