Cours | Graphes | News | Analyses et conseils | Société | Historiques | Vie du titre | Secteur | Forum |
Ah... La ça commence à être intéressant !
Un peu d'histoire.
Des quotas de films américains
par Geneviève Sellier
Le dimanche 4 janvier 1948, plus de dix mille personnes défilaient sur les grands boulevards, à Paris, avec, à leur tête, les cinéastes Jacques Becker, Jean Grémillon, Louis Daquin, Yves Allégret et les acteurs Jean Marais, Simone Signoret, Raymond Bussières, pour défendre le cinéma français contre les accords Blum-Byrnes.
Dans les années 1930, les écrans français étaient régis par des accords de contingentement (quotas) avec l’étranger, qui n’autorisaient que 188 films américains doublés par an (plus une cinquantaine en version originale).
De 1940 à 1944, les importations américaines et les films anglo-saxons furent interdits dans les zones sous contrôle allemand direct, c’est-à-dire sur tout le territoire à partir de novembre 1942, pour le plus grand profit du cinéma français, qui connut paradoxalement un âge d’or. Mais, à la Libération, son appareil de production et d’exploitation était largement obsolète. Outre-Atlantique, au contraire, le cinéma hollywoodien était une industrie prospère qui s’apprêtait à déverser sur le Vieux Continent cinq années de production déjà rentabilisée sur les écrans nationaux… Avec ce qui deviendra le plan Marshall, les États-Unis vont proposer aux pays intéressés d’annuler leur dette de guerre et de leur ouvrir de nouveaux crédits, à condition que ces pays renoncent à toute barrière douanière pour les produits américains, films compris.
Dans ce cadre global, Léon Blum, représentant le gouvernement français, signa, le 28 mai 1946, avec James Byrnes, représentant le gouvernement de Washington, des accords qui supprimaient tout contingentement des importations mais garantissaient pour deux ans aux films français un nombre minimal de quatre semaines d’exploitation par trimestre sur tous les écrans nationaux, avant d’établir le régime intégral de libre-échange.
Les accords Blum-Byrnes furent perçus comme la condamnation à mort du cinéma français, et une vaste campagne de protestation se développa. Pendant deux ans, articles, manifestations, conférences de presse, interpellations allaient accentuer la pression sur le gouvernement. Les accords furent renégociés en septembre 1948, un contingentement fut rétabli (121 films américains par an). Mais la bataille avait aussi conduit au vote de la première loi d’aide au cinéma français, alimentée par une taxe de 7 % sur toutes les recettes, grâce à quoi celui-ci retrouvait dès 1949 son niveau d’avant-guerre.
Extrait de « Le précédent des accords Blum-Byrnes », Le Monde diplomatique, novembre 1993.
Répondre
|
Je crois que ce qu'il dit est vrai et comme la télévision avait considérablement dérivé par rapport aux 25%, on en était arrivé à mettre de quotas de diffusion des oeuvres françaises pour la télé et la radio, c'est dont je rappelle mais c'est loin…
Je vais chercher…
Je complète:
j'ai trouvé çà :
Historique de la réglementation concernant les quotas de diffusion télévisuelle française
Répondre
|
gars d1
C’est à peu près ce que j’avais à en tête mais je n’ai rien de rien concernant l’affirmation de moicmoi : « le traité de Rome (1957) fait obligation de diffuser 25% de films et séries américaines par les télés nationales » qui me semble très bizarre 🤔
Attendons sa réponse.
Répondre
|
CSA : Les quotas à la télévision
https://www.csa.fr/Reguler/Promotion-de-la-production-audiovisuelle/Les-quotas-a-la-television
Répondre
|
« le traité de Rome (1957) fait obligation de diffuser 25% de films et séries américaines par les télés nationales »
Tu as un lien pour cette affirmation ?
Répondre
|
Ben oui, quoi. Comme tu le précises justement , le Pb ne tient-il pas dans la pauvreté des programmes proposés, dans l’exploitation du « déjà vu à moindres reprises » au détriment de la création ? Des séries américaines, qui ne correspondent pas à notre culture.
Mais, ce que l’on ne sait pas trop, c’est que le traité de Rome (1957) fait obligation de diffuser 25% de films et séries américaines par les télés nationales.
Ce qui n'est rien d'autre que la dé-culturisation de nos peuplades.
Le but non avoué étant de formater les esprits à la future langue universelle (ricaine) qui sera la langue imposée en europe.
Répondre
|
Il est principalement reproché à la Chaine sur la sellette de trop diffuser de rediffusion...
Suffit de regarder le programme du jour de la semaine : que des rediffusions et du remplissage de grille à pas cher.
Bref, aucune création de contenu.
C'est en fait juste un outil de diffusion publicitaire (pas une chaine de télévision en soi) sur lequel la chaine faisait son beurre avec sa régie en proposant des packs "Radio/TV"
.
Faut pas s'étonner que ça baisse et faut pas venir se plaindre si on ne respecte pas les contrats…
Répondre
|
(CercleFinance.com) - Le groupe NRJ annonce qu'il vient de prendre connaissance de 'la décision incompréhensible de l'ARCOM' rendue ce jour de ne pas présélectionner la candidature de NRJ 12 à la réattribution de sa fréquence TNT.
NRJ 12 estime avoir pourtant avoir 'toute sa place dans le paysage audiovisuel français' et met notamment en avant la progression de ses audiences, en particulier sur les 25-49 ans et les femmes responsables des achats de moins de 50 ans, ces trois dernières années.
NRJ Group indique que si cette décision de présélection devait se confirmer à l'occasion de l'attribution des fréquences, il exercerait alors 'les recours nécessaires.'
'Les conséquences sociales, stratégiques et économiques d'une telle décision, amèneraient NRJ Group, en fonction de l'issue de ces recours, à procéder à une revue stratégique de l'ensemble de ses activités TV dont les effets ne sont pas connus ce jour', ajoute-t-il.
A la suite de cette annonce, le titre cède près de 5% à Paris.
Copyright © 2024 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Répondre
|