Faisons comme tout le monde
A l’aune de cette crise il est de bon ton de fustiger les valeurs libérales
responsables de tous les maux, il en va de même avec les rétributions des
patrons que l’on dénonce comme étant scandaleuses, disproportionnées, injustes
et sur le sujet la presse dans son intégralité et quelle que soit sa couleur
politique surfe sur la vague de ce maccarthysme économico social.
Le libéralisme pour les nuls
C’est la seule forme de pensée qui replace l’individu au centre du débat ! tous
les autres systèmes politiques en « isme » sont en fait des dictatures, le mot
est fort mais la notion de dictature comme toute chose s’entend à des niveaux
différents, le fond étant bien une intervention permanente de l’état et d’une
minorité, seuls possédant à la fois l’intelligence, la capacité et surtout le
pouvoir de le faire…
Les démocraties sont en fait la dictature d’une minorité votante, elles sont le
socle des hommes de pouvoir.
Par définition le libéralisme est seul garant de la liberté individuelle, il
faut se rappeler que ce sont des libéraux qui ont permis l’abolition de
l’esclavage, la suppression des titres nobiliaires et différents privilèges...
La responsabilité et la liberté individuelle sont le ciment de cette forme de
pensée, on n’est responsable de ses actes que si l’on jouit de la liberté totale
de les commettre, en opposition un système étatique déresponsabilise l’individu
au détriment du collectif.
De même la critique qui ne manque pas de sanctionner l’action de l’élu une
fois au pouvoir est le plus souvent subjective, elle prend comme cible l’homme,
ignorant une fois de plus sa fonction, pour se concentrer sur les défauts
d’apparence.
C’est constatant cela qu’il faut s’employer à réduire l’action de l’état, le
pilotage est assuré par des hommes animés par leurs émotions et leur cortège de
vices eux mêmes élus par d’autres hommes…
Il n’y a aucune issue possible à un quelconque système qui place en son
centre une idéologie collective représentée par une minorité gouvernante.
De possibles solutions ?
La société est un carrousel, nous pensons avancer mais en fait nous tournons sur
place, les figures changent, le décor aussi mais le manège tourne en rond…
Une des rares issues probables pour s’extraire de ce centre de gravité est de
privilégier l’éducation et le savoir, en la matière les carences son nombreuses
et il faut le dire, entretenues !
La défaillance de l’état dans ce domaine est totale.
Dans nos sociétés modernes le savoir a cédé la place à l’information, guidé
par des impératifs économiques cette dernière tend aux mêmes dérives que l’état.
Subrepticement s’instaure une pensée unique, qui sera d’autant plus redoutable
qu’elle s’extrait du contexte social pour être placée dans les mains de sphères
privées (la crise actuelle et celles passées et à venir) Il n’appartient pas à
la sphère privée de se substituer au rôle social de l’état, lorsque cela ce
produit la violence ne tarde pas à surgir.
Le capitalisme c’est émancipé du pouvoir politique qui prédominait alors, en
manque de repères nous avons substitué l’état omniprésent par un modèle
économique, une idéologie… cette voie est sans issue car elle abrite en son sein
la barbarie et la destruction.
Depuis quelques semaines les débats s’animent sur les différentes notions
économiques, Keynes, Friedman, Mises, etc… L’étreinte aveugle de l’une ou
l’autre de ces doctrines conduit invariablement aux mêmes désastres, l’idolâtrie
étant la marque de la défaillance en matière d’éducation, c’est le révélateur de
l’immaturité intellectuelle.
Nous avons réussi une partie de notre affranchissement, néanmoins l’individu
projeté dans le monde « libre » et global actuel est en manque de repère, dans
une telle forme de société toutes défaillances éducatives verraient ressurgir
des formes de replis communautaires nous entraînant dans des schémas du passé au
conséquences maintenant connues de tous.
« L’homme est la mesure de toutes choses » (Protagoras).
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