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Le libéralisme pour les nuls

Par Napoli

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Faisons comme tout le monde
A l’aune de cette crise il est de bon ton de fustiger les valeurs libérales responsables de tous les maux, il en va de même avec les rétributions des patrons que l’on dénonce comme étant scandaleuses, disproportionnées, injustes et sur le sujet la presse dans son intégralité et quelle que soit sa couleur politique surfe sur la vague de ce maccarthysme économico social.

Le libéralisme pour les nuls
C’est la seule forme de pensée qui replace l’individu au centre du débat ! tous les autres systèmes politiques en « isme » sont en fait des dictatures, le mot est fort mais la notion de dictature comme toute chose s’entend à des niveaux différents, le fond étant bien une intervention permanente de l’état et d’une minorité, seuls possédant à la fois l’intelligence, la capacité et surtout le pouvoir de le faire…
Les démocraties sont en fait la dictature d’une minorité votante, elles sont le socle des hommes de pouvoir.

Par définition le libéralisme est seul garant de la liberté individuelle, il faut se rappeler que ce sont des libéraux qui ont permis l’abolition de l’esclavage, la suppression des titres nobiliaires et différents privilèges...
La responsabilité et la liberté individuelle sont le ciment de cette forme de pensée, on n’est responsable de ses actes que si l’on jouit de la liberté totale de les commettre, en opposition un système étatique déresponsabilise l’individu au détriment du collectif.


L’individu responsable, libéré du carcan de l’état devient efficace pour lui-même et pour le bien de la société, la pensée libérale contrairement à toute autre forme idéologique n’est pas invasive, l’individu libéral agi pour son propre compte et aux mieux de ses intérêts.
Pour autant l’individu libéral n’est pas isolé ! Ce n’est pas un marin en course au large mais bel et bien un citoyen on ne peu plus impliqué au bien être collectif car il ne saurait tirer avantage d’un système inéquitable ou alors sur une période courte et fatalement improductive pour tous comme pour lui même…

Nos sociétés sont elles libérales ?
Le contrat léonin de nos sociétés est patent, dans de tels systèmes l’individu agit comme un ersatz libéral mais ses échecs sont mis sur le collectif, un leurre fort onéreux en terme social et financier.
Quel meilleur exemple que la socialisation des dettes bancaires de la crise actuelle ?
L’omniprésence de l’état dans les affaires privées conduit à des dérives lourdes, la corruption est présente à tous les étages.
L’état n’a aucune ressource propre, c’est une plateforme de transfert de richesses, une fois admis cela on en comprend mieux les dérives.
L’état toujours providence a créé au cours de ces dernières décennies un déni de toutes les formes de pouvoir, les revendications et manifestations sont toujours les mêmes et les actions menées toujours aussi inefficaces.
Quel que soit la figure sous laquelle il se présente l’état est antilibéral par nature, c’est le lit des hommes de pouvoir.

La schizophrénie de l’état et des hommes de pouvoir, l’aphasie des peuples
L’état, du latin status (être debout) désigne la personne morale de droit public qui sur le plan juridique représente une collectivité un peuple ou une nation à l’intérieur ou à l’extérieur d’un territoire déterminé sur lequel elle exerce le pouvoir suprême.

L’état est toujours en lutte pour préserver sa puissance et son hégémonie, il ne saurait en être différemment, il agit en antagonisme permanent, lutter pour survivre et vouloir tendre la main au risque de se trouver concurrencé.
Pour s’aider l’état légifère à outrance, il resserre l’étau des libertés, devient partial, invasif et totalitaire… même si cela ne revêt pas toujours l’aspect caricatural que l’on prête à ce terme mais la vérité est la.

Les hommes et femmes politiques sont des êtres humains comme tous les autres, je suis toujours étonné de l’importance donnée à un individu sollicitant un mandat politique, alors même que cet individu agit pour son propre compte, dans son intérêt personnel, les électeurs comme frappés d’amnésie ou de crétinisme aigu croient ou feignent de croire en la supposé conscience collective de notre cher élu.
Le miracle Obama, plus près de nous Sarkozy sont des exemples criants de ce comportement aphasique, ce sont des hommes de pouvoir, leur but est bel et bien de gouverner il ne faut pas s’y tromper tout de même !

De même la critique qui ne manque pas de sanctionner l’action de l’élu une fois au pouvoir est le plus souvent subjective, elle prend comme cible l’homme, ignorant une fois de plus sa fonction, pour se concentrer sur les défauts d’apparence.
C’est constatant cela qu’il faut s’employer à réduire l’action de l’état, le pilotage est assuré par des hommes animés par leurs émotions et leur cortège de vices eux mêmes élus par d’autres hommes…
Il n’y a aucune issue possible à un quelconque système qui place en son centre une idéologie collective représentée par une minorité gouvernante.

De possibles solutions ?
La société est un carrousel, nous pensons avancer mais en fait nous tournons sur place, les figures changent, le décor aussi mais le manège tourne en rond…
Une des rares issues probables pour s’extraire de ce centre de gravité est de privilégier l’éducation et le savoir, en la matière les carences son nombreuses et il faut le dire, entretenues !
La défaillance de l’état dans ce domaine est totale.

Dans nos sociétés modernes le savoir a cédé la place à l’information, guidé par des impératifs économiques cette dernière tend aux mêmes dérives que l’état.
Subrepticement s’instaure une pensée unique, qui sera d’autant plus redoutable qu’elle s’extrait du contexte social pour être placée dans les mains de sphères privées (la crise actuelle et celles passées et à venir) Il n’appartient pas à la sphère privée de se substituer au rôle social de l’état, lorsque cela ce produit la violence ne tarde pas à surgir.
Le capitalisme c’est émancipé du pouvoir politique qui prédominait alors, en manque de repères nous avons substitué l’état omniprésent par un modèle économique, une idéologie… cette voie est sans issue car elle abrite en son sein la barbarie et la destruction.

Depuis quelques semaines les débats s’animent sur les différentes notions économiques, Keynes, Friedman, Mises, etc… L’étreinte aveugle de l’une ou l’autre de ces doctrines conduit invariablement aux mêmes désastres, l’idolâtrie étant la marque de la défaillance en matière d’éducation, c’est le révélateur de l’immaturité intellectuelle.
Nous avons réussi une partie de notre affranchissement, néanmoins l’individu projeté dans le monde « libre » et global actuel est en manque de repère, dans une telle forme de société toutes défaillances éducatives verraient ressurgir des formes de replis communautaires nous entraînant dans des schémas du passé au conséquences maintenant connues de tous.

« L’homme est la mesure de toutes choses » (Protagoras).


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