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Le changement oui, mais quel changement ? - Page 2



moicmoi moicmoi
30/03/2015 12:44:18
2
Ah ! Enfin un qui pense comme moi.
++..ray71 ……On vit dans un déni de démocratie, mais personne ne le dénonce ..++
Si moi ! Cela fait quelques temps que j’affirme que 60 millions de français sont les otages de qqs milliers d’oligarques , dans un régime féodal, plus près de la monarchie ou de la dictature que de la démocratie. Et que je me fait parfois « rentrer dans le lard »

++..les gens qui sont élus le sont à minima, quand tu est élu avec 50% des voix de 50% des votants tu ne représente qu'un quart des électeurs totaux si tout le monde votait.
Je vous laisse calculer ce que représentent les partis qui font 25 ou 15 voir 8 pour cent sur 50% de vo ta, rien du pipi de chat...++
Tout à fait exact. Un exemple mathématique tout simple :
Dans le pot sur la table, il y a 1 000 euros. A recevra 40% - B, 40 % et C, 20 %.
Si avant distribution, on prélève 500 euros, quelle somme percevra chacun ?
A vos calculettes.

++..C'est pour cela que je suis pour le vote obligatoire et la prise en compte du vote blanc seuls critères capables de valider des elections valables et légales…++
A condition de comptabiliser les blancs ET les nuls, qui eux aussi expriment qq chose.
Si nos politi-chiens étaient plus propres, les citoyens respectés, et le régime vraiment démocratique, le taux d’ abstentionnistes serait réduit à la portion congrue.
Une idée pour Sapin. (Finalement, je l’aime bien, ce mec : quelques soient les circonstances, un grand sourire illumine toujours sa face de lune. Dans la morosité ambiante, cela fait du bien.) : Chaque électeur devrait coller un timbre fiscal de 10 euros sur les enveloppes électorales. Et les abstentionnistes payer une amende de 50 euros. Au principe de la Liberté.
Pour info : tapez "Nous Citoyens" sur votre clavier, et lisez ce qui s'affiche.
  
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whatelse whatelse
30/03/2015 12:39:45
1
Tout à fait d'accord avec toi @jipes, malheureusement nos politiques ont la science infuse, avant les élections, ils lèchent le cul aux électeurs, après les élections on devient quantité négligeable.
  
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jipes jipes
30/03/2015 10:52:48
2
Bonjour ray et whatelse,

C'est pour cela qu'il faudrait en venir au système où toute décision importante soit prise par le peuple au moyen du référendum (bien sûr qu'il serait à proscrire l'interprétation qu'en a faite Monsieur Sarkozy qui, à ce titre, ne mérite pas de redevenir Président de la République).

D'autre part, tel que cela se pratique en Suisse, le droit d'initiative devrait aussi être laissé au peuple.

Au regard de ces droits de référendum et d'initiative, les élus de la République auraient un comportement tout autre que celui qu'ils ont actuellement.

On peut encore rêver....
  
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whatelse whatelse
30/03/2015 10:35:53
0
@ray,

Tu a raison, mais pourquoi vouloir s'impliquer en allant voter, quand tu vois que tu votes pour un programme et qu'une fois élu ils font ce qu'ils veulent. Si tu votais et que si au bout d'un an ou deux ans on te demandait de voter pour juger du résultat obtenu par ton candidat et que si cela ne te convient pas tu le sanctionnes en mettant quelqu'un d'autre à sa place, là, je comprendrais ta frustration. Mais là que voit on ? Ils te promettent tous la lune et une fois au pouvoir, ils font TOUS leurs petites magouilles. Et pendant X années, tu es obligé de faire avec, car ils ont été élu démocratiquement. La démocratie se serait, tu a proposé tel programme, tu t'y tiens. Dans le cas contraire, tu pars si tu ne peux tenir tes promesses.
Mais la place est trop bonne, pourquoi voudrais tu qu'ils partent, et en plus, au fur et à mesure, ils s'accordent toujours plus ne nouveaux avantages.
Donc, je comprends ceux qui ne vont pas voter.
  
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ray71 ray71
30/03/2015 10:03:20
3
On vit dans un déni de démocratie, mais personne ne le dénonce les gens qui sont élus le sont à minima, quand tu est élu avec 50% des voix de 50% des votants tu ne représente qu'un quart des électeurs totaux si tout le monde votait.
Je vous lai,sse calculer ce que représentent les partis qui font 25 ou 15 voir 8 pour cent sur 50% de vo ta, rien du pipi de chat...
Et c'est ces gens la qui nous donnent des leçons tous les jours dans les médias.
Des elections ou seul votent 50% ou moins devraient être invalidées.

C'est pour cela que je suis pour le vote obligatoire et la prise en compte du vote blanc seuls critères capables de valider des elections valables et légales.
Tous les citoyens Français profitent d'une manière ou d'une autre du fonctionnement de nos institutions (système santé, retraitres,éducation, infrastructures routières etc...)pour moi en échange tous les citoyens devraient s'impliquer un minimum dans le fonctionnement et aller voter pour choisir une politique c'est s'impliquer un minimum, trop facile de se laisser vivre de laisser les autres choisir de profiter du système et souvent même e le critiquer.

La politique ne sera crédible pour moi qu'a partir de ce modèle.
  
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agathe11 agathe11
30/03/2015 08:57:40
3
Quand comprendront ils qu'ils n'ONT pas gagné??????,,

Abstention +50.8%

Cela rejoint l'histoire en dessous du maire.

Moi, je suis entre un canton FN et PC!
  
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jipes jipes
29/03/2015 23:19:59
1
Oui whatelse mais qui n'ont plus rien de "démocrates" à voir la manière dont ils se sont comportés lors des départementales.
A l'UMPS, la liste serait longue à énumérer !
Bref, je ne regrette pas dans ma région d'avoir voté FN quand on voit les sourires de connivence et l'autosatisfaction des élus UMPS.
Le plus grand triomphateur de cette élection (et il en est persuadé), c'est notre Premier Ministre. N'a t'il pas à lui tout seul fait barrage au FN ! De l'autre côté, les Sarkozy, Juppé, Waukiez et NKM sont bien palots.
  
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whatelse whatelse
29/03/2015 23:11:29
1
Bravo Agathe,

C'est en effet ce qu'il faut dénoncer, tous ces gros avantages que s'accordent nos trop"chers" politiques.
  
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agathe11 agathe11
26/03/2015 17:35:18
2
Bonjour Jipes,

Je voulais aussi montrer qu'en dehors des coalitions où personne n'adhèrent on se retrouve avec hollande élu vu l'abstention avec 27%!

Représente t il la France?
Ou comme ce maire élu avec 12%!
Tiens un sénateur même s'il ne vient pas touchera 7500€!

Message complété le 27/03/2015 09:32:18 par son auteur.

Qu’il fait bon être un élu retraité dans l’Yonne !


On en apprend toujours de bonnes de la part de nos élus, qu’ils sont décidément bien plus doués pour s’occuper de leurs petites affaires que de celles de leurs administrés.

« Charité bien ordonnée commence par soi-même » nous dit le proverbe.

Et bien d’après Le Point. fr, les élus de l’Yonne semblent avoir le cœur sur la main.

En effet, « L’Amicale d’entraide des conseillers généraux de l’Yonne » créée en 1975, a pour but de servir de caisse complémentaire de retraite à des personnalités politiques de tous bords qui ont en commun d’avoir toutes siégé à un moment ou un autre au conseil général de l’Yonne.

Jean-Pierre Soisson, Henri de Raincourt, Jean Cordillot, Roger Lassalle, sont les noms les plus connus de cette liste.

Si l’on en croit le site d’information, le complément de retraite est des plus avantageux puisqu’ils sont 24 élus à toucher entre 3 000 et 21 000 euros par an, avec une moyenne de 10 600 euros annuels.

Quant aux épouses des conseillers généraux décédés, elles continuent de profiter des services de l’association.

Vous devez penser que pour obtenir des rémunérations aussi élevées il faut surement verser une cotisation importante, et bien détrompez-vous.

Ces chers élus de l’Yonne ne doivent s’acquitter que de 29 euros par an, en échange de compléments de retraite de plusieurs milliers d’euros. Formidable non ?

Bien sur, c’est le le conseil général de l’Yonne qui paye la différence.

D’après les calculs du Point.fr, sur dix ans, ce sont plus de 3,5 millions d’euros d’argent public que se sont « auto-votés » les joyeux retraités.

Quel est le citoyen lambda qui peut se trouver une caisse de retraite complémentaire aussi avantageuse ? Une fois de plus nos politiques se réservent des privilèges inconsidérés qui ruinent un peu plus chaque jour notre pays. Et si vous avez le malheur d’élevez la voix contre ça, ils sortiront la pancarte « populiste » ou « démagogie ».

Hubert Moissenet, maire honoraire de Saint-Georges sur Baulche et président de l’Amicale, précise : « L’objectif était d’assurer une retraite aux conseillers généraux avant la loi de 1992, qui a mis en place le statut de l’élu local. N’en bénéficient donc que ceux qui étaient déjà titulaires d’un mandat avant cette date, soit 24 retraités et 5 cotisants encore en poste. »

On est rassuré.

Et après on va nous dire que les caisses de retraite sont vides, que nous allons devoir travailler jusqu’à 65 ans ou plus. Je vous laisse deviner la multitude d’arguments qu’ils vont encore trouver pour nous faire avaler la pilule. Et bien sûr nous l’avalerons sans broncher, ou tout du moins une bonne partie d’entre nous.

SOURCEAGORAVOX

  
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jipes jipes
26/03/2015 17:27:14
1
Merci agathe.

Pour redonner de l'élan au vote, pourquoi ne pas réunir lors d'une même consultation

- l'élection présidentielle et les législatives

- l'élection pour les départementales avec celle des régionales

Dans le premier cas, je suis persuadé que le Président en ressortirait avec un majorité certaine. Et, sans magouilles, cette élection reflèterait parfaitement les vœux des français.
  
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agathe11 agathe11
26/03/2015 17:01:14
1
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Une autre forme d’expression politique
Ce que s’abstenir veut dire
Depuis quinze ans, l’élection du Parlement européen ne mobilise qu’une minorité d’électeurs. La montée de l’abstention est devenue un phénomène marquant de la vie démocratique française. On l’observe en particulier au sein de l’électorat traditionnel de la gauche, découragé par les politiques gouvernementales.
par Céline Braconnier et Jean-Yves Dormagen, mai 2014
En France, les dernières élections municipales, les 23 et 30 mars 2014, ont suscité un déluge de commentaires sur la montée de l’extrême droite. Certains sont allés jusqu’à y voir un quasi-plébiscite local en faveur du Front national (FN). Ce flot de déclarations, d’articles et de reportages télévisés contraste avec ce qui constitue la donnée majeure du scrutin, et plus généralement de tous les scrutins depuis trente ans : le taux record d’abstention, dont l’étude précise conduit à nuancer les analyses produites à chaud.

Si la progression du FN par rapport aux municipales de 2008 est incontestable, elle n’en demeure pas moins contenue. Dans les quatre cent quinze villes de plus de dix mille habitants où il présentait des listes, le parti d’extrême droite a obtenu un pourcentage des suffrages exprimés inférieur à celui de Mme Marine Le Pen à la présidentielle de 2012. Rapportée au total des inscrits, la « poussée frontiste » dans ces villes s’avère encore plus relative : alors que Mme Le Pen avait conquis 12 % des inscrits au premier tour de 2012, le FN n’en a réuni que 8 % au premier tour des dernières municipales.

Même chose s’agissant de la « vague bleue ». La droite a certes remporté cent soixante-deux communes de plus de dix mille habitants, soit l’un de ses plus grands succès sous la Ve République. Mais une autre donnée est passée largement inaperçue : dans ces villes, les listes de droite — même si l’on y inclut le Mouvement démocrate (Modem) — ont mobilisé moins d’électeurs en 2014 qu’en 2008 (1), alors même que la droite parlementaire avait obtenu un très mauvais résultat lors de ce dernier scrutin. Ce paradoxe apparent s’explique en partie par les caractéristiques de l’abstention. Légèrement affaiblie, la droite s’est imposée en 2014 grâce à la démobilisation encore plus massive des votants de gauche.

Depuis près de trente ans, à chaque consultation, l’abstention bat un nouveau record. Seule la présidentielle échappe — pour l’instant — à cette loi d’airain. Lors des municipales de 1983, 20,3 % des inscrits s’étaient abstenus au second tour ; en mars dernier, ils étaient 37,8 %.

Si l’on ajoute les personnes qui ne sont pas inscrites sur les listes (7 % de la population qui pourrait l’être), le non-vote avoisine les 50 % lors des scrutins européens, régionaux, cantonaux, et même législatifs et municipaux. Cette crise de la participation, en passe de devenir le fait majeur des élections en France, est encore plus frappante dans les communes urbaines, où les votants sont d’ores et déjà minoritaires : au premier tour des municipales de 2014, la participation n’a été que de 56,5 % dans les neuf cent quatre-vingts villes de plus de dix mille habitants. Et elle a même chuté à 53,8 % dans les villes de plus de cent mille habitants. Si l’on comptabilise la non-inscription, les conseils municipaux des plus grandes villes ont été désignés par une minorité de citoyens en âge et en droit de voter.

Le problème s’avère d’autant plus sérieux que cette minorité votante n’est pas représentative, socialement et politiquement, du corps électoral dans son ensemble. Avec cette conséquence que l’abstention modifie substantiellement le résultat des élections.

Ne pas voter obéit en effet à de forts déterminismes sociaux, constants dans le temps. Tout d’abord, l’âge — en particulier lors des scrutins locaux. Contrairement aux jeunes, les seniors demeurent très mobilisés. La comparaison des taux de participation par tranches d’âge établie par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) (2) révèle des écarts d’une amplitude considérable : seuls 41,2 % des 18-24 ans se sont rendus aux urnes aux municipales de 2008, contre 80,2 % des 50-64 ans. En proportion, les seniors votent donc presque deux fois plus que les jeunes.

Un maire désigné par 12 % de la population

Du fait de l’abstention, on constate également une surreprésentation des catégories les moins affectées par la précarité et l’instabilité professionnelle. En 2008, un écart d’une vingtaine de points séparait la participation des fonctionnaires ou des indépendants de celle des intérimaires et, dans une moindre mesure, des chômeurs.

Ces déterminants générationnels et sociaux trouvent leur prolongement dans de fortes inégalités territoriales de participation. Avec leur population jeune et défavorisée, les quartiers de grands ensembles et d’habitat social connaissent ainsi une non-participation (non-inscription et abstention) qui peut atteindre des proportions impressionnantes. Dans l’est de Saint-Denis, parmi les douze bâtiments qui forment la cité des Cosmonautes, le non-vote est depuis longtemps majoritaire. Aux dernières municipales, il concernait deux tiers des citoyens.

Plus jeunes, moins diplômés, plus affectés que la moyenne par le chômage, les habitants interrogent l’utilité d’un geste qui ne conduit pas à améliorer leurs conditions d’existence. Et rien, ici, ne vient plus contrebalancer cette désaffection massive. Ni section de parti, ni association civique, ni même présence d’élus locaux qui résideraient encore dans le quartier : les Cosmonautes sont devenus, au cours des deux dernières décennies, un désert politique. Les campagnes de porte-à-porte menées à quelques jours du scrutin par les deux partis de gauche en mesure de remporter l’élection n’ont pas suffi à enrayer cette tendance lourde.

Les territoires où la participation a été la plus faible au premier tour de 2014 sont à l’image de ce quartier. Ils dessinent une France des grands ensembles, de l’immigration et de la précarité au sein de laquelle la ségrégation sociale et ethnique produit une ségrégation électorale. Villiers-le-Bel (où l’abstention atteignait 62,2 %), Vaulx-en-Velin (62,1 %), Evry (61,3 %), Stains (61 %), Clichy-sous-Bois (60,2 %) et Bobigny (59,4 %) — cinq banlieues de Paris et une de Lyon — comptent parmi les dix villes les plus abstentionnistes de France.

Fief historique du Parti communiste, Bobigny, comme cela a beaucoup été souligné, est passé à l’Union des démocrates et indépendants (UDI, centre droit). Mais on a moins dit que la liste victorieuse avait été désignée par seulement 26,4 % des inscrits et 12,3 % de la population résidant dans la commune. La forte proportion d’étrangers privés du droit de vote et la jeunesse de la population — environ 45 % des habitants ont moins de 30 ans — fournissent une part de l’explication ; l’ampleur du désenchantement à l’égard de la politique, une autre.

Le système électoral français, l’un des plus contraignants du monde, aggrave les inégalités de participation. Comme aux Etats-Unis, la procédure d’inscription sur les listes constitue en effet un puissant facteur d’autoexclusion : elle nécessite une démarche spécifique (dont seuls sont exemptés les jeunes de 18 ans), alors que, dans la plupart des démocraties, elle est automatique ; il faut la renouveler après chaque déménagement, s’inscrire l’année précédant le scrutin, etc. Tout cela pénalise les populations les plus mobiles et génère un phénomène de « malinscription ».

Les recherches que nous conduisons actuellement avec l’Insee ont permis d’établir que six millions d’électeurs (soit environ 15 % des inscrits), surtout parmi les plus jeunes, ne résidaient plus à l’adresse où ils étaient censés voter. Dans de grandes villes universitaires comme Toulouse ou Montpellier, les 18-24 ans représentent plus de 20 % de la population, mais moins de 7 % des inscrits. Ne pouvant pas voter à proximité immédiate de leur domicile, les étudiants participent peu aux scrutins locaux. Comme c’est également le cas des moins diplômés, les jeunes sont, dans leur ensemble, largement absents des urnes. Certes, la réforme des procédures ne suffirait pas à résoudre le problème de la participation électorale ; mais l’accumulation des records d’abstention interroge la pérennité d’un système inadapté à une société de plus en plus mobile.

Quelles sont les forces politiques les plus pénalisées par la progression de l’abstention ? Difficile de l’établir. Les sondages en la matière sont peu fiables, car les personnes interrogées ont tendance à surdéclarer leur participation : même quand l’abstention frôle les 40 % — comme lors des dernières municipales —, 80 % des sondés se déclarent invariablement « certains d’aller voter »... De plus, les votants effectifs, qu’on imagine davantage enclins que les autres à répondre à des enquêtes sur le sujet, sont probablement surreprésentés dans les échantillons dits représentatifs.

A la fois cause et conséquence de l’alternance

Ce qui complique encore l’analyse, ce sont les transformations de la sociologie des électorats depuis les années 1970. Si la gauche dépendait encore principalement des voix des ouvriers, voire des milieux populaires, elle serait la plus affectée par l’abstention sociologique. Mais les conglomérats électoraux sur lesquels s’appuient les familles politiques se sont diversifiés. La droite et le FN réunissent aujourd’hui une part significative des fractions votantes des milieux populaires ; la gauche, particulièrement le Parti socialiste (PS), est désormais bien implantée chez les 50-64 ans, dont on a vu qu’ils votaient beaucoup, mais aussi chez une fraction des cadres (en particulier du public) et chez les diplômés.

Si l’on en croit la manière dont les sondages décrivent son électorat, il se pourrait que le FN soit le plus concerné par l’abstention sociologique. Plus jeunes, issus de milieux plus populaires et moins diplômés que la moyenne, ses partisans présentent un fort potentiel abstentionniste. Contrairement à un préjugé largement répandu, le FN réalise d’ailleurs ses meilleurs résultats lors des scrutins les plus mobilisateurs, en particulier l’élection présidentielle.

En définitive, les effets de l’abstention dépendent surtout du contexte politique. Les dernières élections municipales ont ainsi été marquées par une importante « abstention différentielle » au détriment de la gauche. Au second tour, l’abstention dans les villes de plus de dix mille habitants ayant voté à plus de 60 % pour M. François Hollande en 2012 est de cinq points supérieure à son niveau dans les villes qui avaient majoritairement donné leurs voix à M. Nicolas Sarkozy. De tels écarts permettent de comprendre la débâcle du PS. Le léger surcroît de mobilisation enregistré entre les deux tours dans les villes de plus de dix mille habitants a donc d’abord profité à la droite, dont l’électorat a crû de 14 %, alors que celui de la gauche n’augmentait que de 3,5 %. La hausse de l’abstention modifie la nature des campagnes : le but a longtemps été de persuader les électeurs « médians », « hésitants », « modérés » ou « stratèges » ; désormais, il est devenu prioritaire de mobiliser son propre camp.

Il est tentant de relier les deux facteurs les plus constants de la vie politique : le caractère systématique de l’alternance entre droite et gauche et la progression régulière de l’abstention. Excepté en 2007, aucune majorité sortante n’a remporté les législatives depuis 1978. Plus largement, le camp du premier ministre en exercice est toujours battu lors des élections intermédiaires. Cette mécanique de l’alternance est à la fois cause et conséquence de l’abstention : en suscitant des désillusions, elle contribue au désenchantement politique et éloigne la population des isoloirs ; et, si les sortants sont systématiquement battus depuis trente ans, c’est souvent parce que leurs anciens électeurs ont cette fois préféré s’abstenir...

Céline Braconnier et Jean-Yves Dormagen
Professeurs de science politique, respectivement à l’Institut d’études politiques de Saint-Germain-en-Laye et à l’université Montpellier-I. Auteurs de La Démocratie de l’abstention, Gallimard, Paris, 2014 (1re éd. :
  
Répondre
colet colet
26/03/2015 15:52:25
0
tiens en voilà d'un changement d'après l'insee
tout va bien

https://fr.news.yahoo.com/pouvoir-dachat-m%C3%A9nages-retrouv%C3%A9-couleurs-141436205.html
  
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colet colet
26/03/2015 15:51:07
1
mais c'est trop drole
quand on pense qu'ils ont critiqué NS avec le Fouquet's

comme quoi c’était pas la peine de nous en faire un plat quand on connait les coulisses ...

erreur de comm ??
  
Répondre
whatelse whatelse
26/03/2015 15:33:40
0
Colet,

Tu es toujours en train de parler de la gauche pour ce genre de truc, pourquoi jamais de bling bling et toute sa clique ?
  
Répondre
colet colet
26/03/2015 15:22:18
0
  
Répondre
whatelse whatelse
25/03/2015 17:10:18
1
Excellent

Message complété le 25/03/2015 17:11:33 par son auteur.

on les appellera comme disait Coluche, les bleus clairs

  
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jipes jipes
25/03/2015 16:45:36
2
Salut whatelse,

Tu as raison, la politique ne mérite pas qu'on s'engueule!
Mais attention, de créer un parti "les blancs" pourrait être mal vu par les gens de couleur!
  
Répondre
whatelse whatelse
25/03/2015 09:49:34
3
Salut @real......,

La politique ne mérite pas qu'on s'engueule pour elle ou a cause d'elle.
Je crois qu'il faudrait créer un parti"les blancs", ce serait assez rigolo.
  
Répondre
realnogains realnogains
24/03/2015 19:23:40
2
Bonsoir moicmoi

Quand on lis un texte et bien si l'on ne la pas compris on recommence

Ta phrase :

En réponse à realnogains
« « Perso je connais des personnes qui non jamais voté ..//.. un super mécano..//.. et que donc ça lui servirait de leçon de civisme » »
Donc, une personne qui ne vote pas, pour une raison X ou Y, est bonne à foutre à la poubelle ? Je » ne te reconnais pas là, l’ami real. Je suis même sur le cul.


Ou tu a vu que c'est moi qui est dis que (ça lui servirait de leçon de civisme ,c'est le député UMP qui a dis ça ,je ne suis pas député je crois)

Quand à la phrase ( J'en connais aussi qui ne vont jamais voter (par PEUR de ne pas savoir remplir un bulletin etc. » ».
Peut-on faire une généralité de ces quelques cas isolés ? (cas isolés et bien il faut sortir ,dans les cités et ailleurs ils sont Légions ,autrement pourquoi ma Femme en Mairie passerai une
grosse partie de son temps à les aider pour X démarches (ça lui est même reproché par sa hiérarchie)


Par contre je persiste et signe une personne qui ne vote jamais (ben désolé pour moi ,il n'a pas à la ramener ,puisqu'il ne participe en rien)

Seul les bulletins NUL on droit au respect c'est une preuve de mécontentement etc..

Donc Perso je n'ai pas de devoir de moral à recevoir!

J'ai assez aidé de gens dans la vie et toujours gratuitement et sans faire partie d'une association .

Voilà c'est dis et moi je ne passe pas ma sainte journée à râler (c'est aussi simple que ça)

je ne rajoute pas cordialement

@ plus

Message complété le 24/03/2015 19:28:44 par son auteur.

Et dorénavant je laisse tomber les Files politiques .

C'est toujours comme ça que l'on fini par s'engueuler pour un résultat qui au bout du compte n'aboutis à RIEN.

  
Répondre
moicmoi moicmoi
24/03/2015 16:18:07
2
En réponse à Berkel,

« Si on compte les votes blancs, les abstentions, cela donnerait la même chose que le vote réel! Il y a déjà eu une étude sur ce sujet. »
UNE étude ? Une seule ? Réalisée par qui ? Sur la base de quel protocole ? Sur quels critères ? Sur quel échantillonnage ? Commanditée par qui ? Pour démontrer quoi ?
Je suis désolé, mais la conclusion de cette étude est complètement stupide. Cela relève plus de l’extrapolation que de l’étude réelle.
Cela voudrait dire que des électeurs soutenant un candidat ou un parti ne se serait pas déplacé pour le soutenir ? Plutôt bizarre comme soutient. L’inverse, (électeurs farouchement opposés à un candidat ou un parti ) est tout aussi vrai.
Quid des bulletins blancs ?
A-t-on jamais vu un sondage exposant les raisons des abstentionnistes ?
Non, il est plus facile de les culpabiliser, en les traitant de mauvais Français.

En réponse à realnogains
« « Perso je connais des personnes qui non jamais voté ..//.. un super mécano..//.. et que donc ça lui servirait de leçon de civisme » »
Donc, une personne qui ne vote pas, pour une raison X ou Y, est bonne à foutre à la poubelle ? Je » ne te reconnais pas là, l’ami real. Je suis même sur le cul.

« « J'en connais aussi qui ne vont jamais voter (par PEUR de ne pas savoir remplir un bulletin etc. » ».
Peut-on faire une généralité de ces quelques cas isolés ?
Peut-on déduire que 1 électeur sur 2 est analphabète, fainéant, menfoutiste….. ?
Je vais plus loin dans la provoc : pourquoi ne pas retirer la carte d’électeur ces 50% de Français et les rayer des listes électorales? (puisqu’ils ne s’en servent pas). Après tout, ce ne sont pas des « républicains ». Allez, je vais encore plus loin : pourquoi ne pas rayer des listes électorales les électeurs FN ( ce qui n’est pas mon cas) puisque ce ne sont pas des « républicains » ? (dixit valls)

« « Les bulletins BLANC OUI! » »
Essayons de nous placer dans l’esprit des gens qui ne votent pas pour Untel ou Lautretel : Quel est l’impact du bulletin Blanc ? Néant.
Quel est l’impact du bulletin nul ? Néant.
Et pourtant, ceux-là ont exprimé quelque chose.

« « Et puis même si l'on n'aime pas la manière ..//.. il faut bien des personnes pour gouverner » » ,
Donc, continuer à courber l’échine, continuer à se laisser exploiter, continuer à se laisser tondre à blanc ? Ne rien changer ? Laisser en héritage aux générations futures un système féodal corrompu ? Et leur laisser des dettes faramineuses ?

« « donner cela juste à des Patrons » »
Il y a eu des patrons qui ont créé des coopératives, des dispensaires, des logements près de l’usine, des écoles…… Tous pourris ?
Les dirigeants politiques actuels ne sont pas des exploiteurs ? Ils protègent nos acquis sociaux ? Ils ne s’occupent que de notre bien-être ?

Perso, je préfère confier le pays à des vrais gestionnaires, plutôt qu’à ces baratineurs de foire.
  
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