Atos Meunier tu dors ? Que se passe il sur le groupe français ?

Que se passe-t-il sur Atos ? La question mérite d'être posée quand on voit la débâcle enregistrée par le titre depuis quelques semaines.

Alors que le titre est sorti du CAC 40 l'an dernier, qu'il a déjà vu sa valorisation divisée par deux en 2021, il perd encore plus de 70% depuis le 1er janvier dernier. Surtout, depuis moins d'un mois c'est la descente aux enfers, chute libre de plus de 60% en quelques séances et une capitalisation qui interroge.

Alors oui le management a fait n'importe quoi et a cumulé des erreurs monumentales. Nomination d'un DG pour le révoquer 6 mois plus tard. Présenter un plan bancal de scission des activités et depuis quelques semaines ne rien communiquer de positif au marché.

Le président du groupe, Bertrand Meunier, qui a pris la suite de Thierry Breton parti à Bruxelles, porte une très lourde responsabilité dans cette débâcle. Le groupe a malheureusement un actionnariat très éclaté et aucun actionnaire de référence qui aurait pu stabiliser l'affaire et remanier totalement la gouvernance d'Atos. Il est impensable que le top management soit encore en place quand une société sur des marchés aussi porteurs voit son action passer de 100 euros à 10 euros en 4 ans !

Le groupe est sensible de part ses activités, c'est ce qu'à laissé entendre l'Etat et la présence d'Edouard Philippe au conseil laisse à penser que l'affaire est étudiée en haut lieu.

Néanmoins jusqu'à présent aucun signe d'espoir. Songeons qu'il y a quelques semaines, la direction repoussait une offre de 2,7 milliards sur ses activités de cybersécurité d'après les rumeurs de marché. Aujourd'hui le groupe pèse à peine plus d'un milliard d'euros !

Les fonds vendeurs appuient de toutes leurs forces et les autres n'osent pas revenir de peur qu'un cadavre soit caché dans le placard, d'une visibilité très faible et d'un management qui a perdu la confiance de tous. L'affaire arrive vraiment sur des cours inquiétants. Alors soit il y a vraiment un loup, mais ce serait étonnant après toutes les déconvenues et les comptes passés récemment à la paille de fer, soit les marchés spéculent avec personne en face, sur la passivité du management. Dans tous les cas c'est un pari qui est devenu spéculatif. L'été sera chaud !

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