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Crise financière 2.0, la suite : lente glissade ou nouvel épisode de panique ?

Par Vincent Benard;

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Les chants de sortie de crise continuent à être lus et entendus dans la presse et ailleurs. Mais plus l'on gratte la surface des chiffres immédiatement accessibles, et plus les raisons de craindre une rechute grave des banques américaines, et peut être des plus grosses d'entre elles, se font précises. Observerons nous une lente Glissade de dégradations lentes et "gérables" du total de bilan des banques, ponctuées de faillites d'établissements mineurs plus ou moins facilement digérés, ou vivrons nous un nouveau tremblement de terre façon faillite de Lehman ?

La faillite, nous voilà !

Selon la FDIC, 120 banques ont fait faillite depuis le 26 septembre 2008, date de la chute de Lehman Brothers, dont 106 depuis le premier janvier 2009. Et alors que les radios chantaient l'air du retour de la reprise en mai - Il faut dire que la bourse avait touché un point bas le 25 mars avant d'entamer un "rallye" à +40% en 5 mois, avec des bancaires à +166%, j'osais affirmer le 18 mai que le pire était à venir pour les banques américaines.

Et depuis, malheureusement, 73 faillites ont été épongées par la FDIC. Il y a des jours où l'on aimerait se tromper.


100, c'était le total il y a une semaine.
Depuis, 6 nouvelles banques ont plongé !


Récapitulons:

    • T4 2008: 14 faillites,
    • T1 + 1//2 T2, 2009 : 33 faillites
    • 1/2 T2 +T3 + 3 semaines en octobre: 73 faillites.

Certes, mes intervalles ne sont pas égaux, mais malgré tout, difficile de voir là un signe d'amélioration de la situation des banques. Certes, une fois la situation assainie, les mauvaises tendances se retournent. Si les faillites enregistrées représentaient seulement la purge des établissements les plus fragiles, il n'y aurait rien de trop alarmant. Et d'ailleurs, certains remarquent justement que le pic s'est produit en juillet. "Hourrah ! La tendance s'inverse".

Sauf que...

Des actifs surévalués ?

Selon la FDIC toujours, reprise en coeur par les deux pessimistes en chef Denninger et Shedlock, la dépréciation des actifs enregistrée lors des faillites et prise en charge par la FDIC concerne 11 à 25% du total du bilan, avec un record à plus de 30% pour Colonial, la plus grosse faillite de 2009, avec un total de bilan de 25 milliards. On est encore loin des géants bancaires, mais ce n'est pas négligeable.

Ah pardon, la banque "Partners" de FLoride vient de voir ses actifs réévalués à -43% ! Oups.

Ces dépréciations proviennent de ce que dans la panique de la crise, la norme "Mark to Market" a été suspendue en novembre 2008 pour un an par les autorités et que les banques semblent suivre de façon assez laxiste les prescriptions temporaires de la FASB, association comptable américaine.

Elles peuvent donc toujours affirmer avec une morgue que leurs ratios de fonds propres / total du bilan s'améliorent, et des résultats stratosphériques pour certaines, il est évident que les 120 banques en faillites constatées depuis fin 2008 n'étaient pas les seules avec des actifs largement sur-évalués en portefeuille.

Philippe Béchade, pour la Chronique Agora, constate quant à lui que :

Intéressons-nous plutôt à cet étonnant paradoxe : alors que le prix médian des logements américains a chuté de 9% en moyenne ces 12 derniers mois (selon les régions), la baisse constatée par Fannie Mae et Freddie Mac n'est que de 3,6%.

L'explication est toute simple. Les banques américaines qui ont eu recours à la garantie des deux institutions parapubliques s'abstiennent d'ajuster la valeur hypothécaire des biens qu'ils ont financés à la valeur marché.

Voilà qui sème le doute sur la solidité des bilans (et les ratios de solvabilité) présentés par les établissements de crédit ces derniers jours. Il y aurait ainsi des dizaines de milliards de dollars de "survaleur" en attente d'être imputés... mais tant que ces sommes ne sont pas divulguées, le marché prend très volontiers les derniers trimestriels pour argent comptant.

Les profits tirés des activités de trading ou de prime brokerage (émissions d'actions ou d'obligations dans le cadre d'un nombre record d'augmentations de capital) sont là pour distraire l'attention des investisseurs. Cela leur ôte le goût de chercher ce que dissimule la dernière couche de peinture fraîche -- de couleur verte -- passée sur les comptes trimestriels.


Les ratios µ des banques US : enjolivés

Autrement dit, le niveau de fonds propres réels de nombreuses banques américaines, une fois enregistrées réellement toutes les pertes latentes, est encore insuffisant.

Or, la liste de la FDIC ne liste que les banques qu'elle assure. Dans la panique de 2008, deux géants ont été partiellement nationalisés de fait: citigroup et bank of america. Par conséquent, le trésor devient leur assureur et la FDIC ne s'en occupe plus.

Comment se portent ces deux banques ? Je n'ai pas grand chose d'exploitable sur BOA, mais les dernières décisions de Citi donnent à réfléchir.

Citi Group, plus que jamais zombie bank ?

Citi vient d'annoncer d'une part l'arrêt pur et simple de programmes de cartes de crédit liées à des stations services, et surtout vient d'annoncer à plusieurs millions de ses clients détenteurs de cartes de crédit que leur taux d'intérêt passerait à... 30% (Denninger). Oui, trente. Enfin, 29 virgule 99. Pas une faute de frappe. Ce taux s'appliquera à tous les prêts sur carte de crédit à partir de novembre, et aussi bien aux payeurs qui ont eu des retards qu'aux bons payeurs avec des notations "prime" n'ayant jamais connu le moindre retard de paiement. Ceux ci auront juste droit à une ristourne au bout d'un certain délai, de 10%, s'ils ne connaissent aucun nouveau retard de paiement. L'information est confirmée par Georges Ugeux pour le magazine de centre gauche Huffington Post.

Hypothèse 1

On peut imaginer que Citi cherche simplement à se désengager du marché de la carte de crédit, ce qui signifierait qu'elle envisagerait de se redéployer sur d'autres créneaux. Sauf que l'on voit mal lesquels.

Hypothèse 2 (qui serait de loin la plus dévastatrice)

On peut aussi imaginer que les banques se lancent dans une surenchère d'augmentation des taux juste avant que de nouvelles lois, semble-t-il dans les tuyaux du process législatif, introduisant des plafonds d'usure assez sévères ne soient votés par le congrès, pour inciter les parlementaires à ne pas imposer de taux d'usure légaux trop bas, et faire de gros profits avant le vote. Mais si c'était le cas, les autres banques auraient suivi.

Hypothèse 3 (Les banques anticipent une débandade généralisée. Improbable)

K. Denninger évoque effectivement quelques cas de banques qui suivent le mouvement de citi, mais pas de mouvement général de hausse des taux. enfin, pas pour l'instant. Si cela était le cas, cela voudrait dire que l'ensemble du secteur bancaire s'apprêterait à forcer un gel quasi généralisé du crédit à la consommation, car à 30%, l'usage des cartes de crédit chuterait dans des proportions drastiques. Peu réaliste, mais si c'était avéré, cela en dirait très long sur la confiance des banques dans l'état réel de l'économie US. Mais on imagine pas un gel complet du crédit à la consommation aux USA, quand bien même sa contraction est inévitable et en cours. Peu probable tout de même.

Hypothèse 4 (la plus réaliste selon Denninger)

On ne peut donc certainement pas exclure qu'un tel programme combiné de fermetures de comptes et de serrage de vis massif de ses clients cache de graves difficultés spécifiques à Citi.

Autrement dit, il est possible que Citigroup doive encaisser de telles pertes sur tous ses actifs qu'elle est obligée de faire payer très cher à ses clients encore debout leurs dettes dans l'espoir que les bons paient pour les mauvais.

Seul problème: les clients avec une signature encore correcte vont s'empresser de se faire refinancer leur crédit chez Citi par un concurrent, même si ce sera à des conditions moins favorables qu'il y a deux ou trois ans. Et ne resteront à Citi Group que les naufragés du crédit. Un tel mouvement ne s'explique pas, sauf mouvement de panique chez les dirigeants de la banque. Selon Denninger:

Perhaps what we're really seeing is a business reacting to hidden deterioration of asset bases that are not known by investors and the public due to the legitimation of bogus accounting that happened this last March, but which is known by company executives!

Why do I believe this is a plausible, even likely explanation for this behavior by Citibank? That's simple: This sort of "terms change", which is an effective declaration of default even against those who haven't defaulted (see above; the same 30% rate is being applied to defaulted and non-defaulted accounts!), will drive two consumer behaviors that could ultimately destroy Citibank's credit card business and perhaps the bank as a whole:

(1) Those who can transfer balances out somewhere else and/or pay them off will immediately do so. Nobody is going to pay a 30% interest rate and an imposition of default rates on non-defaulted balances willingly and on purpose unless they have no other choice.


Et maintenant, les mauvaises nouvelles

(2) A significant number of people, on receipt of this notice and understanding what it means (a declaration that non-defaulted accounts are being charged the same penalty rate as a defaulted account!) will immediately go out and charge up the entire unused balance on their card and then intentionally default.

While the latter is technically illegal there's not much that can be done about it, especially if you're unemployed (and 20% of America's workforce is!)


On ne peut que rester perplexe devant un tel comportement de Citi. Perdre intentionnellement ses meilleurs clients en espérant que les autres se laisseront tondre à 30% par an dépasse l'entendement. Sauf s'il s'agit d'une manoeuvre de désespoir.

Toujours selon Denninger, c'est une "Hail Mary pass", par référence à un terme de football US, une longue passe "Ave Maria" du quarterback vers l'en-but adverse en espérant qu'un miracle amène l'ovale dans les mains du receveur. Ça marche rarement.

D'où peuvent venir les pertes ? Peut être de 800 milliards de $ de cautions et garanties qui resteraient encore dans le "hors bilan" de la banque ? (Source: Shedlock)

Mish Shedlock est en contact avec des officiels de Citi inquiets par le buzz généré par la blogosphère autour de cette affaire. Attendons de voir ce qui en sortira.

Retour en grâce d'un "mark to market" light ? Vite, prendre l'oseille et se tirer !

Oh, et le flou règne concernant les nouvelles normes comptables qui vont être dévoilées en novembre, et qui pourraient marquer un retour en grâce d'une version à peine adoucie du "Mark to Market", encore que les normalisateurs européens et américains ne soient pas encore totalement parvenus à s'accorder. Vous comprenez pourquoi les dirigeants de grandes banques se dépêchent de se voter de super bonus ? Parce que toutes les pertes latentes devront à nouveau être portées dans les comptes d'une façon où d'une autre à partir de 2010.

Hypothèse purement gratuite de ma part: les dirigeants de certaines banques ont compris qu'il n'y avait rien à sauver et prennent l'argent des actionnaires avant que ceux ci ne s'aperçoivent que les "bons résultats" des 9 premiers mois de 2009 étaient en grande partie gonflés par des artifices comptables. Le "predatory capitalism" se porte encore bien.

Ah, et au fait, un petit rappel (graphe déjà publié dans ob'lib') :



Les barres indiquent les montants mensuels de prêts dont le taux va subir une hausse contractuelle...

La flèche rouge n'est plus au bon endroit,mais le reste est toujours vrai. A partir de 2010, les réajustements contractuels de prêts à taux variables vont reprendre de plus belle. Les pertes bancaires vont donc s'accumuler, vu l'état dramatique tant du marché immobilier que de celui de l'emploi, car nombre de ménages emprunteurs ne pourront pas faire face aux mensualités réévaluées.

La seule petite différence entre la vague de "resets" des prêts subprime qui a engendré la première phase de la crise et celle à venir, est qu'entre temps, le chômage a doublé, le PIB a reculé, et que le taux de prêts en retard de paiement aboutissant à une forclusion est passé de 55% à 94% !

C'est la reprise, qu'ils disent. Mais on ne vous dit pas la reprise de quoi !

La titrisation totalement nationalisée

Oh, mais attendez: le graphique précédent ne tient pas compte de tous les prêts récemment accordés dans des conditions parfois scabreuses avec la garantie de deux agences d'état, Ginnie Mae (GNMA, une lointaine cousine de Fannie Mae sous contrôle public total depuis toujours) et la Federal Housing Administration.

Le graphique ci dessous (source Federal Reserve of San Francisco) montre comment ont évolué les parts de marché des différents refinanceurs de prêts depuis 2000.



Fannie Mae et Freddie Mac, qui ont alimenté la machine à prêts douteux, au point que leur faillite coutera au moins 300 milliards de dollars au contribuable US (pardon, 400 milliards...), continuent, depuis leur quasi nationalisation de 2008, d'être les acteurs majeurs de la titrisation. Mais la nouveauté est que Ginnie Mae, jusque là un acteur plutôt discret sur le marché (d'où mon manque d'intérêt d'alors pour cette structure au rôle secondaire dans le déclenchement de la crise), s'est vu attribuer le rôle de prêteur de second niveau pour les prêts financés par le crédit d'impôt FHA dont je parlais vendredi dernier. Résultat, aujourd'hui, le refinancement par titrisation de tous les nouveaux prêts est nationalisé à plus de 90 % !

(nb. Le graphique est tout de même un peu trompeur en ce sens qu'en volume, le total des prêts originés à été divisé par plus de deux depuis fin 2008)

Et malheureusement, Fannie, Freddie et Ginnie n'ont pas resserré leurs critères d'attribution de crédits. Les apports personnels de 3% restent monnaie courante, et avec le crédit d'impôt, nombre de prêts sont en fait conclus avec apport personnel négatif.

Bref, que l'immobilier continue de baisser, et il le fera dans les états les plus bullaires (Ca, Fl, Nv, Az) qui concentrent à eux 4 près de 60% des prêts en difficulté, et la plupart de ces prêts seront "en solde négatif", incitant nombre d'emprunteurs à faire défaut... Stratégiquement ou à cause du chômage. Bref, les risques de refinancement des nouveaux prêts sont intégralement supportés par le contribuable. Cela donne, semble-t-il, confiance aux investisseurs. Mais que vaudra la garantie de l'état US si la FED est obligée de créer ex Nihilo les dollars qui serviront à l'exercer ?

La fausse remontée de l'immobilier US

Ah, me direz vous, "mais vous oubliez que l'immobilier américain semble avoir atteint un point bas, et donc les nouveaux prêts octroyés ne seront pas aussi facilement en negative equity que les autres !" Cet argument est souvent entendu de la part d'analystes qui estiment que la fin du calvaire des banques est proche.

Mais comme je l'ai écrit vendredi dernier, les achats sont subventionnés par l'état à hauteur de 8500$ de crédit d'impôt. 8500$, c'est apparemment peu. Mais cela peut être considérable quand on sait que ce crédit peut abonder "l'apport personnel" des emprunteurs, ce qui leur permet des effets de levier augmentés. La subvention de 8500$ est donc en réalité plus importante.

Mais la quasi nationalisation de la titrisation à laquelle nous assistons, couplée avec des taux courts de la FED proche de zéro, permet aux banques d'octroyer des crédits à des taux maintenus artificiellement bas, ce qui constitue une seconde subvention, bien réelle bien que dissimulée, et qui permet donc aux vendeurs d'accroître leurs marges. Si les programmes de subventions viennent à se tarir, ou si le trésor se trouve à court d'argent pour faire face aux obligations de Fannie, Freddie et Ginnie, alors les prix connaîtront une nouvelle période de baisse, surtout si la nouvelle vague de "resets" contractuels amène un gros paquet de nouvelles maisons sur le marché des ventes consécutives à saisie.

Les parlementaires voteront ils la poursuite des programmes de subventions fédérales aux primo-accédants et aux autres acheteurs ? Rien n'est moins sûr, et en tout cas pas sur une longue durée: le trésor US doit trouver 114 milliards de dollars sur cette seule semaine (en gros, environ la moitié de ce que la France devait trouver sur toute une année avant la crise!), et la FED a annoncé qu'elle mettrait un frein sur le quantitative easing, pour ne pas risquer de provoquer une panique sur le dollar. Autrement dit, l'Amérique peut s'attendre à devoir voir les taux d'intérêts de sa dette augmenter de façon importante, étranglant le trésor.

Une politique de rigueur budgétaire devient donc de plus en plus probable à courte ou moyenne échéance tout au plus, et cela ne plaide pas pour le maintien de subventions au logement dont l'inefficacité commence à être prouvée.

Ajoutons que l'on peut dans ce cas s'attendre à ce que les taux des prêts hypothécaires remontent aussi, et ce dans un contexte d'exigence de désendettement massif des ménages. Le potentiel de baisse des marchés les plus bullaires restent importants, et avec eux de nouveaux risques de dépréciations d'actifs.

Autres bombes à retardement

Aucune des bombes à retardement que j'évoquais en mai et juin n'a encore explosé, mais aucune n'a été désamorcée non plus. Notamment, l'immobilier commercial s'enfonce un peu plus dans la tourmente.

Par exemple, on a appris hier qu'une grande banque (non assurée par le FDIC), Capmark, spécialisée dans le crédit aux entreprises, avait déposé son bilan (source AGEFI):


Capmark, une société américaine spécialisée dans l'immobilier commercial, s'est mise ce week-end sous la protection du Chapitre 11 en citant la situation du marché et le manque de capitaux disponibles. Sa dette s'élève à 11 milliards de dollars, JPMorgan, Citigroup et Deutsche Bank figurant parmi les créanciers. GMAC, KKR, Goldman Sachs Private Equity et le fonds Five Mile Capital font, eux, partie des actionnaires de la société.


Tiens, encore une perte pour Citi... Le risque global sur l'immobilier commercial est estimé à environ 700 milliards de dollars. A part ça, les dirigeants des banques vont s'attribuer des bonus record...Pendant qu'il en est encore temps ?
 
Des nouvelles du scandale MERS et des prêts sans ayant droit correctement enregistré

Je vous parlais la semaine dernière des révélations incroyables de Gretchen Morgenson en septembre dans le NYTimes, à propos de l'incroyable négligence de nombreuses banques à tenir des registres de propriété corrects. Et bien la même journaliste revient fin octobre avec de nouveaux cas tranchés par la justice américaine dans plusieurs états en faveur des emprunteurs. L'argument est ainsi résumé par un juge:

“I think that I have a more than 50 percent doubt that if the debtor paid this claim, it would be paying the wrong person,”


Il est impossible de trouver une estimation fiable du montant des emprunts dont un juge pourrait bloquer la procédure de forclusion pour des motifs similaires. Le premier article de Mme Morgenson évoquait jusqu'à un tiers de tous les prêts repackagés en MBS, soit environ 25% des crédits en cours, et sans doute plus si on s'attarde sur ceux en procédure de faillite. Bref, et même si le sinistre réel est moins important, de nombreuses banques doivent commencer à sentir qu'elles sont dans une impasse grave.

Lesquelles ? Allez savoir.

Conclusion

Tout porte à croire que, n'en déplaise aux admirateurs inconditionnels du trio Obama Geithner Bernanke, la situation des banques américaines est bien plus grave que ce que suggèrent leurs résultats apparemment très bons du troisième trimestre 2009.

Alors, dégonflement lent des bilans bancaires, ou nouvel épisode de panique après une grosse faillite prenant le monde financier par surprise ? Les paris sont ouverts.

Ceci dit, faute de temps et d'appétit pour ce qui se passe dans notre vieille Europe, rien ne me dit que nous n'ayons pas nous non plus des cadavres au placard. Notamment l'exposition des banques Allemandes ou suédoises aux économies de l'est, exsangues, alors que Moodys vient de déclarer que la comptabilité des banques espagnoles n'offrait aucune garantie de fiabilité, laisse craindre que la situation sur notre vieux continent ne soit guère meilleure. Le coup de grâce, paradoxalement, pourrait aussi venir d'une mauvaise étincelle sur le vieux continent.

C'est la reprise... des ennuis !

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