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Berger (CFDT) juge "indignes" les incitations à travailler plus après le confinement


Actualité publiée le 12/04/20 21:46

Laurent Berger, le 11 décembre 2019 à Paris (AFP/Archives/Thomas SAMSON)

Le numéro 1 de la CFDT, Laurent Berger, a jugé "indignes" et "indécents" dimanche les appels formulés par le Medef et au sein du gouvernement à travailler plus pour compenser les effets néfastes du confinement sur l'économie.

"C'est totalement indécent. Aujourd'hui, les travailleurs, comme tout le monde, sont en train de payer le coût de cette crise. Ce n'est pas à eux de payer ensuite", a-t-il déclaré sur France 2, évoquant des "slogans qui sont lancés aujourd'hui, des vieilles lunes qui reviennent: +il faudra travailler plus+, +il faudra de la sueur et des larmes+, etc".

"Puisqu'on veut parler de la suite, on ferait mieux de parler de protocole de déconfinement, de la façon dont on va déconfiner, y compris dans les entreprises", a-t-il ajouté.

Pour le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, "il faudra bien se poser tôt ou tard la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise économique et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire".

La secrétaire d'État à l'Économie, Agnès Pannier-Runacher, a abondé, prévenant qu'il faudrait "probablement travailler plus que nous ne l'avons fait avant" pour "rattraper" la perte d'activité.

M. Berger a évoqué "une polémique indigne" et une "grosse erreur".

Pour lui, "ce qui est en question, ce n'est pas simplement la question économique, même si elle est primordiale et elle me préoccupe beaucoup, c'est aussi la question de la cohésion sociale".

Interrogé sur l'éventuelle "mise de côté" de la réforme des retraites, qui a provoqué des semaines de mobilisation en France cet hiver, le secrétaire général de la CFDT, qui y était favorable, a reconnu qu'"après cet épisode, dont on n'est pas sortis, on aura bien d'autres chats à fouetter que de se mettre sur la figure sur ce sujet".

"Nos systèmes de protection sociale vont être mis à rude épreuve (...) donc on aura à se concentrer, je crois, (…) à bien d'autres problèmes pour pas s'en rajouter".

"On verra si on y revient dans les années à venir", a-t-il tranché.

Il a également à nouveau plaidé pour que la réforme de l'assurance chômage - dont une partie est en place depuis le 1er novembre et une autre a été reportée à septembre -, "ne s'applique pas" du tout car elle est aujourd'hui "totalement décalée" alors que le chômage risque d'augmenter après le confinement.

© 2020 AFP

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