| Prévision | Objectif | Potentiel |
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0,35 € | 36,83% |
Englué depuis des années dans une spirale de désendettement douloureux, Casino joue une nouvelle carte pour tenter de se remettre à flot. Moins de deux ans après une lourde restructuration financière, le distributeur stéphanois revient à la négociation avec ses créanciers. Objectif : alléger un prêt à terme de 1,4 milliard d’euros, étendre sa maturité de cinq ans et réduire un coût de financement devenu étouffant. Un chantier essentiel pour un groupe dont la viabilité à long terme reste étroitement liée à sa capacité à restaurer une structure financière durable.
Pour donner du poids à ce projet, Daniel Kretinsky, déjà actionnaire majoritaire à 54 %, prévoit d’injecter 300 millions d’euros supplémentaires via une nouvelle augmentation de capital. À l’issue de l’opération, sa participation pourrait grimper jusqu’à 68 %, un signal de soutien fort mais qui ne dissipe pas totalement les interrogations sur la capacité du groupe à tenir ses ambitions.
Le plan Renouveau 2030 prévoit en effet une réduction massive de la dette, une amélioration progressive de l’Ebitda et un retour à une génération de trésorerie positive. Pour 2029-2030, Casino vise un Ebitda ajusté de 644 millions d’euros et près de 150 millions d’euros d’économies. Une trajectoire ambitieuse, alors même que son levier d’endettement atteint encore 7,68 fois à fin septembre. Sur les neuf premiers mois de 2025, la performance opérationnelle s’améliore toutefois : Ebitda ajusté en hausse de 13 %, marge renforcée à 7,5 % et cash-flow libre proche de l’équilibre.
Reste que le redressement demeure fragile. Casino concentre désormais ses efforts sur les enseignes de proximité – Monoprix, Franprix, Naturalia – seules à afficher une croissance organique positive (+1,1 %). Un repositionnement pertinent mais encore insuffisant pour effacer le poids d’années d’investissements massifs et de pertes récurrentes.
Techniquement on ne peut pas dire que la confiance est de retour puisque l'on continue d'évoluer à l'intérieur d'un couloir baissier et qu'on ne parvient pas à en voir la fin. Au contraire , l'action continue de s'enfoncer inexorablement vers des niveaux inconnus. En l'espace de 5 ans le titre a tout simplement baissé de 99,99% et autant dire que les actionnaires de l'époque ont tout perdu. Difficile de conseiller le titre à l'achat alors qu'il a multiplié les déceptions. La nouvelle injection de fonds de Daniel Kretinsky parviendra t-elle à sauver les meubles ? L'affaire demeure très spéculative et un signe de redressement crédible pourrait enflammer un peu le dossier qui ne vaut plus que 100 millions d'euros à la Bourse de Paris...
Principaux défis de Casino :
– Obtenir un accord de lock-up avec les créanciers pour sécuriser la restructuration.
– Atteindre les objectifs financiers ambitieux du plan Renouveau 2030.
– Restaurer durablement une génération de trésorerie positive.
– Renforcer l’attractivité commerciale face à une concurrence agressive dans la proximité.
– Stabiliser un endettement encore très élevé malgré les opérations annoncées.
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