Argentine, la victoire de Javier Milei fait exploser la Bourse de Buenos Aires de plus de 20 %

Effet Milei immédiat à Buenos Aires : la Bourse s'envole de plus de 20 % au lendemain des législatives. 

Buenos Aires s’est réveillée électrisée ce lundi matin. L’indice Merval, principal baromètre de la Bourse argentine, a bondi de plus de 20 % à l’ouverture, en réaction directe à la large victoire électorale du président ultralibéral Javier Milei, lors des élections législatives de mi-mandat tenues dimanche.

Ce regain de confiance du marché contraste avec les mois d’instabilité qui ont marqué l’Argentine. Le parti de Milei a récolté plus de 40 % des voix à l’échelle nationale, consolidant son pouvoir politique. Dès les premières heures de cotation, l’euphorie s’est propagée, alimentée par les perspectives de réformes économiques radicales que Milei promet depuis son accession à la présidence.

Le peso argentin a lui aussi fortement réagi. À 11h locales (14h GMT), la devise nationale s’échangeait à 1370 pesos pour un dollar au taux officiel de la banque publique Banco Nacion, affichant une appréciation notable de 9,5 % par rapport à la clôture de vendredi. Un mouvement rare sur un marché monétaire historiquement volatile.

Autre indicateur en pleine transformation : le taux d’emprunt souverain à 10 ans. Celui-ci est passé de 14,34 % vendredi à 10,51 % ce lundi. Une baisse de 3,83 points en une journée, soit un signal fort envoyé par les investisseurs qui anticipent une politique économique plus rigoureuse et des perspectives de remboursement accrues.

Ces chiffres traduisent une confiance nouvelle, voire un pari sur un changement de cap économique radical. Javier Milei, souvent comparé à des figures comme Donald Trump ou Jair Bolsonaro pour son style provocateur, s'est fait connaître par ses propositions de "dollarisation" de l’économie et de réduction drastique du rôle de l’État.

Reste à savoir si cette euphorie initiale sera durable. Les marchés peuvent saluer des intentions, mais attendent toujours des actes. Pour l’instant, ils ont tranché : le vote en faveur de Milei est perçu comme un tournant potentiellement salvateur pour une économie en crise chronique.