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Service-Public : il est temps de découper le cochon

Par Napoli

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Le poids de l’état :

- 36 000 communes, autant que dans tout le reste de la CEE !
- 18 000 regroupements intercommunaux qui se superposent aux communes...
- 2500 établissements publics de coopération intercommunale
- 100 départements et autant de conseils généraux
- 26 régions et autant de conseils régionaux
- plus de 5 millions de fonctionnaires, soit un cinquième de la population active

Il est grand temps de dégraisser la bête !

Prenons la proposition Attali qui suggère de supprimer les départements, tollé général et de tous les bords politiques.
Pourtant les propositions de redistribution géographiques ne datent pas d’hier :
1906, Clemenceau préconisait d’adapter la carte des collectivités locales.
1947, Michel Debré proposait de créer 47 départements.
Giscard d’Estaing disait qu’il faudrait un jour choisir entre région et département, argumentant qu’il y avait entre l’état et la commune 2 collectivités intermédiaires...
1982, proposition de Mauroy et Deferre qui envisageaient la suppression des départements
2002, Raffarin proposait idem la suppression des départements.
Il y a consensus chez les politiques à ne rien changer et on comprend pourquoi, c’est leurs jobs qui sont menacés à nos chers élus.

La stratification des compétences, les nombreux doublons, le chacun pour soi oeuvrant tout seul dans son coin... plus un seul Français ne sait ce qui se passe et qui fait quoi.
Les budgets eux explosent ça nous le sentons tous les ans en réglant la facture de plus en plus salée de nos impôts ou la aussi une bible ne suffirait pas à en faire le recensement.


Taillons dans le gras
Lorsque l’on parle de réformes en voila des toutes trouvées ! n’ayons pas peur et n’y allons pas avec le dos de la cuiller, n’ayons pas la main qui tremble.
- divisons par 10 le nombre des communes, cela en ferait encore 36 par départements actuels... rassemblons la ou existe déjà des regroupements intercommunaux...
- supprimons les départements et conseils généraux véritables trous noirs financiers.
- regroupons certaines régions qui doivent gagner en force pour être d’avantage représentatives au sein de l’UE.

En fait de quoi avons-nous besoin ? Quel est le rôle réel de l’administration ?
A ces questions simples plus personne n’est capable de répondre car le quidam moyen ne sait plus qui fait quoi.
Sans rentrer dans le détail (trop vaste ici), l’ensemble de ces administrations finissent par faire les mêmes choses, un élu ayant hélas une certaine propension à la démagogie il œuvrera toujours dans le sens supposé de ses électeurs en s’attribuant des compétences qu’il n’a pas...

Que l’on ne vienne pas dire que la qualité de service va se dégrader ! la totalité des bureaux administratifs accueillants le public (citoyens) sont ouvert aux heures ou tout le monde travaille... et puis supprimer les départements ce n’est pas supprimer les collèges, les services de santé !
Pas de pertes d’emplois non plus, ceux supprimés pourraient l’être en douceur, le papy boum est une aubaine qu’il ne faut pas laisser passer.
Si l’on y regarde de plus près il n’appartient pas aux collectivités d’effectuer la plupart des taches qu’elles effectuent, ramassage des ordures, distribution du courrier, entretien de parcs automobiles et de manière étendue tous les emplois de service.
Même lorsque ceux-ci ont été localement délégués au privé, il subsiste dans chaque administration un nombre élevé de personnels en surcharge des mêmes emplois, nous avons privatisé en conservant les fonctionnaires...

En prenant la décision de tailler dans la masse des fonctionnaires qu’on le veuille ou non les économies seraient conséquentes puisqu’il s’agit du poids de nos impôts, passer du public au privé ne garanti évidemment pas une économie nette, le privé ayant naturellement son coût, l’épargne se faisant dans la suppression des charges incombant aux mêmes emplois occupés par des fonctionnaires qui sont totalement dépendants de notre impôt.
De plus cela commence à faire désordre de payer des taxes locales pour des taches qui ont été confiées il y a belle lurette au privé...

En résumé, nous sommes à l’ère de l’internet, la plupart des obligations administratives peuvent être réglés par ce biais, il est possible, souhaitable même de conserver quelques services de proximité sans pour autant que ces derniers dépendent à tout prix d’une hiérarchie locale.

L’inefficacité de l’administration est chronique, rien ne sert de se bercer d’illusions, ce ne sont pas les intentions qui comptent et qui sont mises en exergue à chaque échéance électorale mais les faits !

Nos élus, véritables girouettes politiques, sauront-ils passer à l’acte ?


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