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Impossible d'exploiter le comportement des francais en temps de crise


Par Charles Dereeper
En temps de crise, le gâteau global stagne ou diminue légèrement au lieu d’augmenter tous les douze mois. La quantité d’énergie dépensée à dramatiser cette situation stagnante est tout à fait incroyable : c’est la fin du monde quand la croissance n’est plus là… alors qu’en réalité, chaque mois, le gâteau est toujours présent et partagé à peine différemment entre les acteurs. Très franchement, quand le PIB chute de 1 ou 2% par an, quelle est la différence vis-à-vis du bien être de la vie quotidienne ? On s’en moque complètement...

Le gâteau existe toujours (à moins de considérer que les chiffres du PIB sont totalement trafiqués). En fait, en temps de récession ou de stagnation, les américains ou les français ont juste peur (si on fait abstraction de la montée du chômage, élément désagréable qui ne concerne qu’une minorité puisque 80 à 90% des actifs continuent à travailler). Résultat de cette angoisse, les revenus sont détournés de la consommation au profit de l’épargne. Rien de nouveau dans ces propos. Les français comptent parmi les plus grands épargnants de la planète économique développée avec un taux de 17%. Il est bien difficile de leur reprocher de mettre de l’argent de côté compte tenu des incertitudes sur l’avenir.

Du point de vue macro, l’argent des revenus est stérilisé vers des placements monétaires qui ne rapportent rien compte tenu des taux d’intérêts court terme pratiqués par la BCE.

Ce que je trouve frustrant dans cette situation, c’est le fait de savoir que les taux d’épargne vont exploser à la hausse quand on anticipe l’arrivée d’une crise économique. On le sait à l’avance. Mais il est impossible de capitaliser sur ce comportement de masse. S’il existait une entreprise capable de profiter de cette explosion d’épargne de précaution, imaginons, une société de gestion de portefeuille spécialisée dans le monétaire, qui ne fasse que ce métier et qui soit cotée en bourse, ce serait L’ENTREPRISE sur laquelle il faudrait miser 50% de son portefeuille.

Au lieu de cela, on se retrouve avec des banques qui bénéficient d’un gros apport de cash à placer, tandis que leurs cours de bourse dégringolent compte tenu des opérations des filiales banque d’investissement.

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