Cours | Graphes | News | Forum |
Alors que les marchés boursiers ont retrouvé leur appétit au printemps, BlackRock a su tirer pleinement profit de cette embellie. Le géant mondial de la gestion d’actifs affiche au deuxième trimestre 2025 des résultats en nette progression, soutenus par un regain de confiance des investisseurs et une stratégie axée sur les fonds indiciels et les marchés privés. L’annonce intervient dans un climat moins tendu, après des mois marqués par les droits de douane imposés par Washington.
De début avril à fin juin, le chiffre d’affaires de BlackRock a grimpé à 5,4 milliards de dollars, en hausse de 13 % sur un an, selon les données publiées mardi. Le bénéfice net atteint près de 1,6 milliard de dollars, soit +6 %, et le bénéfice par action ajusté (BPA), baromètre clé des marchés, a bondi de 16 % à 12,05 $. Ces résultats s’inscrivent dans la lignée des attentes des analystes interrogés par Bloomberg.
À la fin juin, les actifs sous gestion (AUM) ont franchi un nouveau seuil historique pour atteindre 12.500 milliards de dollars, un record absolu pour l’entreprise. Cette performance reflète un double effet : la forte reprise des marchés – le S&P 500 a progressé de 10 % sur le trimestre – et l’afflux de nouveaux capitaux. 152 milliards de dollars d’entrées nettes ont été enregistrées depuis janvier, dont une majorité orientée vers les fonds indiciels cotés (ETF).
« Nous avons connu une croissance organique solide, tirée par l'élargissement de notre clientèle », a salué Larry Fink, PDG de BlackRock, dans un communiqué. La dynamique haussière a aussi été amplifiée par l’intégration de Global Infrastructure Partners, acquise en octobre 2024. Cette opération stratégique renforce la position du groupe sur le segment en pleine croissance des investissements alternatifs.
Les iShares ETFs, marque phare de BlackRock, continuent de séduire les investisseurs particuliers comme institutionnels. À eux seuls, ils représentent une part substantielle des nouveaux flux. L’appétit pour les placements passifs reste fort, porté par des frais moindres et une liquidité accrue, en particulier dans un contexte de volatilité modérée.
Par ailleurs, les services technologiques développés par BlackRock, notamment via sa plateforme Aladdin, ont aussi contribué à la hausse des revenus. Ce segment connaît une demande croissante, alors que les institutions financières cherchent à mieux modéliser les risques et à automatiser leurs allocations.
BlackRock ne mise plus uniquement sur la gestion passive. Le groupe poursuit sa diversification vers les marchés privés, avec notamment le rachat de HPS Investment Partners, spécialiste des crédits alternatifs. Cette stratégie, combinée à une présence renforcée dans l’infrastructure, aligne BlackRock sur une tendance lourde du secteur : capter les flux institutionnels en quête de rendement hors des marchés cotés.
Dans un environnement où les investisseurs scrutent les décisions de politique monétaire tout en gardant un œil sur la scène géopolitique, BlackRock semble pour l’instant bénéficier d’un positionnement à la fois large et agile. Reste à voir si cette dynamique pourra se maintenir au second semestre.
Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis en cliquant sur les boutons ci-dessous :